MONTRÉAL – Rémi Garde croit qu’il est réaliste de s’attendre à ce que l’Impact s’approche du titre de la MLS à sa deuxième saison à la barre de l’équipe.

Répondant à une question d’un partisan lors du lancement officiel de la saison 2019 du Bleu-blanc-noir, Garde n’a pas lésiné sur l’optimisme en affirmant : « Je pense honnêtement qu’on n’en est pas si loin que ça, très sincèrement. L’équipe avec laquelle j’ai débuté la préparation est une équipe plus ambitieuse et qui a plus de confiance en elle. Est-ce que ça suffit pour gagner le championnat? »

« J’ai un mélange de joueurs qui ont l’expérience de cette ligue et un groupe de très jeunes joueurs, a poursuivi Garde. Ils ont une année de plus avec moi. Si on arrive à rester sur l’avancée qu’on a eue en fin de saison, qu’on arrive à avoir ce feeling avec vous plus rapidement, pourquoi pas? »

En 2018, sa première saison sous les ordres de Garde, l’Impact a plafonné au septième rang du classement de l’Association Est, à quatre points du dernier échelon donnant accès aux matchs éliminatoires.

De nombreux joueurs ayant vécu l’An 1 de l’ère Garde évoluent désormais sous d’autres cieux. Alejandro Silva, Matteo Mancosu, Quincy Amarikwa et Rod Fanni font partie de ceux qui ne seront pas de retour à Montréal. Ils ont notamment été remplacés par Harry Novillo, Maxi Urruti et quelques jeunes issus de l’Académie.

« Avec les mouvements qui ont été réalisés jusqu’à présent, on cherche à se renforcer d’un point de vue offensif, encore », a promis Garde avant de réitérer sa confiance envers l’effectif actuel.

En coulisses, devant les représentants des médias, Garde n’a pas voulu offrir de détails sur sa liste d’emplettes. Il s’est toutefois dit « très satisfait » de ce qu’il voit d’Urruti, son nouvel attaquant.

« Maxi est un garçon qui a l’expérience et qui s’est très bien intégré au groupe, notamment grâce à Nacho, mais aussi parce que sa personnalité est remarquable. Vous savez, derrière les joueurs, il y a toujours des hommes et j’attache beaucoup d’importance à ça. Ça lui a permis de bien rentrer dans le groupe. On verra ce que ça donne au niveau de la compétition. »

À mi-chemin dans son calendrier présaison, l’Impact profite d’une brève escale à Montréal avant de reprendre la direction de la Floride. L’équipe s’envolera pour St. Petersburg lundi afin de peaufiner sa préparation pour le Rowdies Suncoast Invitational, un tournoi qui lui permettra de se frotter à l’Union de Philadelephie, aux Rowdies de Tampa Bay et au D.C. United.

« Le travail pour les joueurs sera encore intense, mais moins qu’il ne l’a été sur le premier stage. À nous de faire monter l’équipe en puissance et, petit à petit, de dégager, je ne dirais pas onze titulaires, mais un noyau de joueurs qui va prendre du temps de jeu ensemble pour être fin prêts pour le début de la saison. »

L’Impact amorcera officiellement son calendrier régulier le 2 mars contre les Earthquakes de San Jose.

La priorité de Gilmore : remplir le stade

À peine sorti de son premier bain de foule depuis l’annonce de son embauche, Kevin Gilmore n’est pas passé par quatre chemins pour identifier le dossier prioritaire pour lequel il souhaitait être jugé à sa première année en poste.  

« Ça commence avec la foule au Stade Saputo : les abonnements de saison et la moyenne de gens qui sont au stade à chaque match, a établi le nouveau président. C’est un baromètre qui est très clair, très précis et je m’attends à ce que ça monte de manière significative cette année. »

En entrevue devant les quelque 1200 partisans qui avaient répondu à l’appel du club vendredi, Gilmore a entonné un vieux refrain de son prédécesseur en ciblant le nombre insuffisant de détenteur de billets de saison.

« C’est beaucoup plus bas que ça devrait être, a-t-il déploré. On est présentement à environ 9000, mais il y a de l’excitation à l’effet qu’on pourrait bientôt être capable d’annoncer qu’on franchit le cap des 10 000 pour la première fois. Néanmoins, le fait qu’on ne soit pas à la moyenne de la Ligue, qui est de 13 500, je trouve ça presque incompréhensible. Il faut être fier de notre maison, mais il faut aussi la remplir. »

Selon le site Soccer Stadium Digest, l’Impact a attiré une moyenne de 18 569 spectateurs lors de ses 17 matchs locaux de MLS en 2018, un rendement qui le plaçait au 15e rang sur les 23 équipes du circuit. Il s’agissait d’une diminution de près de 1500 spectateurs par partie relativement à la campagne précédente.

Dans sa configuration actuelle, le Stade Saputo peut accueillir 20 801 spectateurs.

L’Impact a aussi profité de sa présence en ville pour dévoiler le nouveau maillot que porteront ses joueurs pour les parties locales. Les rayures bleues et noires seront toujours prédominantes au niveau de la poitrine, avec un dégradé de noir dans la région de l’abdomen. Le dos de l’uniforme est aussi complètement noir. La cloche du groupe de supporteurs 1642 Montréal trouve également sa place à l’avant du maillot. 

« Les gens sont fébriles »