L’Impact de Montréal continuera de marquer l’histoire mercredi soir au Stade olympique contre ses visiteurs costaricains. Voici quelques points à surveiller :

Se mettre à l’abri

Lors du match-aller contre Pachuca au Mexique, l’objectif de l’Impact était de « rester dans le coup ». Jouant maintenant le premier match à la maison, le scénario est bien différent à l’approche de la demi-finale de la Ligue des champions de la CONCACAF. Le voyagement, l’arbitrage, la foule et la température seront des variables inconnues au Costa-Rica le 7 avril et les Montréalais devraient chercher à se mettre à l’abri chez eux dès mercredi.

Une victoire, à la maison, peu importe le POINTAGE, insufflerait une énorme confiance à l’Impact et forcerait Alajuelense à ouvrir le jeu au retour. Un match nul de 0-0 serait acceptable, alors qu’un nul avec score placerait le onze montréalais dans une position précaire. On dit souvent que tout se joue au deuxième affrontement, mais l’Impact joue gros mercredi et la victoire est l’objectif à poursuivre. Une approche téméraire, qui contraste avec la prudence qui accompagne généralement le premier de deux duels, mais qui vaut selon moi le risque.

Le précieux

Avec l’ajout de joueurs de qualité et un engagement plus marqué, l’Impact est mieux équipé pour défendre cette saison, mais qu’en est-il lorsque l’équipe a le ballon? Un crochet éclair d'Ignacio Piatti, une course agile de Justin Mapp balle au pied ou un but extraordinaire d’une recrue peuvent faire vibrer les partisans le temps d’un instant, mais collectivement la marge de progression possible en possession du ballon reste importante. L’équipe pourrait beaucoup mieux s’occuper du précieux.

Sans la capacité à enchaîner quelques séquences de passes qui permettent à la défense de souffler et aux milieux de soutenir l’attaque, le onze montréalais passera un autre match à souffrir. L’Impact semble encore réfléchir une seule passe à la fois et les patrons de jeu sont difficiles à cerner. On peut s’en remettre au brio de certains individus, mais c’est collectivement que l’équipe devra mieux maîtriser le ballon pour attaquer. En l’absence de Mapp, cette animation offensive dépendra largement de Nacho Piatti, qui voudra remettre les pendules à l’heure après un match pénible contre le D.C. United.

Coups de pied arrêtés

Une saison difficile en 2014 et la retraite de Marco Di Vaio ont laissé Frank Klopas avec un défi de taille sur le plan offensif. L’équipe ne dispose pas d’un attaquant de premier plan capable de marquer une quinzaine de buts dans une saison. Les coups de pied arrêtés pourraient s’avérer un outil important pour combler une partie des besoins de production offensive.

Dans un match difficile où rien ne fonctionne (l’Impact en a vécu quelques-uns la saison dernière), une phase de jeu arrêté peut être l’équivalent de « passer GO et réclamer 200$ ». Bref, un cadeau. Encore faut-il y avoir travaillé et trouver des alternatives à ce qui ne fonctionne pas. Plutôt que de sans cesse changer les tireurs qui se succèdent pour frapper dans le mur ou hors cible, pourquoi ne pas décaler un ballon pour Laurent Ciman et y aller en puissance? Des corners joués courts pourraient-ils remplacer l’approche directe qui n’a pas donné une seule réussite en 2014? Ce ne sont que quelques questions dans une réflexion globale qui mériterait d’être poussée.

Dix jours se sont écoulés depuis le match à Washington. Le onze montréalais en a profité pour bien s’entraîner et, qui sait, peut-être chorégraphier quelques phases de jeu arrêté pour affronter Alajuelense.

Sur la touche

Mauro Biello devra à nouveau troquer son survêtement pour un complet  mercredi soir. Le Montréalais prendra la relève de Frank Klopas, qui purgera une première suspension en 2015.

L’entraîneur-chef sera interdit d’accès au vestiaire et, en théorie, de communication avec le banc (certaines ruses existent parfois pour faire circuler l’information). Il en reviendra donc à son adjoint d’appliquer le plan de match et d’apporter les ajustements nécessaires en cours de rencontre. Biello n’a pas hésité à apporter sa touche personnelle aux parties qu’il a prises en charge la saison dernière et celle-ci pourrait faire du bien à une équipe qui a encore besoin de direction sur le plan offensif.