Le Bombardier de Limoilou a gardé son sourire. Même s’il n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière durant ce camp de pré-saison, Anthony Jackson-Hamel garde le cap sur l’objectif. Or, n’allez surtout pas lui demander combien de buts il désire marquer cette année. « J’aime pas ça, me fixer un nombre de buts. J’ai plus un objectif en terme d’efficacité. J’essaie de me rapprocher du 100%. »

 

Mais avant de s’affairer à convertir des occasions dans les surfaces adverses, Jackson-Hamel doit encore se soigner. Celui dont la bonne saison 2017 avait déjà été escamotée par des blessures a dû sauter quelques séances d’entraînement à Las Vegas en raison d’une douleur à un pied. À la veille de la rencontre prévue au Nevada, alors qu’on disputait un match à effectif réduit, il travaillait toujours en marge du groupe avec un thérapeute et Mathieu Choinière, également blessé. « Ça va, je serai de retour avec l’équipe à Tampa », affirme toutefois le principal intéressé.  

 

L’étiquette du joueur souvent blessé menace-t-elle de miner le moral du Bombardier? « Non, le moral est bon. C’était plus une inquiétude à savoir ce que j’avais. Ce n’est rien de grave alors ça va. Lundi je serai prêt à Tampa. » Un peu comme lorsqu’il frappe dans le ballon, Jackson répond aux questions avec aplomb. Ceux qui l’ont déjà entendu en entrevue d’après-match y reconnaîtront la détermination qui caractérise son ton: quand je rentre, c’est pour marquer.

 

Cette forme d’assurance sied généralement bien aux attaquants. Quand le doute entre dans l’équation, les cages adverses peuvent donner l’impression de s’éloigner et rapetisser. La réussite de Jackson-Hamel en 2017 (9 buts en 1137 minutes de jeu) a-t-elle changé son état d’esprit? Augmente-t-elle la pression qu’il ressent sur ses épaules? « Rien n’a changé. Les gens disent: ‘ah, cette année tu étais en confiance!’ Mais j’ai toujours été en confiance. J’avais juste pas les occasions de le faire. L’année d’avant, je le faisais, mais en USL. En fait, mon ratio de buts depuis que je suis à l’Académie est toujours le même. » 

 

Relation avec Rémi Garde

 

Ce qui a changé toutefois - et cela même Jackson devra le reconnaître - c’est l’entraîneur à la tête du onze montréalais. Alors, comment s’adapte-t-on au style de Rémi Garde? « On ne le connaissait pas. Donc tout le monde a quelque chose à prouver. Tout le monde ressent ça. » 

 

Garde, de son côté, a vanté l’attitude de ses deux attaquants de pointe : « Matteo [Mancosu] et Jackson sont des joueurs qui cherchent beaucoup la profondeur. Ils sont généreux dans les efforts. C’est bien. C’est pas toujours comme ça chez les attaquants en Europe… »

 

Pour Jackson-Hamel, la constance sera l’élément le plus important pour que l’Impact ait plus de succès en 2018. « Il faut enchaîner les bonnes performances. L’an dernier, il y avait trop de hauts et de bas. Ça prend plus de stabilité. »

 

La santé, la stabilité, un taux de réussite pouvant lui donner le premier rang dans le bulletin… Si rien n’a changé pour le Bombardier, comme il se plaît à le répéter, voilà de nouveaux éléments qui pourraient l’aider à prendre son envol en 2018. « La seule chose qui a changé l’an passé, en fait c’est peut-être juste que j’étais plus en confort en MLS. »