Les journées suivant une victoire semblent toujours plus faciles, mais aujourd’hui, c’est encore plus le cas puisque le gain fut arraché dans des conditions difficiles.

La victoire de 3-2 en Ligue des champions de la CONCACAF face au C.D. Fas a fait le plus grand bien à l’équipe. C’est une année difficile. Je ne pense pas que nous ayons eu une victoire comme celle-ci cette saison.

Nos victoires ont été de façon assez convaincante. Mais celle-là, nous avons démontré beaucoup d’engagement, de volonté, de solidarité et de caractère.

C.D. Fas 2 - Impact 3

L’Amérique centrale, je la connais depuis que j’ai 15 ans alors que j’évoluais avec l’équipe canadienne. Des matchs de la CONCACAF, que ce soit au Salvador, au Guatemala ou au Costa Rica, ce n’est jamais facile. On ne va pas se le cacher : l’arbitrage est différent de ce que nous sommes habitués en Amérique du Nord.

Nous avons bien commencé le match. Nous avons ouvert la marque pour mener 2-0 très rapidement. Je suis quasiment certain que les téléspectateurs regardant le match se disaient que nous allions gagner trois, quatre ou cinq à zéro. Nous n’avons pas pu marquer ce troisième ou quatrième but pour nous mettre à l’abri et ils ont inscrit un but avant la fin de la première mi-temps sur une frappe qui a dévié pour réduire l’écart.

Nous avons été un peu amorphes dans les premières minutes de la deuxième mi-temps. Nous avons subi et l’arbitre a ensuite décerné un penalty au C.D. Fas.

C’était un peu frustrant parce que je n’ai pas bien vu la faute menant au penalty, mais ça ne me semblait pas une action qui méritait une telle décision. On dirait qu’on favorise l’autre équipe pour qu’elle demeure dans le match. Je ne me suis pas fâché après cette décision. Je connais la CONCACAF, mais je peux comprendre que certains de mes coéquipiers ont peut-être été plus en colère que moi.

Finalement, nous héritons d’un penalty pour faire 3-2 et nous donner un coussin. Après ce but, Felipe a été expulsé après son deuxième carton jaune et nous avons dû nous défendre à 10 pendant plus de 15 minutes.

Nous sommes restés solidaires et nous avons démontré du caractère et du sang-froid. Il a fallu couvrir beaucoup de terrain en raison de l’expulsion. Mais on a trouvé une façon de quitter le Salvador avec la victoire et de bien se positionner dans le groupe.

Ce gain est la preuve que même si nous avions une personne de plus que les 11 adversaires contre nous, nous pouvions en faire abstraction en maintenant l’effort pour obtenir le résultat escompté.

C’est le genre de victoire dont tu as besoin en tant qu’équipe pour solidifier encore plus le groupe. Nous aurions espéré l’avoir plus tôt dans la saison. Mais c’est de bon augure pour la Ligue des champions. Si on se transporte à l’an dernier, ce deuxième match, nous l’avions échappé et nous nous étions mis dans une position précaire.

Cette année, nous nous plaçons en position de meneur du groupe et cela met de la pression sur les Red Bulls de New York que nous affronterons à deux reprises pour compléter la phase de groupe en septembre et en octobre.

Nous reprendrons le calendrier de la MLS en disputant notre troisième match en huit jours, samedi, en visitant… les Red Bulls de New York.

Il faut arriver à diviser la MLS et la Ligue des champions puisque ce sont deux championnats distincts. Néanmoins, il en demeure que c’est le même adversaire.

Il ne faut pas se le cacher, ce n’est jamais facile pour l’Impact de Montréal à New York. La clé est de tout simplement utiliser ce bon momentum. C’est la première séquence de victoires cette saison et même en une année complète.

Les victoires acquises de cette manière et dans ce contexte sont toujours bonnes pour le groupe. Ça montre que nous sommes capables de souffrir ensemble pour obtenir les trois points.

*Propos recueillis par Christian L-Dufresne