MONTRÉAL – Les joueurs de l’Impact se sont réveillés lundi matin avec de la compagnie au sommet du classement de l’Association Est.

Depuis le temps que le Bleu-blanc-noir progresse un point à la fois, l’inévitable s’est produit dimanche soir alors que le New York City FC, s’est hissé à la hauteur de ses rivaux montréalais grâce à une impressionnante victoire acquise sur le terrain des Timbers de Portland. Les deux équipes sont nez à nez avec 16 points, un de plus que l’Union de Philadelphie.

Présentement, les six équipes qui occupent une position donnant accès aux séries dans l’Est ne sont séparées que par trois points.

« Il n’y a personne qui se démarque présentement, ne peut que constater Patrice Bernier. Nous, on regarde le classement et on se dit ‘tant mieux’, mais ça ne veut pas dire que notre travail est satisfaisant. On peut dire qu’on a de la chance que personne n’avance plus vite, mais là, il faut se réveiller parce qu’à un moment donné, des équipes commenceront à empiler des points et il y aura une distance qui va se créer. On arrive au tiers de la saison, c’est là qu’on commence à voir ceux qui se distancent pour une position vers les séries éliminatoires. »

La montée au classement du NYC FC est une preuve parmi tant d’autres que les choses peuvent évoluer rapidement. La troupe de l’entraîneur Patrick Vieira n’avait qu’une victoire en sept matchs avant d’affronter l’Impact à la fin du mois d’avril. Elle a depuis récolté dix points sur une possibilité de douze.

« Ça dit qu’il y a beaucoup de parité, traduit Mauro Biello. On le voit bien. La semaine passée, tout le monde n’en avait que pour Toronto, qui vient de perdre à domicile. Tout le monde disait que les Red Bulls de New York étaient de retour avant qu’ils aillent perdre contre D.C. United. »

« On a quand même accumulé plus de points que les autres équipes, ajoute l’entraîneur dont le club vient d’aligner quatre matchs nuls. C’est vrai qu’on n’a pas gagné depuis cinq matchs, mais les autres n’ont pas été capables de faire mieux non plus! Ça veut dire qu’il y a du positif là-dedans. On joue contre des bonnes équipes et on continue à accumuler des points. Si on venait de subir cinq défaites, j’aurais plus de misère avec ça. »

Si la parité règne dans l’Est, une grande disparité s’est créée, dans les deux premiers mois de la saison, entre les clubs des deux sections du circuit Garber. Avec 16 points, l’Impact ne se qualifierait même pas pour les séries dans l’Ouest, où Real Salt Lake et Sporting Kansas City ferment présentement la marche avec 17 points.

« En début de la saison, il fait plus froid et les équipes de l’Est jouent plus souvent [les matchs inter-association] à l’étranger. Certaines formations de l’Ouest ont accumulé plus de points, mais à la fin, je pense que ça va s’équilibrer », lance Biello comme hypothèse.

Sans Drogba samedi

L’évidence qu’on n’avait pas voulu prononcer immédiatement après le match de samedi l’a été lundi alors que Biello a confirmé que c’est sans Didier Drogba que son équipe se déplacera à Orlando en fin de semaine prochaine.

« C’est sur le synthétique et avec sa petite blessure, je ne pense pas que ça va être réaliste », a concédé celui qui possède les clés de l’effectif montréalais.

Drogba est sorti du match contre l’Union à la 70e minute après avoir traversé un début de deuxième demie pénible. Biello a précisé que son attaquant vedette souffrait cette fois d’une blessure à la hanche et qu’il devait se soumettre à des examens plus approfondis cette semaine.

L’absence de Drogba pourrait permettre à l’Impact de retrouver le sentier de la victoire puisqu’étrangement, cette séquence de cinq matchs sans succès dans laquelle il est coincé a débuté avec la première de cinq titularisations consécutives de l’Ivoirien.

Drogba, 38 ans, avait sciemment raté quatre des cinq premiers matchs de la saison dans le but d’épargner à ses genoux la rigueur des pelouses artificielles de la MLS. L’Impact montre une fiche de 4-2-0 lorsque son numéro 11 est écarté du XI partant et de 0-1-4 lorsque son nom s’y trouve.

« C’est un ajustement, a admis Bernier au sujet de l’influence de la présence ou de l’absence de Drogba dans le plan de match. On a eu un alignement dans les premiers matchs. Ensuite Didier est revenu, mais plusieurs autres joueurs réguliers ont disparu aussi. Il y a eu un chamboulement sans que l’entraîneur le veuille et la cohésion doit se former entre les joueurs qui reviennent. »

« Ce n’est pas des excuses, il faut vivre avec, mais c’est la réalité de notre saison, mentionne Bernier. Il faut tout simplement qu’on trouve les ajustements rapidement. »

Eric Alexander, que des maux de dos ont forcé à l’inactivité depuis quatre matchs, a continué son entraînement en solitaire lundi. Biello a déclaré que son milieu de terrain pourrait réintégrer le groupe cette semaine.