Même Kaka n’a pas reçu un tel accueil à Orlando...

Comme plusieurs d’entre vous sans doute, je ne voulais pas rater l’arrivée de Didier Drogba à Montréal. Si je n’étais pas à l’aéroport pour souhaiter la bienvenue à mon nouveau coéquipier, plusieurs dizaines de partisans de l’Impact et de compatriotes ivoiriens s’en sont visiblement chargés!

Je m’attendais à ce qu’il y ait beaucoup de monde pour le saluer, mais pas autant. Ça démontre toute l’ampleur de la popularité de ce joueur d’exception, mais surtout de l’homme.

À Montréal, P.K. Subban est certes un chouchou du public, mais la renommée de Drogba dépasse les frontières. Comme c’est si souvent le cas en Europe pour des joueurs de son calibre, il a été accueilli tel un héros par ses fidèles de longue date, mais aussi par ses nouveaux fans.

C’était donc un grand jour pour le soccer québécois, certes, mais surtout pour notre sport à l’échelle nationale. Sebastian Giovonco du Toronto FC est un bon joueur, mais ce n’est pas Didier Drogba… Michael Bradley, lui aussi du TFC, y est un bon joueur, mais ce n’est pas Didier Drogba…

Drogba est UN membre de l’élite international, au même titre que les Thierry Henry, David Beckham et compagnie. C’est une grande personnalité planétaire. On en a eu une énième preuve mercredi après-midi.

Le charme de Montréal et les partisans

Maintenant débarqué en sol montréalais, reste à voir à quel moment Didier fera ses débuts dans notre uniforme. Je ne sais pas à quel niveau se situe sa forme à l’heure actuelle, mais une chose est certaine, sa seule présence donnera une tout autre dimension à notre attaque.

Notre offensive se débrouille relativement bien et on arrive à marquer des buts, mais les équipes adverses commencent à nous connaître un peu mieux.

Intimidant aussitôt qu’il pose les pieds sur la pelouse, Drogba est non seulement habile balle aux pieds, sa carrure de 6 pi 2 po nous sera également forte utile. Les défenses opposées lui voueront bien sûr une attention particulière, ce qui pourrait offrir un peu plus d’espace à Ignacio Piatti.

Rêver? Oui, mais…

À la suite de cet ajout de prestige à notre effectif, il pourrait être facile de se laisser emporter par la démesure, mais il ne faut surtout pas oublier que nous évoluons dans un circuit où la parité est bien réelle. Tout le monde peut battre tout le monde et certaines équipes disposent de plus de vécu et de bagages après avoir participé à une finale ou remporté un championnat.

Même un joueur du statut de Drogba risque d’avoir besoin d’un certain temps pour s’acclimater à son nouvel environnement de travail, mais si tout va bien, on pourra peut-être commencer à rêver et se voir plus loin. Mais attention, il ne faut pas se voir trop beau trop tôt!

Il importe d’abord d’accéder aux séries. Si on y parvient, avec un joueur comme Drogba dans nos rangs, tout est possible.

Mais d’ici là, il faut se préoccuper dans un premier temps du New York City FC.

Mettre les points sur les « i »

C’est avec un esprit revanchard que nous nous déplacerons sous peu vers le Yankee Stadium pour y affronter David Villa, Andrea Pirlo et leur bande.

L'Impact envoie un message avec Drogba

Ces derniers nous ont vaincus lors de nos deux précédents duels cette saison. C’est six points perdus sur une possibilité de six alors que nous luttons avec eux pour une place en séries. C’est donc à nous maintenant de mettre les points sur les « i » et d’enlever le troisième et dernier match nous opposant cette année en saison régulière.

À l’heure actuelle, nous affichons la même récolte de points (24) que nos rivaux new-yorkais, mais nous disposons de trois matchs en mains. Après avoir échoué lors de nos deux premières tentatives, nous nous devons cette fois de les distancer au classement.

L’occasion est aussi belle d’engranger des points sur une pelouse ennemie, ce que nous devrons faire lors de huit de nos 16 derniers matchs du calendrier face à des équipes qui excellent elles aussi à domicile.

* Propos recueillis par Mikaël Filion