Déclassé par Toronto sur sa propre pelouse quatre jours plus tôt, l’Impact était en quête de revanche dans la ville reine mardi.

 

Bousculés en début de match, les homme de Thierry Henry on marqué après un quart d’heure pour ne jamais laisser glisser l’avance.

 

Que penser de cette victoire des Montréalais qui stoppe à 18 la séquence de matchs sans défaite du TFC en MLS?

 

Sur la coche

 

Lorsqu’un gardien est aussi solide à bout portant, on pardonne les sorties hasardeuses. Tantôt testé par Jozy Altidore à six mètres du but, tantôt solicité par un tir dévié par Luis Binks, Clément Diop était dans son élément.

 

Le portier est à son meilleur lorsque le match est imprévisible et qu’il doit miser sur l’instinct. Ses 6 arrêts ont  permis aux Montréalais de rester accrochés face à une équipe qui avait tout les atouts pour revenir dans le match.

 

Traditionnellement, phases arrêtées et Impact ne vont pas dans la même phrase. À moins qu’on veuille mettre l’accent sur un problème récurrent du club.

 

Au BMO Field, les corners de l’Impact étaient bien variés. En jouant court, les visiteurs ont su trouver l’angle vers la tête de Rudy Camacho qui a marqué le seul but du match.

 

Les corners frappés directement avaient quant à eux une vélocité et une précision suffisante pour embêter les meilleures défenseurs de la MLS. Est-ce le début d’un nouveau chapitre sur phases arrêtées?

 

Sur ma faim

 

Le Toronto FC a une machine mieux huilée que l’Impact, mais il a pris les visiteurs de haut. Les Torontois ont gravement manqué de professionnalisme. Surtout en fin de première mi-temps.

 

Vendredi dernier, c’est sur penalty qu’Alejandro Pozuelo a marqué le seul but de la rencontre. Moins d’une semaine plus tard, comment expliquer cette volonté d’épater la galerie plutôt que de mettre le ballon au fond des filets? Surtout lors d’un match à hui-clos!

 

Que l’objectif ait été de surprendre le gardien ou faire un clin d’œil inutile à un épisode loufoque de l’époque où Thierry Henry était à Arsenal, le TFC a été l’artisan de son propre malheur.

 

Sur la touche

 

Henry a opté pour le même XI qui avait battu les Whitecaps il y a une semaine à Montréal.

 

Plus tôt cette saison, presque tous les alignements de départ du Français avaient quelque chose de révolutionnaire. La surprise laisse tranquillement place à la stabilité et les joueurs semblent trouver leurs repères.

 

À  mes yeux, la décision de maintenir un système presque inchangé pour trois rencontres consécutives a grandement aidé l’Impact à survivre face à un club qui lui est supérieur et qui l’a dominé statistiquement à presque tous les chapitres.

 

Sur la bonne voie

 

Première bonne nouvelle, le XI Montréalais reste dans le coup en Championnat Canadien. C’est toutefois au classement MLS que les trois points font le plus de bien.

 

Dans une saison où 18 clubs sur 26 se qualifieront pour les séries, les rater pour une 4e saison de suite serait un désastre monumental.

 

Les Montréalais doivent éviter de se retrouver en position précaire dans le dernier droit du calendrier régulier. À l’heure actuelle, l’expérience et la confiance de l’Impact sont insuffisantes pour s’y appuyer en temps de crise.

 

La victoire au BMO Field place les hommes d’Henry dans le top-5 de l’Est. S’ils s’y trouvent toujours à l’issue des 6 matchs face à Toronto et Vancouver, cette séquence aura été un franc succès. Peu importe la qualité du spectacle offert.