MONTRÉAL – Avec un superbe but tardif, Hassoun Camara est venu sauver l’honneur de l’Impact en lui procurant un verdict nul de 1-1 qui a mis fin à une séquence de deux défaites gênantes.

Ce résultat imparfait a empêché le D.C. United de se rapprocher à deux petits points du club montréalais au classement de l’Association Est qui demeure très serré pour le dernier droit de la saison régulière.

Le revirement de situation engendré par le but de Camara a évité une défaite qui aurait été cruelle puisque le but des visiteurs a été enfilé à la suite d’un penalty sévère. C’est d’ailleurs Lamar Neagle, un ancien de l’Impact, qui s’est fait plaisir en enfonçant le ballon dans le filet.  

Mais Camara a effacé ce scénario en faisant exploser le Stade Saputo avec une magnifique tête plongée qui n’a laissé aucune chance au gardien du D.C. United, Bill Hamid.

Ce dernier avait volé l’Impact à quelques reprises dans la rencontre en réservant ses arrêts les plus épatants à Didier Drogba, Ignacio Piatti et Johan Venegas.

Il s’en est fallu de peu pour que la troupe de Mauro Biello arrache la victoire en fin de confrontation, mais la chance ne s’est pas retrouvée de son côté. À titre d’exemple, Matteo Mancosu a raté la cible de peu.

« Mon équipe s’est battue, elle voulait gagner le match. Malheureusement, un grand gardien a fait la différence avec quelques arrêts. On s’est battu, on a poussé pour les trois points et c’est quelque chose de très positif pour moi », a évalué Biello.

C’est dommage, mais l’arbitrage a encore retenu l’attention dans cette rencontre. Outre le penalty intransigeant contre Donny Toia, l’Impact considérait qu’un adversaire avait stoppé de la main une passe dirigée vers Piatti en fin d’affrontement.

Mécontent, Biello ne s’est pas gêné pour critiquer le travail de l’officiel Robert Sibiga.

« Je trouve que l’arbitrage a été soft quand il a accordé le penalty en première demie. Il y avait peut-être aussi une main vers Nacho en fin de match. On n’obtient pas les coups de chance, mais dans l’ensemble, on a démontré un esprit combatif et on avait la chance de gagner. Je dois donner du mérite à mon club », a réagi l’ancien joueur.

L’Impact s’est tout de même relevé de ces incidents de parcours en partie grâce aux ajouts de Dominic Oduro et Matteo Mancosu en deuxième demie. 

« On n’était pas content du dernier résultat, mais surtout de la façon dont on s’est incliné. On aurait pu perdre 1-0 et s’affaisser encore une fois, mais on a démontré une tonne de caractère en deuxième demie », a souligné le gardien Evan Bush. 

Biello avait démontré de l’audace avec la composition de sa formation partante pour fouetter ses protégés. Il a titularisé Venegas dans un 4-2-3-1 en plus de déplacer Hassoun Camara dans l’axe en défense au détriment de Victor Cabrera et Wandrille Lefèvre.

Évidemment, l’étincelle produite par Oduro facilite les remises en question sur son absence en début de partie, mais Biello a répondu ainsi à ce questionnement légitime.

« Peut-être (qu’il aurait dû le désigner comme partant). Mais c’est la responsabilité des joueurs qui sont sur le banc de faire la différence quand ils entrent dans la partie, c’est ça l’idée. Après le match, c’est toujours facile de dire : ‘Laisse-le commencer le match’. Je suis content de son entrée, c’était l’une de ses meilleures depuis un bout de temps. J’espère que ça va lui donner un peu de confiance », a expliqué l’entraîneur.

« Je voulais ajouter un aspect technique parce qu’on n’était incapable de garder le ballon dans les derniers matchs et Venegas a cet atout. Il n’a pas beaucoup joué récemment et ce n’est pas toujours facile d’avoir le rythme dans ces circonstances. Ça me laissait aussi l’opportunité d’entrer Oduro », a ajouté Biello. 

Quant à Ambroise Oyongo, il a repris son poste de latéral gauche, sans surprise, à la suite de son carton rouge. 

Le onze montréalais voudra poursuivre sur sa lancée de fin de partie lors des neuf parties restantes à son calendrier régulier. L’an passé, l’entrée en scène de Biello et la contribution de Drogba avaient permis de compléter l’année en force.

Ça débutera avec un autre défi important, dès samedi, lors d’un affrontement à Toronto où il n’a jamais gagné en MLS. À ne pas en douter, l’Impact se présentera là-bas en y allant « all in » pour reprendre le terme utilisé.

« Absolument, ils sont venus ici plus tôt cette saison et ils nous ont pris trois points. On va aller là avec cette même mentalité en espérant de leur faire le coup à notre tour », avoué Biello. 

« C’est un gros défi pour nous, mais il n’y a pas un meilleur match pour nous lancer dans la bonne direction. »

Un penalty difficile à encaisser

En début de rencontre, l’Impact a respecté les consignes de l’entraîneur en attendant les occasions de se diriger vers l’attaque. Alors que le duel semblait bien en contrôle pour le onze montréalais, Patrick Nyarko a habilement utilisé les règlements pour se voir attribuer un penalty.

Nyarko s’est laissé tomber dans la surface alors qu’il avait effectué une touche trop lourde sur le ballon. Touché au pied par Donny Toia, il a influencé l’arbitre qui a opté pour le penalty, mettant la foule en furie.

Cette décision a compliqué la vie de l’Impact, mais un décompte rapide compile sept chances de marquer en or pour les hôtes. Camara aura été l’unique joueur à en profiter, ce qui n’est pas suffisant.

Dès la 11^e minute, Piatti a vu un échange de toute beauté se terminer par un arrêt de Hamid. Un scénario très semblable est arrivé à Venegas à la 55^e minute.

La foule croyait bien que la malchance arrivait à sa fin quand Drogba est apparu contre Hamid, mais le gardien a encore eu le dessus.

« On sait qu’il est très bon, il a réussi de gros rrêts. Celui sur Didier a sans doute été le plus solide, c’est un arrêt qui est devenu sa marque de commerce. Mais je pense quand même qu’on aurait dû finir plus de nos chances », a mentionné Bush sur l’œuvre de son vis-à-vis.

Un joueur du D.C. United a failli marquer dans son propre but à la 71^e minute quand Oduro a bien fait son travail. Finalement, Piatti et Mancosu ont loupé deux autres tentatives.

À travers tout ça, il ne faudrait pas oublier l’arrêt déterminant de Bush contre Rob Vincent à la 73^e minute.