Le match de samedi sera à saveur de retrouvailles contre le Sporting de Kansas City.

Il y a une ancienne rivalité contre cette équipe, même si elle est passée à l’Ouest. Il y a eu des moments chauds quand ils étaient dans l’Est. Ils ont encore le même entraîneur, les mêmes joueurs-cadres et se sera l’occasion de renouer avec notre ancien coéquipier Justin Mapp qui effectuera son retour à Montréal, mais cette fois dans le camp adverse.

Pour ceux qui sont à Montréal depuis plusieurs années, Evan Bush, Hassoun Camara, moi et même de jeunes joueurs de l’Académie avons bien connu Justin du temps qu’il était avec l’Impact. J’ai de bons souvenirs  de son passage à Montréal. Il faisait partie de la maison.

Le marché des joueurs autonomes fait qu’il a choisi Kansas City en décembre dernier. C’est certain que lors de notre rencontre sur le terrain il y aura un peu de rigolades, mais on n’oublie pas qu’il est avec l’adversaire.

Le Sporting compte d’ailleurs sur une formation redoutable. Leur attaquant Dom Dwyer nous a fait mal par le passé, sans compter qu’ils misent sur de bons milieux de terrain.

Il nous faut construire sur notre résultat défensif de la semaine dernière contre le Crew de Columbus pour contrer l’offensive du Sporting. L’équipe a été très solide défensivement. Nous devions revenir  à la base et ne pas accorder de buts ce qui est très difficile à Columbus, mais nous y sommes parvenus.

Le résultat a été le fruit de nos efforts à l’entraînement alors que nous avions mis l’accent sur l’intensité et notre acharnement. Nous n’avons pas accordé beaucoup de chances de marquer. Un tel résultat donne de la confiance à notre groupe de défenseurs. Ça demeure un travail d’équipe et il faut poursuivre dans la même veine et transporter cette confiance de la défense vers l’attaque.

Même si nous n’avons pas marqué à nos deux derniers matchs, je ne suis pas inquiet. Je le mentionnais dans une ancienne chronique, on ne marquera pas toujours trois buts par match. Il va y avoir des périodes un peu plus tranquilles. Nous savons ce que nous avons à corriger pour samedi. Nous n’avons pas été suffisamment dynamiques contre le Crew.

J’ai d’ailleurs fait mon entrée dans un rôle un peu plus offensif lors de ce match. Je suis satisfait de ma performance, car tu tentes toujours de bien effectuer la transition entre la défense et l’attaque, mais ce n’est pas facile contre le Crew. Même si mon rôle n’est pas toujours le même en milieu de terrain je m’adapte bien, car je connais mes coéquipiers. Si l’attaque repose sur la créativité, c’est aussi une question de cohésion. Le retour de Piatti contribuera à cette facette. Il a réglé son problème à la main, il s’est entraîné avec nous et il est disponible pour samedi.

Deux portions de tableaux différentes

Samedi sera également le début des huitièmes de finale à l’Euro. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette édition à 24 équipes nous a apporté son lot d’excitation alors que de nombreux matchs se sont décidés dans les dernières minutes. Plusieurs équipes ont d’ailleurs joué leurs positionnements et leurs qualifications sur des actions en toute fin de rencontre.

On arrive aux huitièmes de finale avec  d’un côté de tableaux les cadors qui ont déjà remporté des Coupes du monde et l’Euro comme l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Ces deux équipes s’affrontent dans une reprise de la finale en 2012. Le gagnant de ce duel a d’ailleurs de fortes chances de retrouver  l’Allemagne au prochain tour.

Le duel France- Irlande promet en raison de l’historique entre les deux équipes. On avait assisté en 2009 à la controversée main de Thierry Henry qui avait permis au final à la France de se qualifier pour le Mondial de 2010. L’Irlande ressent sans doute un sentiment de revanche, car ce sont des moments que l’on n’oublie pas. Cette équipe ne joue en plus pas comme les autres. Côté spectacle, c’est peut-être un peu moins alléchant, mais elle travaille sans relâche ce qui rend la tâche difficile à ses adversaires.

Dans l’autre portion de tableau, on voit des équipes novices comme l’Irlande du Nord, la Hongrie et  le Pays de Galles qui est parvenu à se faufiler au prochain tour.  On retrouve la Croatie, le Portugal et la Belgique avec une route non pas plus facile, mais plus favorable jusqu’à la finale.

C’est sûr que si on avait dit à la Belgique avant le tournoi qu’elle affronterait la Hongrie en huitièmes de finale, elle aurait été contente. La Belgique a mieux fait dans ses deux derniers matchs et elle est en confiance. Si elle remporte son match, elle rencontrera sur sa route des équipes possiblement moins reluisantes. Par contre, ce ne sera pas facile, car cet Euro nous a montré que les petits pays ont fait la vie dure aux plus grands.

Une réplique de 2015

Nous aurons aussi droit à des retrouvailles lors de la finale de la Copa America dimanche avec un duel entre le Chili et l’Argentine.

Je veux tout d’abord féliciter les Américains qui ont atteint les demi-finales et lutteront pour la troisième place. Ils se sont rendus là où on ne les attendait peut-être pas. Même s’ils progressent, on a pu voir qu’il reste du chemin à faire pour arriver au même niveau que des équipes comme l’Argentine.  On a observé dans leur défaite de 4 à 0 l’écart entre les deux équipes.

La finale nous laisse avec deux équipes qui ont monté en puissance. Le Chili a particulièrement impressionné au cours des dernières années. Il est parvenu à se positionner comme l’une des puissances en Amérique du Sud alors qu’avant on ne voyait que le Brésil et l’Argentine.

L’Argentine a réussi à bien jouer même en l’absence de Lionel Messi en début de tournoi. Un Messi en pleine forme et du coup reposé est dangereux. Avec Angel Di Maria et Gonzalo Higuain, on voit que c’est une équipe bien rodée. Je vois donc l’Argentine comme favorite pour remporter la Copa.

Mais, ça demeure une finale, alors on ne sait jamais. Que la meilleure équipe gagne!

Propos recueillis par Maxime Tousignant