En juin 2011, Eduardo Sebrango ne faisait que maintenir sa condition physique en s’entraînant avec l’équipe première. Dix jours plus tard, il sortait d’une retraite vielle de deux mois. En 2014, Marco Donadel était en vacances à Montréal pour voir son ami Marco Di Vaio. Quelques semaines plus tard, il était sous contrat avec le Onze Montréalais.

L’annonce de l’arrivée d’Alberto Gilardino pour une remise en forme avec le bleu-blanc-noir aura donc ressassé de bons vieux souvenirs et possiblement testé la crédibilité des versions officielles offertes par l’Impact.

À l’essai

Qu’on veuille l’appeler ainsi ou non, c’est un essai que Gilardino est venu faire à Montréal. Avec tout le respect que je voue au Centre Nutrilait, qui est un endroit exceptionnel pour s’entrainer, il y a de plus beaux paysages en Italie pour se remettre en forme.

Bien que le timing de son arrivée laisse perplexe, il n’y a aucun risque à avoir Gilardino dans le giron de l’équipe pour évaluer toutes les options disponibles. Son niveau de condition physique est un gros point d’interrogation à court et moyen terme, mais sa feuille de route ferait réfléchir bien des équipes en MLS.

Personnellement, malgré ses insuccès cette saison, je garderais foi en Matteo Mancosu avant de mettre des œufs dans le panier d’Alberto.

Faire autrement

Alors que Mauro Biello a passé la semaine à préparer la rencontre face au Minnesota United, la direction a profité des derniers jours pour amorcer la préparation de 2018.

Une réalité bien différente qu’à pareille date l’an dernier où les projections sur la prochaine saison étaient presque taboues. L’Impact avait alors mis en veilleuse toutes discussions contractuelles pour éviter les distractions.

Une approche qui a peut-être eu des effets bénéfiques sur son magnifique parcours en séries, mais qui a placé le club en mode rattrapage depuis. Question de ne pas répéter le même scénario, on s’y prend un peu plus tôt cette année.

Dossier clos

Sans contrat à la fin de la saison, Anthony Jackson-Hamel se disait ouvert à quitter s’il ne trouvait pas son compte dans ses négociations avec le club. Un terrain d’entente a été trouvé cette semaine et l’Impact a annoncé une prolongation de contrat de deux ans plus une année d’option.

Sur le terrain, AJH offre plusieurs options à son entraîneur qui peut l’utiliser seul en pointe comme dans un duo d’attaquants. La confiance acquise avec ses performances de la saison en feront un atout important si l’Impact entend mener à terme le plan de cinq ans du président et ramener la MLS Cup à Montréal.

D’un point de vue image, la décision de régler le dossier dès maintenant envoi un message très positif en ce qui concerne le traitement des produits locaux.

Ces derniers ont longtemps eu l’air de citoyens de seconde zone à bord d’un train pour lequel les joueurs internationaux se voient donnés un billet VIP pour le wagon classe affaire.

Le contrat de Jackson-Hamel fait tranquillement évoluer les choses. Le fait que plusieurs échelons de la direction aient été impliqués dans les discussions, du directeur technique au président, témoigne d’une attention qu’on réservait habituellement aux joueurs venant d’ailleurs.

Bien que l’Impact dépendra toujours de talents étrangers d’exception comme Piatti, Dzemaïli ou Ciman, cette évolution est importante et mérite d’être saluée.