"Je solliciterai un mandat"
Soccer mercredi, 7 mai 2008. 11:54 mardi, 10 déc. 2024. 20:22
PARIS - Le président de la Fifa Joseph Blatter a annoncé mercredi qu'il solliciterait un mandat pour discuter avec les dirigeants de l'Union européenne de la question du "6+5", qui obligerait les clubs à aligner au moins six joueurs "nationaux", lors du Congrès de la Fifa, les 29 et 30 mai à Sydney.
"Je solliciterai un mandat du Congrès de la Fifa pour discuter avec les responsables politiques et sportifs, Bruxelles et les 27 gouvernements des Etats membres" de l'UE au sujet du principe du "6+5" (imposer six joueurs locaux et cinq étrangers maximum dans le onze de départ de chaque club, NDLR), a déclaré M. Blatter.
"Nous voulons lutter contre le monopole des ligues et des clubs, a ajouté le président de la Fifa pour défendre son idée. Nous nous battons pour les équipes nationales et l'éducation des jeunes joueurs. Le système actuel va à l'encontre du principe d'égalité des compétitions et de revalorisation des équipes nationales. C'est un système égoïste. Il ne faut pas laisser les riches devenir plus riches."
"Le 6+5 ne va pas à l'encontre des règles de l'Union européenne car il n'interfère pas avec le principe de la libre circulation", a également expliqué M. Blatter.
La Fifa pas seule
Le président de l'UEFA Michel Platini avait au contraire jugé, le 28 mars, qu'il ne pouvait pas se battre pour la proposition du président de la Fifa pour ne pas se mettre en porte-à-faux avec l'Union européenne, arguant que la Commission européenne répondait "que c'est illégal."
Le patron de l'UEFA a réitéré ses propos, mercredi sur RMC. "Je partage complètement l'idée du Président de la Fifa et celle de l'ensemble des footballeurs, a-t-il affirmé. Le seul souci, c'est qu'il y a également beaucoup de gens qui ne sont pas prêts à l'accepter. Avoir six joueurs sélectionnables en équipe nationale et cinq qui ne le sont pas est une bonne proportion. Mais aujourd'hui, les lois européennes nous l'interdisent."
"Platini est en faveur du 6+5 mais a dit qu'il serait difficile à installer, a nuancé Joseph Blatter. Cette idée est également défendue par le CIO, la FIBA (Fédération internationale de basket-ball), le volley-ball, le rugby. Bernard Laporte (ministre français des Sports) s'est prononcé il y a deux mois en faveur du 6+5. Nous ne sommes pas seuls sur cette idée."
"Ce n'est un problème difficile à résoudre. Il n'y a qu'en Angleterre et en Allemagne où le nombre d'étrangers est de 60%. Quand vous regardez la proportion de joueurs non sélectionnables en équipe nationale dans les autres grands championnats, ils ne sont que 40% en Italie, Espagne et en France. Dans ces pays, le 6+5 ne poserait pas de problème", a poursuivi le président de la Fifa.
M. Blatter a aussi insisté sur la nécessité de "développer des championnats et ligues professionnelles en Afrique et en Asie pour que les joueurs puissent vivre correctement et n'aient pas besoin d'émigrer".
Il a également défendu l'idée de passer de 2 ans à 5 ans la durée de résidence nécessaire pour qu'un joueur puisse défendre les couleurs de son nouveau pays, pour éviter qu'"au Mondial-2014, la moitié des joueurs soient d'origine brésilienne".
"Je solliciterai un mandat du Congrès de la Fifa pour discuter avec les responsables politiques et sportifs, Bruxelles et les 27 gouvernements des Etats membres" de l'UE au sujet du principe du "6+5" (imposer six joueurs locaux et cinq étrangers maximum dans le onze de départ de chaque club, NDLR), a déclaré M. Blatter.
"Nous voulons lutter contre le monopole des ligues et des clubs, a ajouté le président de la Fifa pour défendre son idée. Nous nous battons pour les équipes nationales et l'éducation des jeunes joueurs. Le système actuel va à l'encontre du principe d'égalité des compétitions et de revalorisation des équipes nationales. C'est un système égoïste. Il ne faut pas laisser les riches devenir plus riches."
"Le 6+5 ne va pas à l'encontre des règles de l'Union européenne car il n'interfère pas avec le principe de la libre circulation", a également expliqué M. Blatter.
La Fifa pas seule
Le président de l'UEFA Michel Platini avait au contraire jugé, le 28 mars, qu'il ne pouvait pas se battre pour la proposition du président de la Fifa pour ne pas se mettre en porte-à-faux avec l'Union européenne, arguant que la Commission européenne répondait "que c'est illégal."
Le patron de l'UEFA a réitéré ses propos, mercredi sur RMC. "Je partage complètement l'idée du Président de la Fifa et celle de l'ensemble des footballeurs, a-t-il affirmé. Le seul souci, c'est qu'il y a également beaucoup de gens qui ne sont pas prêts à l'accepter. Avoir six joueurs sélectionnables en équipe nationale et cinq qui ne le sont pas est une bonne proportion. Mais aujourd'hui, les lois européennes nous l'interdisent."
"Platini est en faveur du 6+5 mais a dit qu'il serait difficile à installer, a nuancé Joseph Blatter. Cette idée est également défendue par le CIO, la FIBA (Fédération internationale de basket-ball), le volley-ball, le rugby. Bernard Laporte (ministre français des Sports) s'est prononcé il y a deux mois en faveur du 6+5. Nous ne sommes pas seuls sur cette idée."
"Ce n'est un problème difficile à résoudre. Il n'y a qu'en Angleterre et en Allemagne où le nombre d'étrangers est de 60%. Quand vous regardez la proportion de joueurs non sélectionnables en équipe nationale dans les autres grands championnats, ils ne sont que 40% en Italie, Espagne et en France. Dans ces pays, le 6+5 ne poserait pas de problème", a poursuivi le président de la Fifa.
M. Blatter a aussi insisté sur la nécessité de "développer des championnats et ligues professionnelles en Afrique et en Asie pour que les joueurs puissent vivre correctement et n'aient pas besoin d'émigrer".
Il a également défendu l'idée de passer de 2 ans à 5 ans la durée de résidence nécessaire pour qu'un joueur puisse défendre les couleurs de son nouveau pays, pour éviter qu'"au Mondial-2014, la moitié des joueurs soient d'origine brésilienne".