À défaut d’être prévisible, l’Impact est maître de l’intrigue. C’est lorsqu’on l’attend le moins que le XI Montréalais accroche ses plus gros résultats.

 

Que penser de cette victoire de 2-1 face à l’Inter Miami?

 

Sur la coche

 

Pendant plus de cinq ans, les supporters de l’Impact ont pu apprécier les crochets dévastateurs de Nacho Piatti.

 

Samedi soir, la capacité de Bojan à tourner et éliminer un adversaire était dans la même catégorie. L’Espagnol était dans une classe à part en première mi-temps.

 

Lors du match précédent face à la Nouvelle-Angleterre, Bojan n’était pas sur la feuille de match. Une absence due à une blessure selon les commentaires de Thierry Henry trois jours plus tôt. Le principal intéressé a quant à lui dit qu’il n’était pas blessé face aux Revs, mais qu’il avait besoin de repos.

 

Peu importe qui dit vrai, la décision de laisser Bojan de côté en milieu de semaine pour compter sur sa pleine contribution face à Miami s’avère une excellente gestion du personnel.

 

Sur ma faim

 

L’arrivée de Blaise Matuidi en MLS m’a beaucoup enthousiasmée. Sa performance face à l’Impact m’a laissé plus froid.

 

Le champion du monde enchaîne les matchs aux quatre jours depuis plus d’un mois et ça paraît. Matuidi n’était pas près de son volume de jeu habituelle et sa distribution était largement en dessous de ses propres standards.

 

Il avait l’air de Samuel Piette et Victor Wanyama lors des deux derniers matchs. Heureusement pour les Montréalais, ces derniers ont puisé dans un réservoir qu’on croyait à sec pour gagner la bataille du milieu face à l’Inter de Matuidi. 

 

Sur la touche

 

Le choix de revenir à une défense à quatre, combiné à des ajustements dans le positionnement des milieux et défenseurs latéraux a fait une différence énorme dans le jeu de l’Impact.

 

Malgré les absences de Rod Fanni, Luis Binks, Jukka Raitala et Clément Diop, la défense a relancé le jeu avec sang froid et tenu le coup face à une attaque menée par Gonzalo Higuain.

 

Les centres seront toutefois à surveiller pour Henry et son staff lors du retour au jeu samedi prochain.

 

Au cours des quatre derniers matchs, son équipe en a tenté 39, alors que ses adversaires en dirigeaient 98 vers sa surface. En plus du volume, le pourcentage de réussite est aussi frappant. Sur cette période, les Montréalais ont complété 8,75% de leurs centres, alors qu’en face, on en complétait 16,5%.

 

L’Impact n’est pas obligé de devenir une puissance dans les couloirs, mais ces écarts doivent être réduits pour confirmer sa place en séries au plus vite et y faire bonne figure.

 

Sur la bonne voie

 

Par obligation plus que par dessein, les dernières semaines auront servi à développer une plus grande compétition au sein de l’équipe.

 

S’il était de retour de blessure, Emanuel Maciel reprendrait-il sa place au milieu demain matin? Avec les récentes performances d’Amar Sejdic, on peut en douter.

 

Les matchs de Joel Waterman et Rudy Camacho face à Miami auront aussi montré à Thierry Henry que des alternatives existent en défense.

 

Des alternatives viables? Le temps nous le dira. Entre temps, les joueurs de soutien ont prouvé que leur présence sur le terrain n’est pas de facto synonyme de défaite.

 

Pour sa part, Mason Toye a certainement compris qu’il doit élever son rendement de manière importante pour gagner l’estime de ses nouveaux coéquipiers.

 

Une compétition sur toutes lignes qui profitera à court et moyen terme.