MONTRÉAL - Après une campagne impressionnante en 2016 qui s'était soldée par une défaite en prolongation en finale de l'Est face au Toronto FC, l'Impact de Montréal espérait poursuivre sur cette lancée en 2017 et franchir une autre étape.

L'incapacité de l'équipe à bien finir les matchs et quelques blessures à des éléments importants ont toutefois rapidement fait dérailler la saison de l'Impact, qui a eu besoin de six matchs avant de signer une première victoire. Le Bleu-blanc-noir a finalement conclu la campagne au neuvième rang de l'Association Est et a raté les éliminatoires pour une première fois depuis 2014. Une triste fin pour le capitaine Patrice Bernier, qui a accroché ses crampons à la fin de la saison.

La saison 2017 de l'Impact a aussi été ponctuée de nombreuses tempêtes à tous les niveaux de l'équipe :

« Nous devons trouver un moyen pour que l'équipe remplisse son stade à chaque match. Il y a des villes représentant des marchés semblables qui sont capables de la faire »  - Don Garber, commissaire de la MLS, le 16 mai.

De passage à Montréal dans le cadre de sa tournée annuelle, Garber a écorché les Montréalais en critiquant l'appui envers l'Impact. Il a affirmé que la MLS ne pouvait pas encore remplir sa promesse de présenter le match des étoiles à Montréal puisque la place de l'équipe dans la communauté n'était pas encore assez importante.

Lors de son bilan de fin de saison, le président de l'Impact, Joey Saputo, a aussi répété que même si l'équipe était bien positionnée au niveau de l'assistance moyenne, elle était beaucoup plus basse au niveau des abonnements de saison - et première pour les forfaits de groupe, ce qui n'est jamais l'objectif puisque les billets sont vendus à rabais.

« Nous nous attendions à ce qu'il soit là aujourd'hui » - Adam Braz, directeur technique de l'Impact, le 8 août

L'absent? Ballou Tabla. La raison? Le refus de l'Impact d'accepter le transfert de la jeune sensation ivoirienne vers un club de deuxième division en Europe.

Après des débuts spectaculaires avec deux buts à ses quatre premiers départs en MLS, Ballou a semblé rapidement perdre la faveur de la direction de l'Impact. Oui, il a été ralenti par des blessures, mais sa boutade au début d'août a été suivie d'une mystérieuse « infection à la gorge ». Ballou a reconnu plus tard que ce problème l'avait bel et bien indisposé pendant deux semaines.

Ballou a participé à seulement cinq des 13 matchs de l'Impact après sa grève de deux jours, et a récolté seulement une aide. Il a affirmé lors du bilan de fin de saison qu'il allait retenir les leçons et que la prochaine fois, « c'est moi qui déciderai ce que je veux faire pour mon futur ».

« C'est au club de décider » - Ignacio Piatti, le 16 août

Un nuage noir a plané au-dessus de l'équipe au moment où elle connaissait ses meilleurs moments. Après une éclatante victoire de 3-0 face au Fire de Chicago, le milieu de terrain étoile Ignacio Piatti a affirmé à la foule qu'il ne lui reste qu'une dizaine de matchs à jouer avec l'Impact.

Quelques instants plus tard dans le vestiaire, Piatti a expliqué que les négociations entre son agent et Joey Saputo semblent être dans une impasse et que « c'est au club de décider » s'il prolongera son aventure montréalaise.

Six semaines plus tard, l'Impact annoncera qu'une prolongation de contrat jusqu'à la fin de la campagne 2020 est accordée à Piatti. Saputo expliquera que ce sont des questions fiscales qui ont compliqué les négociations.

« Bien que cette saison ait été éprouvante à plusieurs niveaux, nous vous demandons d'être patients » - Joey Saputo, le 17 septembre

Au lendemain d'une défaite de 3-2 face au faible Minnesota United, le président de l'Impact juge nécessaire de publier une lettre aux partisans sur le site Internet de l'équipe pour lancer un appel au calme.

Pourtant, certains médias rapporteront que la journée du 17 septembre avait commencé avec une crise de Nick De Santis, vice-président des relations internationales et du développement technique, dans le vestiaire au cours de laquelle Ignacio Piatti se serait porté à la défense de ses coéquipiers.

La défaite contre le Minnesota United était la quatrième de suite de l'Impact après une séquence de quatre victoires d'affilée. Le Bleu-blanc-noir rebondira brièvement avec une victoire de 5-3 à Toronto, le 20 septembre. Il perdra ensuite ses cinq derniers matchs de la saison.

« Quand une équipe ne connaît pas de succès, la faute revient à l'entraîneur » - Mauro Biello, le 27 septembre

Après une défaite de 1-0 face au New York City FC, Mauro Biello est questionné sur son avenir à la barre de l'équipe. Quelques heures plus tôt, l'analyste aux matchs du NYCFC avait rapporté que l'ancien défenseur de l'Impact et légende italienne Alessandro Nesta allait remplacer Biello sur la ligne de touche la saison prochaine.

Joey Saputo a nié tout contact avec Nesta deux semaines plus tard lors de la conférence de presse concernant la prolongation de contrat accordée à Piatti. Toutefois, Biello ne survivra pas à sa deuxième saison complète comme entraîneur-chef de l'Impact. Au lendemain du dernier match de la saison, le 23 octobre, Saputo confirme qu'il faisait table rase avec son personnel d'entraîneurs.

Le 8 novembre, Rémi Garde est nommé entraîneur-chef et directeur du personnel des joueurs de l'Impact. L'ancien de l'Olympique lyonnais et d'Aston Villa aura la tâche de ramener l'Impact en séries en 2018. Il a toutefois perdu rapidement la sympathie de nombreux partisans en expédiant le défenseur Laurent Ciman au Los Angeles FC à deux semaines de Noël.