Vingt secondes. Voilà ce qui séparait l’Impact d’une prolongation. Et possiblement d’ajustements pour redonner un peu d’énergie à une équipe qui a puisé tout au fond de ses réserves.

 

Comme un coup de poignard au cœur, l’Impact a vu Gustavo Bou marquer le but vainqueur du Revolution à la 95e minute pour éliminer les Montréalais des séries.

 

Que retenir de cette défaite de 2-1 au Gillette Stadium?

 

Sur la coche

 

Chez les locaux, l’entrée de Lee Nguyen à la 63e minute a donné toutes sortes de maux de tête au Montréalais qui se sont retrouvés assiégés devant leur surface. Burce Arena avait le luxe de ce genre de changement. L’Impact, non.

 

Rudy Camacho a particulièrement souffert de l’entrée de Nguyen pour jouer entre les lignes.

 

Si on entre dans le menu détail, on dira peut-être que Camacho avait un temps de retard sur le but de Bou. Ce serait ingrat de focaliser là-dessus. Le Français a bien protégé la défense. Il a aussi choisi les bons moments pour appuyer l’attaque.

 

Sans sa présence pour remplacer Victor Wanyama, l’Impact aurait probablement coulé à pic au milieu. Sans sa présence, Romell Quioto ne marque pas le but égalisateur.

 

Sur ma faim

 

Orji Okwonkwo est une des grandes déceptions de la saison à mes yeux. Le Nigérian a trop souvent mélangé désintérêt et approximation.

 

Ce qui me déçoit le plus d’Okwonkwo cette année est qu’il ne semble pas conscient qu’en négligeant sa saison 2020, il est peut-être aussi passé à côté du reste de sa carrière.

 

Comme lui, Luis Binks et Lassi Lappalainen sont des joueurs qui appartiennent à Bologne. Ils n’ont toutefois jamais pas porté le maillot du club italien. Pour eux, représenter l’Impact est une opportunité de faire un pas vers l’avant dans leurs carrières.

 

En revanche, Okwonkwo a joué en Serie A avant d’être prêté en MLS. La dynamique est inversée et l’attitude l’est tout autant.

 

Tous les prêts de Bologne ne sont pas égaux. J’accueille à bras ouverts les retours de Binks et Lappalainen en 2021. Celui d’Orji m’intéresserait très peu.

 

Sur la touche

 

En l’absence de Samuel Piette et Victor Wanyama, Thierry Henry a maximisé les ressources qu’il avait à sa disposition.

 

Aurait-il pu sortir Camacho ou lui offrir du renfort dans les 15 dernières minutes? Facile de poser cette question avec le recul, mais je comprends parfaitement Henry d’avoir souhaité se rendre au coup de sifflet final pour faire ses derniers ajustements.

 

Plusieurs rencontres m’ont laissé perplexe cette saison. Celle-ci est plutôt cohérente et facile à suivre. En défense, Jorge Corrales débute et quitte quand l’équipe a l’obligation d’attaquer.

 

Devant, Anthony Jackson-Hamel mérite un deuxième départ, mais sort quand il ne pèse plus pas assez sur le match. Au même moment, Emanuel Maciel cède sa place à un attaquant. Un double changement survenu 4 minutes avant le but Quioto.

 

Pour la deuxième fois en autant de matchs, un double changement offensif d’Henry a mené à un but égalisateur des siens. On est loin du tournoi MLS is Back où on semblait parfois en mode improvisation.

 

Sur la bonne voie

 

Au cours des prochains jours, le club fera peut-être son bilan de fin de saison MLS. Il reste toutefois un quart de finale de Ligue des Champions à la mi-décembre.

 

Sur les deux derniers matchs, les joueurs ont démontré leur envie de défendre les couleurs de l’Impact et Henry a présenté une meilleure connaissance de son effectif.

 

Si l’équipe arrive à s’entraîner dans des conditions acceptables à Montréal, elle aura tous les droits de croire en ses chances de combler un déficit de 2-1 face à Olimpia et atteindre la demi-finale.

 

RDS vous présentera d’ailleurs cette rencontre le 16 décembre.