Le sport n’a pas besoin d’être joué par des pros pour être excitant. Il suffit d’avoir sur le terrain des athlètes avec de la détermination, du cœur et des ambitions, et de leur opposer des adversaires nourrissant les mêmes aspirations pour que le cocktail soit explosif. C’est ce que nous avons eu lors de la finale de basketball féminin entre l’Outaouais et la Rive Sud.

L’Outaouais partait favorite. Les gradins remplis à craquer allaient apporter l’effet du « sixième joueur » et l’acoustique de la salle, faire le reste du travail. À l’aise devant leur public, les filles de l’Outaouais prenaient d’ailleurs les devants rapidement et garder l’initiative du jeu pendant un bon moment. Jusqu’à ce que les joueuses de la Rive Sud se mettent à remonter l’écart que les séparait de leurs adversaires, lentement, point par point, pour créer l’égalité 55–55 à 28 secondes de la fin. La prolongation devenait inévitable. Une prolongation qui aura mis les nerfs des spectateurs à rude épreuve et qui s’est terminée, au terme d’un trois minutes endiablé, par le score incroyable de 58–57 en faveur de l’équipe hôtesse. La joie des unes égalait la tristesse des autres qui pouvaient se retirer cependant la tête haute. Elles ont donné tout ce qu’elles avaient et lorsqu’un match se décide sur un point, la victoire devient un peu arbitraire. Les médailles d’or et d’argent avaient les mêmes reflets au cou des athlètes. Chez les garçons, le duel Montréal-Laval a été plus net. Après deux quart où les deux équipes se sont côtoyées de près, Montréal a pris l’ascendant sur le match et remporté une victoire méritée.

Les sports d’équipe se sont poursuivis aujourd’hui avec le début du tournoi de volleyball. L’Outaouais et le Sud-Ouest se rencontraient chez les hommes et si la première manche a offert un jeu assez équilibré, toute la confiance du Sud-Ouest s’est effritée en deuxième, ouvrant grand la porte à une victoire décisive de l’équipe hôte par 25–17, 25–3.

Ce fut une histoire différente entre la Rive-Sud et l’Abitibi-Témiscamingue. Ces deux équipes aux talents individuels indéniables allaient se livrer un duel spectaculaire. L’Abitibi, équipe formée de joueurs qui évoluent ensemble depuis près de trois ans, gagne la première manche 25–21. Les Lacroix, Mailhot, Joanette-Plasse font des merveilles… mais de l’autre côté, celui de la Rive-Sud, Francillon, Toutant, Reka, n’ont pas dit leur dernier mot. À leur tour de monter au filet, de bloquer, de faire des attaques marquantes. Tant et si bien que la Rive-Sud gagne 25–20 la deuxième manche. Il fallait donc départager avec une manche de bris à 15 points. Et ça va vite à 15 points! La Rive-Sud règle donc rapidement le débat par 15 à 8.

Nous avons vu là deux équipes bourrées de talent qu’il ne serait pas étonnant de revoir plus loin dans le tournoi. C’était du volleyball de qualité et il était difficile de croire parfois que nous avions devant nous des athlètes d’à peine 16 ans. Certains jouaient avec la maturité de leurs aînés gardant une grande fraîcheur et conviction dans leur approche du jeu.

C’est fascinant de voir ces jeunes athlètes évoluer dans ces jeux du Québec qui leur offrent une plate-forme inestimable pour se faire les dents sur la compétition. On dit souvent que ce rendez-vous du sport constitue les premiers pas pour des athlètes qui sont peut-être à l’aube d’une carrière qui les mènera loin. Des premiers pas? Regardez-les bien courir!

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