MONTRÉAL – Sans combattre suffisamment, l’Impact de Montréal a laissé le New York City FC enfoncer quelques clous dans le cercueil de sa saison 2017 dans un revers de 1-0 devant un Stade Saputo peu garni.

 

Les pessimistes n’hésiteront pas à dire que le dernier clou a même été enfoncé. Ils pourraient avoir raison, mais un mince espoir subsiste puisque les Red Bulls de New York ont dû se contenter d’un nul de 3-3 arraché dans les arrêts de jeu par la pire équipe de l’Est, D.C. United.

 

Cette défaite coûteuse – qui relègue Montréal à quatre points des Red Bulls - s’est écrite quelques heures après la sortie de la rumeur voulant que l’entraîneur Mauro Biello soit remplacé par Alessandro Nesta l’an prochain.

« On n’était pas sur le terrain! », a critiqué le capitaine Patrice Bernier.


« On était là, mais on n’était pas vraiment là. Tu ne peux pas gagner si tu ne démontres pas la détermination de vouloir battre le gars qui est devant toi », a-t-il poursuivi.

 

L’Impact a manqué de vie ce qui a mené à un quatrième revers consécutif à Montréal où le club affiche un dossier sous les attentes de 8-7-1. Les partisans ont répliqué avec des huées en quittant ce qui ne ressemble plus à une forteresse.

 

« Dans ce match, ce n’était pas assez, c’est certain. Ils nous ont battus dans tous les aspects : la qualité et le côté physique. C’est un match décevant surtout quand on est encore dans la course.

 

« De jouer de cette manière devant nos partisans, à mon avis, c’est inacceptable. On ne peut pas accepter de voir une performance comme celle-ci », a déploré Biello dès sa première réponse.

 

« On parle de quatre matchs à domicile, ça devrait être neuf ou douze points. Ce n’est pas le schéma, c’est l’exécution qui fait défaut. On ne peut pas dire que c’est le talent qui manque ici. Présentement, il n’y a pas de vie sur le terrain », a exprimé Bernier avec honnêteté.

 

À la suite d’une première demie particulièrement désolante, l’action s’est finalement animée pour le onze montréalais après l’entrée en scène de Bernier (61e). Inséré à la 68e minute, l’attaquant Matteo Mancosu a failli niveler le pointage à la 70e en redirigeant un centre de la tête, mais le gardien Sean Johnson s’est imposé.

 

Avant la pause, les visiteurs auraient aisément pu s’emparer d’une avance de 3-0 ou même 4-0. Comme l’a bien lancé le collègue Patrick Leduc, la défense était vraiment perméable pendant que la pluie s’abattait avec force sur l’enceinte montréalaise.

 

L'Impact encaisse un 4e revers de suite à domicile

C’est encore plus inquiétant quand on souligne que l’IMFC avait choisi d’entamer un match à domicile avec un schéma 3-5-2 de cinq défenseurs pour une première fois.  

 

« Ils ont dominé le match, on n’a pas été bons du tout. Dès le début de la partie, on leur a donné le ballon, on a commis des erreurs en défense et en milieu de terrain. Dans l’ensemble, c’était une mauvaise performance », a commenté l’entraîneur avec incompréhension.

 

La troupe de Patrick Viera s’est donc limitée à un seul but, celui de Jack Harrison à la 29e minute, malgré une panoplie d’actions qui ont manqué de justesse de la part du Bleu-blanc-noir. À lui seul, Rodney Wallace aurait pu ajouter deux buts, mais il a raté la cible à une occasion et Evan Bush l’a stoppé plus tard.

 

Bush – élu joueur du match - a continué d’accomplir des arrêts significatifs en deuxième demie dont à la 55e minute devant Khiry Shelton sur une percée à trois contre un et à la 80e contre David Villa qui a commencé sa partie à la 61e minute. N’oublions pas non plus la barre transversale qui a frustré Villa à la 88e.

 

Puisqu’il s’agissait d’un quatrième match en douze jours, l’entraîneur a procédé à quelques changements à sa formation partante. Ainsi, Samuel Piette, Chris Duvall et Daniel Lovitz ont obtenu une soirée de repos complète.  

 

À son grand désarroi, la cohésion n’était pas présente avec ce groupe revampé. En défense, Kyle Fisher – qui a remplacé Deian Boldor comme titulaire - a notamment éprouvé des ennuis sur certains de ses contrôles. Ceci dit, c’est une intervention manquée de Laurent Ciman qui a provoqué le premier but du NYCFC.

 

« Je ne veux pas utiliser d’excuses, mais on voyait la fatigue dans les jambes de certains joueurs. J’ai fait cinq changements pour donner un peu plus d’énergie et ça n’a pas fonctionné. Maintenant, les joueurs doivent travailler pour eux-mêmes, pour leur travail, c’est la chose importante. Les gars qui veulent rester ici doivent tout donner », a lancé l’entraîneur.

 

« Non, ce n’est pas la fatigue. Il y a eu des changements dans la formation, on ne peut pas blâmer la fatigue », a jugé Bernier.

 

Dès le départ de la deuxième demie, Biello a modifié son plan en retirant Victor Cabrera de la rencontre pour insérer Andres Romero comme ailier.

 

« J’ai été déçu, c’est clair. Les changements n’ont pas provoqué l’effet désiré. J’avais demandé à certains joueurs plus reposés de jouer un grand rôle. C’est très décevant de voir qu’on n’a pas été en mesure d’égaler leur niveau d’intensité », a-t-il admis.

 

Le défenseur Shaun Francis a vu sa patience être récompensée avec un deuxième départ de son acquisition du 13 juillet. Il est loin d’avoir été le pire à la place de Lovitz.

 

Avec seulement trois parties au calendrier régulier, l’Impact se retrouve en fâcheuse position surtout que les Red Bulls ont un match de plus à jouer. La prochaine rencontre montréalaise aura lieu samedi alors que l’Impact sera en action sur le terrain des Rapids du Colorado.

 

« Je continue d’y croire. On voyait le pointage du match des Red Bulls au tableau indicateur et c’est frustrant de voir qu’on a échappé une autre occasion », a conclu Bush.