Une magnifique soirée d’été et un début de match rêvé laissaient présager le plus beau des scénarios samedi soir au Stade Saputo. Le tout a viré au cauchemar et l’Impact s’est incliné 3-2 face à un Minnesota United qui avait choisi de faire tourner son effectif pour son 3e match en une semaine.

Que retenir de cette deuxième défaite en autant de sorties pour les Montréalais?

Sur la coche :

Quoi de mieux pour enflammer le stade qu’un but moins de 30 secondes après le coup d’envoi? À son 2e départ en 9 matchs, Anthony Jackson-Hamel a récompensé son entraîneur pour l’avoir titularisé devant Maxi Urruti et Harry Novillo en pointe. En le voyant inscrire son 3e but de la campagne aussi tôt dans le match, on espérait un feu d’artifice pour lancer le mois de juillet.

On a bel et bien eu droit à un festival offensif. C’est malheureusement l’attaque du Minnesota qui a explosé. Les troupes d'Adrian Heath ont maintenant marqué 13 buts à leurs 3 derniers matchs. Rémi Garde sera déçu de la prestation défensive de ses troupes, mais l’efficacité de visiteurs doit être saluée. Dans les circonstances, Minnesota a fait le match parfait sur la route.

Sur ma faim :

Alan Kelly est un des meilleurs arbitres du circuit Garber. Je crois qu’il devrait servir d’exemple pour recruter plus d’officiels du vieux continent, afin de rehausser les standards de notre côté de l’Atlantique.

Voilà pourquoi j’étais aussi déçu en le voyant revenir du VAR pour confirmer un penalty pour les visiteurs juste avant la pause. Ce n’en était pas un.

Sur la touche :

Rémi Garde a reconduit un système en 3-4-3 pour démarrer la rencontre. Un système que je trouve intéressant, car il permet à ses troupes d’être plus agressives offensivement.

L'arbitrage vole le spectacle

Il change toutefois la dynamique au milieu de terrain et l’Impact en a souffert. Shamit Shome et Samuel Piette ont travaillé sans relâche dans l’axe, mais le Repentignois a semblé quelque peu déstabilisé par son nouveau rôle en duo au milieu. Il a retrouvé ses pantoufles lorsqu’on l’a replacé à son poste habituel en 2e mi-temps.

Je ne crois pas qu’il faille mettre une croix sur le 3-4-3, mais j’ai aimé la gestion faite par Garde en cours de match. À l’heure de jeu, le Lyonnais avait déjà changé de système et fait entrer deux joueurs offensifs.

Sans faire trembler les cordages, Omar Browne et Harry Novillo ont insufflé une dose de percussion qui aurait pu changer le cours de la rencontre. Ce n’est pas arrivé, mais Garde a le mérite d’avoir jeté les dés bien avant qu’il soit minuit moins une.

Sur la bonne voie :

Pour la 4e fois en cinq rencontres, l’Impact a marqué 2 buts à domicile. Je sais, c’est une mince consolation lorsque les 3 points repartent avec l’équipe adverse. Reste que ce genre de production est nécessaire pour espérer intimider la visite.

Depuis un moment déjà, parler de forteresse lorsqu’on fait référence au Stade Saputo tient plus du souhait que de la réalité. Un redressement de la défense et un rendement de deux buts par match ont le potentiel de rapporter gros sur les 8 derniers matchs de la saison dans la Métropole. Peut-être que d’ici le mot forteresse retrouvera sa pertinence dans le vocabulaire montréalais.

Les phases arrêtées pourraient-elles aider à y arriver ?

Après Zakaria Diallo la semaine dernière à Atlanta, c’était au tour de Rudy Camacho de marquer sur corner. On est loin de considérer l’Impact comme d’une équipe à craindre sur coups de pied arrêtés, mais si la tendance est maintenue d’ici la fin de campagne, là aussi les Montréalais pourraient engranger des points qu’on laissait autrefois sur la table.