Vous avez le choix. Qu’est-ce qui est le plus étrange?

 

Une salle comble à 250 spectateurs au Stade Saputo, un match qui compte à la fois pour la MLS et le Championnat Canadien, deux nouveaux papas qui ratent le même match pour la naissance de leur enfant, Jozy Altidore qui fait le voyage de Toronto pour finalement choisir de ne pas joueur ou Captain America qui est le seul debout pendant l’hymne national canadien?

 

Le 28 août 2020, on aura vécu plus de choses bizarres en un match qu’on en vit habituellement en une saison.

 

On aurait vu E.T. passer au-dessus du stade avec Elliot aux guidons, on n’aurait pas bronché.

 

Sans oublier que le jour même, un entraînement était prévu au Centre Nutrilait tellement les échanges de la veille avec le TFC pointaient vers un report de la rencontre.

 

Au final, pour des raisons encore nébuleuses, le match a eu lieu.

 

Que retenir de cette défaite de l’Impact 1-0 face au Toronto FC?

 

Sur la coche

 

Avec ou sans Jozy Altidore, le TFC une équipe admirable.

 

Solides en défense, rigoureuses au milieu et fluides en attaque, les troupes de Greg Vanney ont un fond de jeu que l’Impact peut envier. On doit aussi saluer la condition physique des Torontois. Dans un système qui requiert énormément de mouvement, ils arrivent à garder un tempo élevé pendant 90 minutes.

 

Côté montréalais, Rudy Camacho s’est affirmé en défense. À son retour de blessure, Rod Fanni reprendra-t-il immédiatement sa place aux côtés de Luis Binks? J’en doute.

 

Sur ma faim

 

Le milieu de terrain de l’Impact a peiné. Emanuel Maciel était en décalage permanent avec le jeu, Amar Sejdic avait le tournis et Victor Wanyama avait l’air à des années-lumière de Michael Bradley (la fatigue y était peut pour quelque chose).

 

Plus frais que Lassi Lappalainen et Romell Quioto, Maxi Urruti a quant à lui raté une autre opportunité de s’imposer en attaque. Plus le temps passe, plus le début de saison de l’Argentin passe pour un mirage.

 

Sur la touche

 

Avec tous ses absents, l’Impact aurait pu s’écrouler comme un château de cartes. Au final, il s’est accroché face à une équipe largement supérieure, tant sur le papier que sur la pelouse.

 

Malgré la défaite, je crois que le système de Thierry Henry sur les deux derniers matchs est celui qui démontre le plus grand potentiel.

 

En ce qui concerne la conférence d’après-match de l’entraîneur, je m’explique encore mal pourquoi elle devient aussi tendue.

 

Il y a quelque chose d’étrange quand des médias s’excusent d’avoir posé une question sur un sujet qui fait le tour de la planète en ce moment. Surtout lorsque cinq minutes plus tard, les joueurs offrent candidement des réponses à cette même question.

 

Je comprends la volonté d’Henry d’éviter les polémiques. Il en a assez vécues au cours de sa carrière. Je le comprends aussi de vouloir éviter les excuses faciles pour un revers des siens. C’est tout à son honneur.

 

Ceci dit, une question n’est pas nécessairement hors propos parce qu’on ne désire pas y répondre.

 

Si le manque de matchs préparatoires était pertinent pour expliquer les déchets techniques à Orlando, je crois que la préparation pour le match de vendredi était tout aussi pertinente à aborder.

 

J’aurais préféré entendre Thierry Henry, plutôt que Luis Binks, expliquer le processus menant à la décision de jouer le match. Peut-être aura-t-on la version du coach dans les prochains jours après qu’il ait décanté le tout.

 

Sur la bonne voie

Avec une victoire mardi prochain, le Toronto FC aura un pied en finale du Championnat Canadien où il affronterait le vainqueur des Island Games de la Canadian Premier League.

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