MONTRÉAL – Deux blessés en défensive? Ça en prendra plus que ça pour énerver Chris Duvall.

L’année dernière, au début de sa troisième saison avec les Red Bulls de New York, Duvall a fait partie d’une brigade fortement éprouvée par la malchance. Au début du mois d’avril, les Taureaux de Jesse Marsh avaient déjà perdu Gideon Baah, Ronald Zubar et Kemar Lawrence, trois des quatre défenseurs titularisés pour le premier match de la saison.

Duvall, avec Karl Ouimette et Connor Lade, fut l’un des réservistes appelés en renfort dans ce contexte difficile. Malgré toute la bonne volonté de ce trio de remplaçants, les Red Bulls ont souffert en l’absence de leurs partants en perdant six de leurs sept premiers matchs. Mais ils s’en sont remis : ils ont récolté au moins un point dans 25 de leurs 27 matchs suivants pour terminer l’année au premier rang du classement de l’Association Est.

Vous comprendrez donc Duvall de ne pas trop s’en faire avec les absences de Victor Cabrera et Hassoun Camara.

« Chaque équipe finit par devoir gérer des blessures, dédramatisait le latéral droit de l’Impact mercredi. La saison est si longue que c’est impossible de garder un alignement complet en santé du début à la fin. Mais vous savez quoi? Tant qu’à avoir des blessés, je crois que ça peut être une bonne chose que ça survienne si tôt dans la saison, de se débarrasser de la guigne dans les dix premiers matchs. C’est vraiment à partir du milieu de la saison qu’il sera crucial de faire le plein de points. »

Duvall se console en se comparant. Lorsque l’hécatombe avait frappé les Red Bulls, il avait été l’un des deux défenseurs latéraux qui avaient dû se sacrifier et aller occuper une position qui ne leur était pas familière dans l’axe. L’Impact – touchez du bois -  semble pour l’instant posséder la profondeur nécessaire  pour survivre aux imprévus.

« Le fait d’être forcé d’impliquer plusieurs joueurs en situations de matchs peut assurément s’avérer un point positif, croit Duvall. On forme à la base un groupe très uni, mais plus il y aura de joueurs qui seront appelés à performer et à démontrer leur valeur, leur utilité, plus fort sera l’effet rassembleur au sein de l’équipe. »

Retour précipité pour Camara?

Le statut de Camara pour le match de samedi contre les Whitecaps de Vancouver est toujours incertain. Di Tullio a confirmé que le vétéran défenseur a raté l’entraînement de mercredi pour se plier au protocole instauré par la MLS pour surveiller les joueurs ayant subi une commotion cérébrale.

« Je continue de travailler fort pour être partant »

Camara suit cette procédure pour la deuxième fois depuis le début de la saison. Sorti du match à Los Angeles après une vilaine chute le 7 avril, le Français avait passé la semaine suivante à l’écart, mais avait été en mesure de prendre part au premier match de la saison au Stade Saputo.  

Le week-end dernier, Camara a encaissé un nouveau contact à la tête à la toute fin du temps réglementaire et a dû céder sa place à Kyle Fisher dans les arrêts de jeu.

Se pourrait-il que le défenseur soit revenu au jeu trop vite rapidement après son premier coup à la tête? L’entraîneur-adjoint Jason Di Tullio répond par un non catégorique.

« Ils ont fait le protocole, tout allait bien, il se sentait bien. Il est retourné dans l’action et a eu un autre petit coup à la tête. [...] On prend ça au sérieux. Je ne suis pas docteur, mais je sais que les commotions sont prises très au sérieux par la Ligue. »

« Il faut absolument prendre les trois points à la maison »

Si Camara devait s’absenter, Fisher apparaît le candidat le plus susceptible de prendre sa place dans le XI partant de Mauro Biello. Le choix de première de l’Impact en 2016 avait impressionné pendant les 55 minutes au cours desquelles il avait été utilisé à Los Angeles et il semble pour l’instant avoir l’ascendant sur Wandrille Lefèvre dans la charte de profondeur du club.

Il s’agirait pour lui d’un premier départ cette saison et d’un troisième en carrière.

« Peu importe qui on met sur le terrain, on croit fermement qu’il peut faire la job, dit Di Tullio. Les blessures, c’est un élément qu’on ne peut pas contrôler. Comme Ballou et Jackson ont eu leur chance, il y a d’autres joueurs qui auront la leur et ce sera à eux de prouver qu’ils ont leur place sur le terrain. »