MONTRÉAL – Le directeur sportif de l’Impact, Olivier Renard, a fait la lumière lundi sur les circonstances qui ont mené à l’embauche de Thierry Henry au poste d’entraîneur-chef de l’équipe.

 

Jeudi dernier, dans les heures qui avaient suivi l’annonce de l’arrivée de Henry à Montréal, le président Kevin Gilmore avait affirmé sur les ondes de TSN 690 que l’ancienne star du soccer français avait lui-même, par le biais de ses représentants, établi le premier contact avec l’Impact.

 

« Vous recevez cet appel, vous faites vos devoirs. Olivier a passé beaucoup de temps avec lui et est arrivé très vite à la conclusion qu’il était notre premier choix », a déclaré Gilmore, précisant au confrère Tony Marinaro que l’Impact n’avait rencontré aucun autre candidat pour combler le poste laissé vacant par le départ de Wilmer Cabrera.

 

En conférence de presse, Renard a donné sa version des faits.

 

« J’ai eu beaucoup de personnes qui se sont présentées, des agents qui m’ont téléphoné pour me présenter leur poulain. Il y en avait beaucoup aussi que je connaissais déjà, que je n’avais pas besoin d’interviewer, que ça soit des entraîneurs belges, italiens ou dans mes connaissances sportives », a-t-il expliqué, estimant que ses premières discussions avec son éventuel entraîneur remontaient à la mi-octobre.

 

« Dès que j’ai eu mon premier contact avec Thierry, j’ai senti directement que ce qu’il voulait cadrait avec ce que l’on voulait, a ajouté Renard en anglais. Ce n’est pas qu’il n’y avait qu’un seul [candidat]. Mais quand on lui a parlé, on a senti qu’on pouvait se rendre jusqu’au bout avec lui et ça s’est concrétisé. »

 

Lorsque sommé de chiffrer le nombre exact de candidats qu’il avait envisagé rencontrer, Renard s’est impatienté : « " Combien " n’est pas la question. J’en voulais un et je l’ai eu. C’est comme ça qu’il faut le voir. »

 

Kevin Gilmore a admis avoir ressenti une certaine excitation dans ses diverses interactions depuis que l’Impact a confirmé l’identité de son nouvel entraîneur.

 

« C’est intéressant parce qu’on a réussi à garder ça très tranquille, même dans nos bureaux, et on a surpris plusieurs gens avec l’annonce. J’ai eu la chance de présenter Thierry au staff ici et au Stade Sanuto. Les gens sont excités parce que dès le début, on a essayé d’instaurer une nouvelle mentalité dans nos bureaux selon laquelle on doit vraiment prendre notre place. Quand on fait le genre de choses qu’on a fait récemment, ça donne aux gens à l’interne confiance dans ce qu’on fait. »

 

Plus qu’un gros nom

 

Gilmore affirme que l’arrivée de Henry se fait déjà sentir au niveau de la vente de billets.

 

« On sonne une cloche chaque fois qu’on vend des billets de saison. La cloche sonne assez souvent depuis l’annonce », selon le président.  

 

Mais Olivier Renard, lui, assure que la cote de popularité de son nouveau pilote n’a pas été un facteur dans sa décision de l’amener à ses côtés.

 

« Moi, j’ai recruté un entraîneur. Je n’ai pas recruté Thierry Henry, le joueur. C’est sûr qu’un joueur comme lui serait le bienvenu, mais pour ça on verra plus tard. »

 

Le fait qu’Henry ait été proactif et démonstratif dans son désir de travailler à Montréal a plu à Renard, qui a aussi découvert au fil de leurs conversations un homme dont la philosophie de jeu, axée sur l’offensive, s’arrimait parfaitement avec la sienne. Renard a aussi mentionné la qualité du parcours que Henry s’était tracé depuis la fin de sa carrière de joueur, de l’obtention de ses certifications d’entraîneur au temps passé auprès des jeunes de l’académie d’Arsenal, en Angleterre.

 

« Je crois que c’était assez facile pour moi de voir qu’il était un candidat idéal. Après, tout ce qu’il y a à côté, c’est un plus. Mais ce n’est pas ça qui m’a fait faire le choix. » ​

 

Henry est tombé en amour avec Montréal