L'Impact a annoncé cette semaine l'embauche du défenseur Gege Soriola, qui s'est entraîné avec nous pour une première fois mercredi.

Ce n'est pas un joueur que je connais bien pour être honnête, mais on a pu voir certaines de ses qualités lors de l'entraînement. On a rapidement constaté qu'il a un bon gabarit, qu'il lit bien le jeu et qu'il semble bien anticiper ce qui se passe sur la pelouse. Il est encore trop tôt pour spéculer sur ce qu'il va apporter à l'équipe, mais on ne tardera pas à le savoir.

La venue de Soriola va aider l'équipe dans l'immédiat, mais c'est évident qu'il fait partie des plans de l'Impact à long terme. Il reste dix parties à la saison et comme toutes les équipes du circuit, l'Impact prépare la saison 2015.

Quand un nouveau joueur se joint à l'équipe, il y a des gens au niveau administratif qui le prennent en main pour l'aider à s'installer. Comme équipier, on essaie de lui rendre la vie la plus facile et de l'intégrer. D'ailleurs depuis cette année, on a élaboré un rite d'initiation pour les nouveaux joueurs. Cette idée d'un entraîneur adjoint consiste à obliger le nouveau venu à chanter devant le groupe. Avant son premier match et habituellement lors d'une rencontre sur la route, notre nouveau coéquipier doit s'exécuter.

Jérémy Gagnon-Laparé a été le premier à être initié. Anthony Jackson-Hamel et Ignacio Piatti sont passés par là également. C'est une façon de leur souhaiter la bienvenue et de les accueillir dans le groupe. Il est facile d'imaginer le malaise du joueur parce que si on avait un talent pour la chanson, on ferait un autre métier que celui de joueur de soccer. Qui sait, on va peut-être découvrir des talents cachés avec cette nouvelle tradition!

Thierry Henry n'est pas le seul

Certains joueurs ont notre numéro et ils marquent des buts à profusion. Lors du dernier match face aux Red Bulls de New York, Thierry Henry a marqué deux fois pour porter son total à neuf buts contre l'Impact en cinq parties. Henry est une légende du soccer et peut-être que notre style de jeu lui donne plus d'espace pour s'exécuter.

Henry n'est toutefois pas le seul à avoir le compas dans l'oeil contre l'Impact, car Dom Dwyer de Kansas City fait mal aussi à notre équipe avec un total de sept buts en neuf parties.

Ce sont des joueurs qui trouvent des espaces et qui repèrent les espaces pour des coéquipiers. Il importe de souligner que ce n'est que lors des parties à New York qu'Henry nous fait mal, car la seule fois où il a joué à Montréal, on l'avait emporté 3-1 sur les Red Bulls. Mais quand il décide de prendre les choses en mains, on n'arrive pas à le neutraliser et à l'éliminer de l'équation parce qu'à la fin, c'est lui qui a fait peser la balance du côté de son club.

Objectif : terminer sur une bonne note

Avec dix matchs à faire, on sait qu'on ne pourra pas sauver notre saison, mais on peut faire en sorte de démontrer que nous avons du talent et que cette saison est une erreur de parcours.

On veut aussi retrouver notre identité et terminer sur une note positive qui permettra d'effacer les points d'interrogation pour la saison 2015. Je pense que nous avons commencé la saison actuelle avec l'effet négatif de la fin de la campagne 2013. Il ne faut pas le répéter.

On veut bien sûr aller chercher le plus de points possible lors des dix dernières parties et jouer les « casseux de party » pour les autres clubs qui tentent de confirmer leur place pour les séries. On aimerait jouer les troubles-fêtes et démontrer aux adversaires que nous sommes une meilleure équipe que ce que nous avons démontré jusqu'ici.

Samedi contre Columbus

Le Crew est une formation qui cherche à obtenir son billet pour les séries. Cette équipe va bien, mais on va essayer de profiter du fait qu'on joue à la maison pour s'imposer. Il faudra avoir à l'oeil Federico Higuain, qui est un électron libre. C'est une formation qui tente de changer son image depuis deux ans et qui tente de jouer le ballon en fonction des joueurs sur le terrain. C'est aussi une formation qui gagne en confiance quand elle parvient à enchaîner les passes.

De notre côté, malgré la défaite à New York, on joue mieux avec deux victoires récentes en Ligue des Champions. On est redevenu cette équipe qui contrôle le jeu, qui conserve le ballon et qui impose le jeu plutôt que de subir comme c'est arrivé si souvent.

*Propos recueillis par Robert Latendresse