Six matchs, six rivaux directs, aucune excuse pour l'Impact
Impact mercredi, 12 sept. 2018. 09:28 mercredi, 11 déc. 2024. 05:33MONTRÉAL – Après avoir vu ses poursuivants gagner du terrain pendant la pause d’une semaine que leur accordait le calendrier de la MLS, l’Impact s’enfonce officiellement dans le dernier droit de sa saison.
À compter de samedi, il disputera six matchs en sept semaines contre autant de rivaux directs au classement de l’Association Est. Et compte tenu de l’identité de ses adversaires pour la portion restante de son calendrier, le onze montréalais est en plein contrôle de sa destinée.
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L’Impact est actuellement campé au sixième rang du classement de l’Association Est, le dernier donnant accès aux séries éliminatoires. Les deux équipes qui le pourchassent de plus près, le Revolution de la Nouvelle-Angleterre et le D.C. United, le rattraperont si elles remportent les matchs en main qu’elles ont en leur possession. Montréal aura toutefois la possibilité de neutraliser cet avantage puisque ces deux équipes figurent à son horaire.
En avant, l’Union de Philadelphie est assis sur un coussin de quatre points au cinquième rang et ici aussi, l’Impact possède les cartes qui pourraient lui permettre d’améliorer son sort. Cette affiche, présentée dès cette fin de semaine en Pennsylvanie, risque d’être déterminante pour la suite des choses. Une fois son résultat connu, on saura avec plus de précision si l’Impact passera le reste de la saison à se débattre pour protéger ses acquis ou s’il pourra se permettre de passer à l’attaque et viser, pourquoi pas, la quatrième place présentement détenue par le Crew de Columbus.
« D’un point de vue strictement mathématique, ce n’est pas un match qu’on doit absolument gagner, mais je crois que c’est dangereux de l’approcher ainsi, résume dans ses mots le défenseur Daniel Lovitz. Si on tente d’alléger l’importance d’un tel rendez-vous et qu’on n’y va pas pour la victoire à tout prix, ça sera dur de tourner la ‘switch’ quand ça comptera vraiment. Ça ne serait pas une bonne idée et c’est pourquoi on ne visera rien d’autre que la victoire. »
Qualifiant les semaines à venir de « décisives », l’entraîneur-chef Rémi Garde estime qu’un minimum de trois victoires sera nécessaire à l’Impact pour atteindre son objectif. En jouant pour ,500 d’ici la fin de la saison, l’équipe clôturerait sa campagne avec 45 points, six de plus que la saison dernière.
Il y a un an, les Red Bulls de New York avaient eu besoin de 50 points pour fermer la marche des équipes qualifiées pour les séries.
« Il faudra peut-être glaner un ou deux points de plus, concède Garde pour compléter son estimation. Ça va se jouer très haut. Sur les dernières années, c’était entre 42 et 50 points je crois, donc je pense qu’on sera plutôt dans une fourchette du haut, plus près de 50 que de 42. »
« C’est l’avantage de jouer contre des concurrents directs, on peut gagner du temps », ajoute l’entraîneur.
Pour les joueurs, un itinéraire concentré sur la côte est facilite la motivation et rendrait toute contre-performance inexcusable.
« Tout ce qu’on a besoin de savoir et d’accomplir se retrouve là, devant nous. Tout ce qu’il reste à faire, c’est foncer, approuve Lovitz. Finis les matchs sur la côte ouest, où c’est toujours un peu plus difficile de prévoir la dynamique et le niveau d’intensité qu’on rencontrera. Tous nos futurs adversaires pourraient se retrouver de nouveau sur notre chemin en série. Ajoutez à ça une ou deux rivalités, il n’y a rien de mieux. C’est où tout joueur veut être, c’est le genre de match qu’on recherche tous. »
Un genre de revanche
L’Impact devrait avoir une motivation supplémentaire contre l’Union. En mai dernier, la troupe de Jim Curtin s’est présentée à Montréal dans de piètres dispositions. Elle disputait un troisième match en neuf jours et avait été blanchie lors des deux précédents. Elle n’avait pas gagné à ses 16 derniers matchs à l’étranger.
L’Union avait pourtant gagné ce soir-là au Stade Saputo. L’Impact avait été tellement mauvais que quelques joueurs s’étaient excusés aux partisans de l’équipe dans leurs commentaires d’après-match. « On n’a pas mis nos couilles sur le terrain », avait déploré l’attaquant Anthony Jackson-Hamel.
« Oui, je m’en rappelle très bien, acquiesce Samuel Piette. C’est sûr qu’on veut aller là-bas et reprendre les points qu’ils nous ont volés, un genre de revanche, si on veut. En ce moment, c’est ce qu’il faut faire. Il ne nous reste plus beaucoup de matchs pour prendre des points, donc il faut aller en chercher un maximum dès samedi. »
Les deux équipes ont beaucoup changé depuis leur dernier duel. L’Union a connu quatre matchs sans défaite après son passage à Montréal pour lancer une impressionnante montée au classement. Toutes compétitions confondues, il montre une fiche de 5-0-1 à ses six derniers matchs.
Quant à l’Impact, il s’est enlisé encore un peu plus après la visite de l’Union, mais il a lui aussi fini par renverser la vapeur avec une séquence de six gains en sept rencontres.
« Nos saisons se ressemblent passablement, convient Lovitz. Leur jeu n’a pas tellement changé, mais ils ont été capables de se sortir du pétrin et de maintenir une formule gagnante par la suite. Ils ont beaucoup de joueurs offensifs, ils attaquent avec entrain et ils savent ce qu’ils font. Tout le monde est sur la même longueur d’onde. »
« Ils ont une équipe qui ne change pas beaucoup, avec beaucoup de repères, confirme Garde. C’est une équipe très solide, qui a un jeu assez direct. On va essayer de s’adapter. »
« Notre intention est de leur mettre des bâtons dans les roues. On veut certainement faire un autre match que la dernière fois qu’on les a affrontés », renchérit Lovitz.