Malgré une victoire à Columbus le 6 juin dernier, on éprouve de la difficulté à enchaîner les bonnes performances à l’étranger. C’est difficile de mettre le doigt sur les raisons qui expliquent ces insuccès, mais il est clair qu’on doit s’inspirer de nos performances à domicile.

Il faut jouer à notre façon et avec confiance. Hier, on affrontait le Toronto FC qui est une très bonne équipe, mais on a également une bonne formation. Pendant la première demie, on a offert une bonne opposition, mais on n’est pas parvenu à transporter notre énergie en deuxième demie.

Lorsque tu donnes du temps et de l’espace à des joueurs de qualité comme ils ont, tu dois payer le prix et c’est exactement ce qui est arrivé.

Il faudra s’ajuster rapidement, car on joue samedi contre l’Union à Philadelphie et on se doit d’aller chercher des points sur les terrains adverses.

C’est particulièrement ardu d’aller chercher une victoire à Toronto et c’est difficile à expliquer. Dans quelques matchs contre eux, à leur domicile, on a déjà pris les devants, mais on n’est pas capable d’offrir une performance qui nous permet d’aller chercher une victoire convaincante. Toutefois, il y aura d’autres opportunités de briser cette séquence.

Je ne dirais toutefois pas que l’on craint les matchs à Toronto. Pour être franc, je ne crois pas que tout le monde dans l’équipe connaît la séquence et réalise l’ampleur de la rivalité. Quelques joueurs sont arrivés avec l’équipe cette année et ils ne savent pas qu’on n’a jamais remporté un match en sol torontois.

Je ne crois donc pas que c’était dans la tête du groupe à l’approche du match. À la suite de la victoire contre Orlando, nous étions très confiants et on a bien commencé la rencontre. Après 45 minutes, c’était l’égalité 1-1, c’est juste qu’il faut trouver une façon d’encaisser un peu plus lorsqu’on est à l’étranger.

Les équipes à domicile ont l’habitude d’exercer plus de pression, il faut donc trouver un moyen de résister plus que 45 ou 60 minutes, ce qui semble être notre habitude.

Des matchs cruciaux

Les trois prochains matchs que l’on va disputer sont contre des rivaux de l'Association Est qui sont tout près de nous au classement.

Ce n’est pas mon rôle de travailler sur les tactiques qui seront mises en place pour ces matchs, mais il est clair qu’il faudra trouver un moyen de revenir de l’arrière lorsqu’on encaisse le premier but.

Quand on tire de l’arrière, on n’a pas encore réussi à revenir et éventuellement créer l’égalité ou l’emporter.

En MLS, il se marque beaucoup de buts et il ne faut pas paniquer lorsqu’on tire de l’arrière. On a souvent tendance à ouvrir le jeu pour aller créer l’égalité, mais il faut être patient et profiter de nos chances.

Un plateau important

Hier soir, il s’agissait de mon 94e match avec l’Impact, ce qui fait que j’ai dépassé Felipe pour le plus de rencontres jouées avec Montréal.

Ce n’était pas un objectif pour moi d’atteindre ce plateau, mais c’est certain que c’est plaisant. Lors des dernières saisons, j’ai raté beaucoup de matchs, notamment en raison de blessures, donc j’aurais pu atteindre ce plateau plus rapidement.

Nous ne sommes plus beaucoup de joueurs qui étions présents lors de la première édition. Hassoun Camara ne doit pas être très loin derrière et certains joueurs vont finir par nous rattraper, mais je regarde également la marque des 100 matchs.

Encore une fois, ce n’est pas nécessairement un objectif, mais lorsque je serai rendu à ce plateau, ce sera une réalisation dont je serai fier, d’avoir contribué au succès du club, lors des quatre dernières années.

Pourquoi pas une finale Canada – France?

Lors de ma dernière chronique, j’avouais que j’avais un faible pour la France et l’Allemagne et maintenant plusieurs parlent de la « finale » avant la véritable finale.

La France a une grosse commande devant elle, car l’Allemagne est l’une des puissances mondiales. Toutefois, si les joueuses françaises réussissent à passer cette étape, elles auront un avantage au niveau mental, sans dire que le tournoi sera gagné.

J’ai vraiment été impressionné par leur façon de jouer. C’est du jeu très technique qui est plaisant à regarder pour un simple amateur de soccer.

De l’autre côté, il y a les Canadiennes qui vont affronter l’Angleterre. Les joueuses locales ont fait preuve de beaucoup de caractère, surtout que l’aspect offensif n’a pas vraiment été au rendez-vous, jusqu’à maintenant.

Défensivement, elles ont tenu le coup et elles parviennent à aller chercher de bons résultats.

Christine Sinclair est une joueuse de grands moments, donc elle pourrait très bien se démarquer et mener l’équipe vers la finale.

Propos recueillis par Raphaël Bergeron-Gosselin