Notre place dans les quarts de finale de la Ligue des champions de la CONCACAF est la lumière au bout d'une saison difficile.

Au cours des deux dernières années, on a remporté la coupe Canada deux fois et maintenant on passe en quarts de finale pour la deuxième fois de notre histoire. Tous ceux qui ont vécu le match contre Santos Laguna en 2009 devant plus de 55 000 personnes n'ont rien oublié de cette partie. Notre performance en Ligue des champions est aussi un bon présage pour la saison 2015.

Cette participation aux quarts de finale arrivera tout juste avant le début de la saison, ce qui devrait nous donner un momentum pour bien entreprendre la prochaine saison de la MLS. Ça risque aussi de créer un buzz pour la ville de Montréal avec un match au Stade olympique.

Mais avant de penser au match du mois de février, il faut terminer la phase de groupes contre les Red Bulls à New York, le 22 octobre. Cette partie a son importance puisque si nous parvenons à terminer parmi les quatre premières équipes au classement général du championnat des huit clubs de la Ligue des champions, nous aurons l'opportunité de disputer le match retour à la maison. C'est un avantage à ne pas négliger.

Ce matin, les gars étaient heureux de voir que la qualification pour les quarts était dans la poche. C'est évident que ce n'est pas la même effervescence que si on venait de disputer une partie. On avait tout fait pour se retrouver dans le siège du conducteur et on a obtenu ce pour quoi on a travaillé aussi fort. La prochaine partie aura lieu en 2015, alors c'est un peu loin, mais on est content d'y être parce que c'était notre objectif d'atteindre les quarts de finale.

La Ligue des champions en Amérique du Nord n'est pas la Ligue des champions qu'on connaît en Europe. Je dirais que notre ligue n'a pas encore atteint le prestige qu'elle connaît sur le Vieux Continent. Les amateurs de soccer de Montréal ont toutefois goûté à la folie de cette ligue en 2009. Ce passage en Ligue des champions a créé une euphorie que peu de gens ont oubliée. Puisque peu d'équipes américaines ou de MLS ont connu du succès dans cette ligue au fil des ans, les gens ne se rendent pas compte de l'importance de ce championnat.

Ce championnat arrive aussi à un point crucial pour des équipes de la MLS qui se battent pour une place en séries. Certaines formations préfèrent se concentrer sur le championnat de la MLS plutôt que sur l'autre championnat. Les équipes de la MLS doivent apprendre à jouer sur les deux plans. C'est une habitude à prendre de jouer sur deux tableaux et je dirais que lorsque tu y as goûté une première fois, tu veux revivre le même feeling.

Aucun joueur de l'édition actuelle n'était avec l'Impact en 2009 alors que l'équipe évoluait en NASL, mais les partisans ont senti l'importance de ce championnat. En Europe, ce sont les meilleures formations qui s'y retrouvent alors qu'ici, ce sont plutôt les titulaires des championnats nationaux de chaque pays qui y participent. Je pense que ça va devenir plus important et éventuellement devenir prestigieux aux yeux des équipes de la MLS la journée où l'une d'entre elles va gagner le titre.

Ici à Montréal, je pense que les amateurs connaissent l'importance de la Ligue des champions. Le buzz de 2009 avait été tout un happening. L'an dernier, on n'avait pas eu un bon parcours et on sentait que les partisans étaient vexés. Les gens veulent revivre ce qu'ils ont vécu il y a cinq ans.

Blessure

Je suis toujours embêté par une blessure à un pied qui remonte à il y a environ deux mois. J'ai continué à jouer en dépit de la blessure et les choses semblaient s'améliorer, mais visiblement, la stratégie n'a pas fonctionné. J'étais blessé quand j'ai joué avec l'équipe du Canada et le malaise est devenu une blessure. Je savais que tôt ou tard cette blessure allait m'empêcher de jouer, car ça devenait douloureux.

J'ai reçu un coup il y a quelques mois et je croyais que la douleur allait s'estomper avec de l'acétaminophène. Au début, les anti-inflammatoires fonctionnaient, mais après un certain moment, la douleur a pris le dessus.

Je souffre d'une petite déchirure à un pied. Ça pourrait devenir grave si je persiste à jouer et c'est pour cette raison qu'on a décidé d'arrêter pendant une semaine ou deux, histoire de voir comment le pied allait réagir. J'espère recommencer à courir la semaine prochaine.

Je poursuis les exercices pour renforcer mon pied en faisant de la bicyclette et des exercices spécifiques. La douleur est partie et l'important maintenant est de renforcer le pied, les muscles et s'assurer que l'inflammation parte pour de bon afin que mon retour sur le terrain soit le plus facile possible.

On pratique un sport de haute intensité et je dois souvent faire des changements de direction. Si je ne corrige pas la situation, je risque inconsciemment de compenser avec une autre partie de mon corps avec le résultat que d'autres blessures pourraient se développer. C'est ce qu'on cherche à éviter.

Rendez-vous avec le Crew

Avant de penser à notre prochaine partie dans la Ligue des champions qui sera présentée dans un mois, il faut se préparer à affronter le Crew à Columbus samedi. On tient à bien terminer la saison, c'est important pour nous pour que cet élan se transporte en 2015. En 2012, on avait terminé en force et on avait connu un excellent début de saison 2013. On veut répéter l'an prochain, c'est essentiel.

En raison de ma blessure à un pied, je n'accompagnerai pas mes coéquipiers en Ohio.

On veut jouer les « casseux de party » pour les formations qui luttent toujours pour une place en séries et c'est toujours plaisant de gagner des matchs. C'est aussi une question de fierté.

Un 35e avec des fruits et des pâtisseries

Comme je célébrais mon 35e anniversaire de naissance cette semaine, j'ai eu droit à quelques taquineries de la part de mes coéquipiers. Chez l'Impact, la tradition veut que celui qui fête son anniversaire apporte un petit quelque chose. J'ai donc opté pour un plat de fruits et de pâtisseries avant l'entraînement comme un déjeuner.

Les gars s'amusent à nous harceler de questions du genre : « Comment te sens-tu un an plus vieux? »

On a eu beaucoup de plaisir.

*Propos recueillis par Robert Latendresse