MONTRÉAL - Ce ne sera peut-être pas aussi poussé que la relation entre Jacques Demers et Patrick Roy chez le Canadien en 1993, mais il faut s'attendre à ce que Marco Schällibaum consulte régulièrement les vétérans de l'Impact de Montréal, cette saison, afin de bien orienter sa gestion de l'équipe.

Le Suisse de 49 ans, qui en est à ses premiers pas comme entraîneur-chef dans la MLS, va certainement inclure les joueurs italiens — Marco Di Vaio, Alessandro Nesta et Matteo Ferrari — dans son cercle d'initiés afin d'améliorer ses chances de succès.

Puisqu'il est originaire d'Europe lui aussi, Schällibaum sait fort bien à quel point ces joueurs ont un bagage d'expérience d'envergure, et qu'il serait fou de ne pas chercher à l'exploiter.

D'autant plus que l'incapacité de Jesse Marsch à forger une complicité avec les trois joueurs italiens, l'an dernier, est en partie ce qui a précipité le départ de l'Américain de Montréal.

«Ces joueurs ont plus de choses à dire qu'un jeune, même si je n'ai rien contre les jeunes puisque ceux-ci forment la base de l'avenir du club. Mais (les vétérans) ont tous une certaine histoire derrière leur cheminement. Alors nous avons des réunions avec eux, c'est sûr», a reconnu Schällibaum, lundi, alors que l'Impact entreprenait la troisième semaine de son camp d'entraînement.

C'est toutefois un processus qui va prendre encore un peu de temps, ont prévenu Schällibaum et son adjoint Mauro Biello.

«C'est encore un peu tôt pour dire comment ça va se développer. Il faut un certain temps avant qu'une relation comme celle-là se développe. On va avoir une réponse plus complète là-dessus en juin», a indiqué Biello.

«Quand Nick (De Santis) était l'entraîneur du club et que je jouais encore, il y avait ce genre de relation entre lui et moi, tout comme avec Nevio Pizzolitto, a ajouté Biello en parlant respectivement de l'actuel directeur sportif de l'Impact et du défenseur à la retraite. C'est souvent comme ça dans une équipe, alors que les vétérans servent de pont entre les entraîneurs et les joueurs. Et c'est normal.

«Ç'a d'ailleurs toujours été un peu comme ça à Montréal, pas seulement depuis que nous avons des stars d'envergure internationale, a noté l'ancien capitaine de l'Impact. C'est sûr que certains joueurs ont une expérience tellement grande que, parfois, on discute de certaines choses avec eux. Des joueurs comme Patrice Bernier, Marco Di Vaio et Davy Arnaud, c'est sûr qu'il va y avoir des discussions avec eux de temps à autre.»

«Il nous parle régulièrement pour voir comment on va, a indiqué Bernier. Et je le vois parler de temps en temps avec Davy, Nesta et Marco. Il prend le pouls d'un peu tout le monde, mais surtout des vétérans, pour savoir comment le groupe se sent et si tout progresse bien.»

Schällibaum a toutefois fait savoir qu'il fera plus ample connaissance avec tous les joueurs de son effectif, et pas seulement les vétérans, au cours des prochaines semaines. Une étape importante en ce sens aura lieu lors du séjour de deux semaines à Orlando, en Floride, où l'équipe se rendra jeudi afin de participer à la Classique Disney en compagnie d'autres équipes de la MLS.

«Je suis quelqu'un qui parle toujours un petit peu à tout le monde, même si ce n'est que pour 30 secondes ou une minute, a affirmé Schällibaum. À Orlando, je le ferai seul à seul, alors que j'ai l'intention de rencontrer chaque joueur pendant une période d'une demi-heure à trois quarts d'heure. Ce sera l'occasion de voir un peu quel genre de caractère les joueurs ont, et de leur expliquer davantage quelles sont mes attentes à leur endroit.

«C'est important d'avoir une bonne connaissance des joueurs puisque c'est sur cette base que nous allons prendre des décisions.»

Schällibaum a fait savoir que chacun des 29 joueurs présentement au camp d'entraînement feront le voyage en Floride, y compris les blessés Nelson Rivas, Jeb Brovsky et Sisina Ubiparipovic, ainsi que les cinq joueurs de l'Académie.

«Je suis très satisfait des jeunes, a dit l'entraîneur suisse des Maxime Crépeau, Mircea Ilcu, Wandrille Lefèvre, Zakaria Messoudi et Maxim Tissot. Ils ont très bien appris, et ils ont bien mérité ce cadeau.»

 

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