SOTCHI (Russie) - La Russie organise jeudi des cérémonies dans plusieurs villes du pays pour lancer le compte à rebours à un an jour pour jour des Jeux olympiques d'hiver à Sotchi, les plus chers de l'histoire.

Le président russe Vladimir Poutine et de nombreux invités parmi lesquels le président du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge et le président de la commission du CIO chargée de Sotchi, l'ancien champion français de ski alpin Jean-Claude Killy, seront présents dans cette station balnéaire entre la mer Noire et les montagnes du Caucase.

Un grand spectacle sur glace prévu à 16 h GMT au Bolchoï - un bâtiment de 7000 m2 recouvert d'une coupole en verre construit dans le village olympique au bord de la mer Noire - sera suivi d'un grand feu d'artifice dans le ciel de Sotchi.

D'autres cérémonies auront lieu dans huit villes de Russie, de la partie occidentale du pays (Saint-Pétersbourg), à l'Extrême-Orient (Khabarovsk), en passant par l'Oural (Ekaterinbourg).

À Moscou, une cérémonie aura lieu à 11 h (7 h GMT) sur la place du Manège, face au Kremlin, pour lancer le compte à rebours.

Avant de participer aux festivités de Sotchi, M. Poutine poursuivra l'inspection des sites olympiques et aura des entretiens avec M. Rogge et Killy, arrivés mercredi sur les bords de la mer Noire, afin de faire le point sur l'état des préparatifs.

Au cours de son inspection entamée mercredi, M. Poutine a demandé aux responsables russes de veiller strictement au respect des coûts.

Les JO de Sotchi sont déjà les plus coûteux de l'histoire, à 1500 milliards de roubles (36 milliards d'euros), très loin devant les précédents Jeux d'hiver à Vancouver en 2010 (1,4 milliard d'euros) et Turin en 2006 (3,4 milliards).

De vastes espaces sont en chantier à Sotchi, sur un territoire grand comme un département français, auparavant quasi vierge d'installations sportives. Quelque 60 000 ouvriers, parmi lesquels de nombreux travailleurs immigrés d'anciennes républiques soviétiques, participent aux constructions de bâtiments, nouvelles routes et voies de chemin de fer.

Mercredi, l'ONG Human rights watch (HRW) a publié un rapport dénonçant les formes d'escroquerie et d'exploitation dont sont victimes des travailleurs immigrés employés sur ces sites, et a reproché à la Russie de fermer les yeux sur ces abus. Des critiques rejetées par les autorités russes.