Kaka, la vedette idéale
Soccer mardi, 22 mai 2007. 10:43 vendredi, 13 déc. 2024. 16:09
ATHENES - Une gueule de chérubin, un dribble dévastateur, d'une efficacité décourageante et de plus en plus constante: le Brésilien Kaka, plébiscité comme le meilleur joueur au monde du moment, est la plus belle vitrine et le plus bel atout de l'AC Milan qui affronte Liverpool mercredi.
Il ne lui manque quasiment rien. Kaka fait partie de ces gens qui énervent, de ceux dont rien ne dépasse, pas même une mèche de cheveux rebelle, et à qui tout réussit. Riche, un physique de mannequin, un visage à faire tomber à la renverse toutes les belles-mères, pour le côté pile. Côté face: l'un des joueurs les plus doués de la planète, possédant un jeu lissé, efficace, limpide et sans aspérité, le plus européen des Brésiliens.
C'est d'ailleurs l'un de ses paradoxes: car Kaka le Brésilien, venu du pays où le soccer spectacle est roi, incarné à merveille par son compatriote Ronaldinho, est le symbole même du geste simple, sans fioriture, cherchant l'efficacité au lieu de l'éclat, la netteté redoutable au lieu de l'emberlificotage érigé en art au Brésil.
Un style qui sied parfaitement à l'école milanaise, là où il est arrivé il y a quatre ans (en provenance de Sao Paulo), où seul le résultat importe, quelle que soit la manière.
"Le gendre idéal"
"C'est le fils idéal, le gendre idéal, il est beau courageux, talentueux", dit de lui le patron de l'AC Milan Silvio Berlusconi. Et la caricature du gendre idéal chez lui confine même aux limites de la réalité.
C'est à peine si quelqu'un a entraperçu une quelconque scène où l'enfant modèle est sorti de ses gonds, à des années lumière du footballeur truqueur, bagarreur. Lui ne dit mot, s'impose par sa classe, toujours propre sur lui, jusqu'à dégoûter ses adversaires. Issu d'un milieu aisé, Kaka n'est pas fait du même bois que ces artistes nés dans la rue. Il fait partie de ces gentlemen rares, qui dénotent dans un pays où la légende ne conçoit que des stars élevées dans les favelas.
Si le monde du soccer l'avait quelque peu oublié, en partie parce que l'AC Milan, handicapé par le retrait des points lié au scandale du Calcio, ne pouvait pas espérer jouer les trouble-fêtes en Serie A, la Ligue des champions fut un un contre-champ idéal.
Meilleur buteur de la C1 (10 buts), son doublé face à Manchester United lors de la demi-finale aller ne fut rien d'autre qu'un plaidoyer: celui d'un artiste.
Son accélération qui laissa Heinze sur place, et les spectateurs sans voix, risque de rester longtemps dans les mémoires.
Mondial raté
Avec 42% des voix, les lecteurs de la "Gazetta dello Sport" l'ont même plébiscité comme meilleur joueur du monde, son compatriote Ronaldinho n'obtenant que 12% des suffrages, ce qui confirme une tendance: sa simplicité n'est plus un frein à la reconnaissance de son talent.
Seulement, dans cette biographie quasiment parfaite, demeure un hic: le Mondial. Annoncé comme l'une des pièces maîtresses du carré magique "Auriverde", le chef d'orchestre s'est grippé sur le sol allemand, incapable d'allumer une étincelle que tout le monde attendait, séché par la France en quart de finale.
Autre accroc: celui que l'on annonce comme le futur Ballon d'Or un peu partout n'a jamais gagné de Ligue des champions. Il faisait partie de cette équipe milanaise qui tente de cacher son traumatisme de cette finale perdue en 2005 face à Liverpool.
"Ce qui est arrivé est arrivé", a-t-il tout simplement lâché, interrogé sur les stigmates d'un match qui restera malgré tout comme la plus belle finale dans l'histoire de la Ligue des champions.
Il a là l'occasion de réajuster le tir, pour que vraiment rien ne dépasse.
Il ne lui manque quasiment rien. Kaka fait partie de ces gens qui énervent, de ceux dont rien ne dépasse, pas même une mèche de cheveux rebelle, et à qui tout réussit. Riche, un physique de mannequin, un visage à faire tomber à la renverse toutes les belles-mères, pour le côté pile. Côté face: l'un des joueurs les plus doués de la planète, possédant un jeu lissé, efficace, limpide et sans aspérité, le plus européen des Brésiliens.
C'est d'ailleurs l'un de ses paradoxes: car Kaka le Brésilien, venu du pays où le soccer spectacle est roi, incarné à merveille par son compatriote Ronaldinho, est le symbole même du geste simple, sans fioriture, cherchant l'efficacité au lieu de l'éclat, la netteté redoutable au lieu de l'emberlificotage érigé en art au Brésil.
Un style qui sied parfaitement à l'école milanaise, là où il est arrivé il y a quatre ans (en provenance de Sao Paulo), où seul le résultat importe, quelle que soit la manière.
"Le gendre idéal"
"C'est le fils idéal, le gendre idéal, il est beau courageux, talentueux", dit de lui le patron de l'AC Milan Silvio Berlusconi. Et la caricature du gendre idéal chez lui confine même aux limites de la réalité.
C'est à peine si quelqu'un a entraperçu une quelconque scène où l'enfant modèle est sorti de ses gonds, à des années lumière du footballeur truqueur, bagarreur. Lui ne dit mot, s'impose par sa classe, toujours propre sur lui, jusqu'à dégoûter ses adversaires. Issu d'un milieu aisé, Kaka n'est pas fait du même bois que ces artistes nés dans la rue. Il fait partie de ces gentlemen rares, qui dénotent dans un pays où la légende ne conçoit que des stars élevées dans les favelas.
Si le monde du soccer l'avait quelque peu oublié, en partie parce que l'AC Milan, handicapé par le retrait des points lié au scandale du Calcio, ne pouvait pas espérer jouer les trouble-fêtes en Serie A, la Ligue des champions fut un un contre-champ idéal.
Meilleur buteur de la C1 (10 buts), son doublé face à Manchester United lors de la demi-finale aller ne fut rien d'autre qu'un plaidoyer: celui d'un artiste.
Son accélération qui laissa Heinze sur place, et les spectateurs sans voix, risque de rester longtemps dans les mémoires.
Mondial raté
Avec 42% des voix, les lecteurs de la "Gazetta dello Sport" l'ont même plébiscité comme meilleur joueur du monde, son compatriote Ronaldinho n'obtenant que 12% des suffrages, ce qui confirme une tendance: sa simplicité n'est plus un frein à la reconnaissance de son talent.
Seulement, dans cette biographie quasiment parfaite, demeure un hic: le Mondial. Annoncé comme l'une des pièces maîtresses du carré magique "Auriverde", le chef d'orchestre s'est grippé sur le sol allemand, incapable d'allumer une étincelle que tout le monde attendait, séché par la France en quart de finale.
Autre accroc: celui que l'on annonce comme le futur Ballon d'Or un peu partout n'a jamais gagné de Ligue des champions. Il faisait partie de cette équipe milanaise qui tente de cacher son traumatisme de cette finale perdue en 2005 face à Liverpool.
"Ce qui est arrivé est arrivé", a-t-il tout simplement lâché, interrogé sur les stigmates d'un match qui restera malgré tout comme la plus belle finale dans l'histoire de la Ligue des champions.
Il a là l'occasion de réajuster le tir, pour que vraiment rien ne dépasse.