La nouvelle saison de la MLS se met en branle en fin de semaine alors que nous serons à Seattle pour y affronter les Sounders. Chez l'Impact, l'ambiance est vraiment différente de l'an dernier dans le sens où l'on se connaît mieux comme joueur et comme individu.

Je sens que nous sommes plus matures comme groupe et on sent que les automatismes et la synchronisation reviennent au fur et à mesure que les semaines passent. Avec notre nouvel entraîneur Marco Schällibaum, nous développons une nouvelle façon de jouer. Il a apporté une nouvelle philosophie de jeu dans laquelle on doit s'investir. Ça ressemble un peu à ce que nous faisions l'an dernier, mais c'est à son image à lui selon ses attentes.

On attaque la saison avec optimisme. On a gagné le tournoi en Floride lors du camp, ce qui renforce notre niveau de confiance. Comme diraient les Boys, ça aide à la « dureté du mental » et c'est en gagnant que l'on développe ce genre d'attitude. On espère gagner pour se forger très rapidement un caractère car la nouvelle campagne s'amorce avec deux parties qui s'annoncent difficiles à l'extérieur à Seattle et Portland.

À sa deuxième saison en MLS, l'Impact est nettement mieux outillé. Comme je le disais, le club est plus mature. On sait les erreurs que nous avons commises l'an dernier et on apprend encore. La conquête du tournoi démontre que nous avons su nous ajuster au niveau mental. On a appris à ne pas paniquer quand les choses ne vont pas bien. Avec la saison, le niveau de pression va bien sûr monter, mais je crois que nous sommes plus solides en cette deuxième année.

Je vais devoir jouer le même rôle, c'est juste qu'en 2012 on m'avait laissé de côté durant quelques matchs. Mais de ce qu'on m'avait demandé au départ, c'est la même chose qu'on me demande cette année. La façon de jouer de Marco Schällibaum adhère à ma façon et je repars sur les bases sur lesquelles j'ai terminé la dernière saison.

Un nouveau schéma de jeu

Le nouvel entraîneur préconise un système de jeu différent. En fait, on utilise principalement deux schémas de jeu soit le 4-1-4-1 ou le 4-3-3. Cette nouveauté a exigé une petite adaptation des joueurs, car l'an dernier, notre schéma ressemblait à un triangle inversé. Je dois m'adapter aussi à un nouveau rôle où je suis seul en défensive. Je vais devoir guider les autres un peu plus. De son côté, Felipe va devoir s'habituer à jouer plus défensif, lui qui était plus porté sur l'attaque. On a travaillé tellement fort sur ces nouveaux aspects à l'entraînement que l'on s'habitue.

Marco Schällibaum a mis sa philosophie en place, puis on s'est attardé sur les aspects tactiques pour gérer notre attaque, notre bloc défensif et sur la pression que l'on veut appliquer. Un joueur comme Davy Arnaud, qui jouait à l'aile, se retrouve maintenant plus au milieu. On doit tous faire des petits ajustements et comme on se connaît mieux, ça va plus vite que si on était encore à l'an un.

Contrairement à l'an passé, je sens que j'aurai moins de liberté pour aller vers l'avant puisque dans le schéma, mon travail est de couvrir les joueurs offensifs. Mon rôle est essentiellement le même, mais comme je serai seul pour le faire, contrairement à la première saison alors que je partageais les mêmes responsabilités avec Collen Warner, je ne pourrai pas me porter davantage en attaque. Mon rôle est de faire circuler le ballon et de faire très peu de déchets. L'entraineur veut une assise sûre à ma position pour commencer la saison afin de s'assurer que tout le monde assimile son système avant de faire des petits changements en cours de route.

Je n'ai pas vraiment eu de mal à m'adapter à mon rôle dans la formation puisque ça ressemble à l'année dernière. Mon rôle sera de gérer le jeu et d'aider les défenseurs. L'an passé, on était deux à ma position, ce qui me permettait de me porter à l'attaque. Ça ne veut pas dire que je ne pourrai pas attaquer, mais j'ai des responsabilités tactiques et je dois être plus en lien avec les défenseurs. C'est un rôle que j'ai déjà joué, mais pas régulièrement. On est encore en période d'adaptation et mon rôle n'est pas définitif. Ma priorité, c'est de faire circuler le ballon.

En Marco Schällibaum, j'ai eu l'impression de me retrouver un peu l'ambiance qui régnait quand j'étais en Europe. Les méthodes de travail sont celles que j'ai apprises dans la dernière décennie. Sa façon de penser et de l'expliquer est comme celle que j'ai vécue en Europe. Il apporte sa philosophie européenne de jeu en ce qui a trait à la rapidité dans l'exécution du jeu, ce à quoi je suis plus habitué. Comme nous n'avons pas l'équipe la plus costaude, il faut être plus mobile et plus généreux dans l'effort pour se rendre plus disponible. Ce sera notre façon à nous d'être plus efficace contre les équipes robustes.

Au niveau personnel, j'espère avoir une saison comme l'an dernier et de dominer à ma position. Je veux aider le club à dominer à la maison, mais aussi à l'étranger où nous avons rencontré des ennuis lors de l'an un de l'Impact en MLS.

*propos recueillis par Robert Latendresse