MONTRÉAL - Pour la deuxième fois en trois semaines, l’Impact recevra la visite d’un adversaire de bas de classement ce soir au Stade Saputo. Contre le Fire de Chicago, pire équipe de l’Association Est, l’idéal pour le onze montréalais serait de ne pas souffrir autant que lors de son dernier match à domicile.

Le Dynamo de Houston représentait en apparence une cible facile lorsqu’il est débarqué à Montréal au début du mois. Il était en quête d’une première victoire en six matchs et n’était toujours pas parvenu à triompher sur la route. Il a pourtant donné du fil à retordre à l’Impact, qui a survécu à quelques frayeurs avant de célébrer le but salvateur de Matteo Mancosu dans le dernier quart d’heure de jeu.

Le Fire n’arrive pas avec une feuille de route plus reluisante. La formation de l’Illinois piétine dans la cave du classement avec une fiche de 4-11-7. Sa dernière victoire remonte à plus d’un mois et elle n’a récolté que deux petits points sur les terrains adverses cette saison.

S’il admet que l’Impact a devant lui un match qu’il ne devrait pas échapper, Evan Bush s’attend à une chaude soirée.

« C’est une équipe qui en arrache depuis le début de la saison, on ne peut le nier, mais habituellement, à ce stade-ci de la saison, ces équipes-là sont les plus dangereuses, se méfie le cerbère. Elles sont à la recherche de solutions, elles font des expériences et surtout, elles envoient sur le terrain des gars qui se battent pour un poste. Leur position au classement leur donne beaucoup de liberté et il ne faudra pas les prendre à la légère. »

« Que ce soit Los Angeles ou Chicago qui s’amène ici, si tu commets trop d’erreurs et ne prends pas soin du ballon, tu peux perdre le match. Il faudra être bien concentrés », insiste l’entraîneur Mauro Biello.

Depuis deux ans, le Fire n’est que tisons sur les surfaces adverses. Sa dernière victoire à l’étranger remonte au 12 juillet 2014! Depuis, il s’est effondré sous le poids d’une médiocre fiche de 27 revers et neuf matchs nuls.

« J’ai vu ces statistiques, mais d’un autre côté j’ai envie de dire qu’elles jouent un peu en leur faveur, s’interpose Wandrille Lefèvre. Chaque match qui passe où ils ne gagnent pas, on se rapproche de celui qu’ils vont bien finir par gagner. Alors il faudra être attentif. Surtout que si on oublie l’adversaire pour un instant, c’est un match extrêmement important pour nous. »

Désormais cinquième dans l’Est, l’Impact devra commencer à aligner les résultats s’il ne veut pas être aspiré sous la ligne rouge qui départage ultimement les équipes qualifiées pour les séries éliminatoires. Montréal possède présentement six points d’avance sur D.C. United et Orlando City SC, les deux équipes qui le pourchassent.

Pour prendre ses distances, rien de mieux que de viser une récolte maximale dans une semaine de trois matchs. Lorsque le Fire aura débarrassé le plancher, la place sera libérée pour D.C. United, qui sera en ville mercredi. L’Impact prendra ensuite la route de Toronto pour un derby crucial samedi prochain.

« On en a parlé à l’interne, de l’importance des prochains matchs et de la position qu’on occupe au classement avec des matchs en main, assure Biello. Ça devient très important d’aller chercher des points, surtout à domicile. »

« L’an dernier, je crois qu’on avait traversé le dernier droit en amassant trois victoires en autant de matchs dans la même semaine et ça nous avait servi de tremplin pour la suite, se souvient avec justesse Evan Bush. Peut-être qu’on pourra répéter ça cette semaine, peut-être pas. Commençons par gagner la première. »

Biello met sa défensive au défi

L’Impact tentera de rebondir après avoir subi un revers sans appel de 3-1 face aux Red Bulls de New York la semaine dernière. Après avoir pris les devants à la 21e minute, le Bleu-blanc-noir en a accordé trois dans les 25 suivantes et n’a plus jamais été dans le coup.

La remontée des Red Bulls a mis en lumière les carences de concentration et d’exécution qui affectent périodiquement l’Impact depuis le début de saison. Vendredi, Biello a dit avoir monté la barre et exigé de ses troupes qu’elles s’élèvent à sa hauteur.

« Le message, c’est que je veux qu’on joue mieux défensivement, ça c’est sûr. Au niveau de certains aspects dans notre jeu, il faut s’améliorer. Défendre dans la boite, donner moins d’espace entre les lignes, ce sont des choses sur lesquelles on a travaillé cette semaine et je m’attends à une meilleure performance de notre part. »

La ligne arrière de l’Impact subira assurément un changement ce soir. La suspension d’Ambroise Oyongo, frappé d’un carton rouge à New York, entraînera le retour au jeu de Donny Toia au poste de latéral gauche. Supplanté par Hassoun Camara, Toia n’a débuté que deux matchs sur sept depuis son retour de la liste des blessés.

« Donny est un compétiteur, a vanté Biello. C’est quelqu’un qui va tout donner pour l’équipe et il va être prêt quand on va lui demander de jouer. C’est sûr que chaque joueur qui ne joue pas n’est pas content. C’est normal et c’est ce que je veux. Ça veut dire que lorsqu’ils auront leur chance, ils voudront démontrer qu’ils ont leur place. »

Wandrille Lefèvre pourrait également être inséré dans la formation partante. Jeudi, Biello a admis que la cohésion faisait présentement défaut entre Victor Cabrera et Laurent Ciman dans la charnière centrale. Le lendemain, Lefèvre a été mis à la disposition des médias, ce qui pourrait être interprété comme un indice de sa participation au prochain match.

Biello a laissé entendre que le calendrier chargé qui attendait son équipe l’inciterait assurément à effectuer une rotation au sein de son effectif, mais fidèle à son habitude, il a gardé le secret sur la composition de son prochain XI de départ.

« Je continue de travailler, garantit Lefèvre. La dernière fois que j’ai joué, c’est contre la Roma. La dernière fois en match officiel, c’était contre New York quand j’ai subi ma blessure. Ça ne fait pas énormément de temps, je n’ai pas perdu de rythme, alors si on fait appel à moi, je serai prêt. »

En attaque, Biello devrait pouvoir compter sur Didier Drogba, qui a effectué un retour à l’entraînement vendredi après avoir combattu un virus pendant 24 heures.