MONTRÉAL – L’Impact pourrait prendre la route de Chicago avec des effectifs considérablement réduits en fin de semaine.

Ignacio Piatti et Patrice Bernier ont fait l’impasse sur la séance d’entraînement de mardi au Centre Nutrilait. L’Argentin soigne une blessure à une hanche tandis que le capitaine est touché à un mollet. La présence des deux vétérans est incertaine en vue du match de samedi contre le Fire.

« Ils sont encore en récupération et on va attendre une couple de jours avant de prendre une décision, a affirmé l’entraîneur-adjoint Jason Di Tullio. C’est sûr qu’ils devront s’entraîner avant qu’on puisse trancher, alors on y va un jour à la fois. »

L’Impact risque également d’être privé des services de Laurent Ciman pour son déplacement en Illinois. Le vétéran défenseur a subi une blessure à un genou qu’on ne croit pas trop sérieuse alors qu’il accompagnait la sélection belge en Europe. Écarté de la formation pour le match amical de mardi contre la Russie, il était attendu à Montréal mercredi après-midi.

Le personnel de l’Impact sera en mesure de définir son statut une fois qu’il aura été examiné par les médecins de l’équipe.

« Il nous faudra être flexible, constate le gardien Evan Bush. On savait qu’à un moment ou un autre de la saison, on aurait à compter sur notre profondeur et on en aura besoin pour ce match. On est dans une situation où on est toujours en quête de notre première victoire et on ne peut s’apitoyer sur notre sort. Il faut aller de l’avant avec les gars qui peuvent être sur le terrain. Je crois qu’on a l’effectif pour pouvoir boucher les trous avec n’importe qui et espérer obtenir un résultat positif. »

« C’est un défi normal auquel font face toutes les équipes de n’importe quelle ligue à travers le monde, relativise Marco Donadel. Des blessures ou des gars qui partent jouer en équipe nationale, il y en a partout. Ce problème n’est pas unique à Montréal. On traverse actuellement un moment un peu difficile, mais ça ne veut pas dire qu’on doit aller s’asseoir sur le terrain de Chicago et prendre trois ou quatre buts... »

Donadel, au moins, s’inscrit personnellement au chapitre des bonnes nouvelles. Frappé par une gastro la veille, le milieu de terrain italien était de retour sur le terrain d’entraînement mardi et s’est dit rétabli de la blessure à un genou qui l’a empêché de garder sa place dans le XI partant le 18 mars à New York. Di Tullio a confirmé qu'il sera à la disposition du personnel d’entraîneurs à Chicago.

« Avec le genou, on ne sait jamais, mais je me sentais bien aujourd’hui, a rassuré Donadel. Avec le froid, la pluie, le synthétique, j’ai essayé de pousser, mais quand même pas trop. Je devais bien gérer ma séance. »

Malgré les signes encourageants, la situation de Donadel a de quoi ramener sur terre ceux qui rêvaient de stabilité au milieu de terrain de l’Impact en début de saison. L’athlète de 33 ans a lui-même admis que ses récents problèmes de santé sont les mêmes qui le tenaillaient l’année dernière.

« La réalité, c’est que les débuts de saison sont toujours difficiles ici. À chaque année, avant qu’on passe pour de bon à la surface naturelle, chaque jour est une surprise. Il y a deux ans, ça avait été exigeant de jouer des matchs de Ligue des champions si rapidement. L’année dernière, j’avais eu un petit pépin dès le premier match à Vancouver... »

Donadel a précisé que son genou l’embêtait lors de la finale de l’Est contre Toronto, en novembre dernier, et que la saison morte ne lui avait pas permis de guérir définitivement.

« Durant le camp d’entraînement, parfois, ça revenait. À Orlando, je me rappelle d’avoir poussé fort pendant 90 minutes à l’entraînement et mon genou avait enflé. Même chose pendant un match contre Tampa. Après avoir affronté Seattle au Stade olympique, la douleur est revenue. Je tenais absolument à faire partie de l’équipe à New York, mais ce n’était peut-être pas une bonne idée de faire le voyage. Durant l’échauffement, j’étais vraiment limite. »

Calum Mallace avait finalement été inséré dans l’alignement de départ à la toute dernière minute.