LONDRES (AFP) - Les supporteurs de la Grèce sont sortis en foule dans les quartiers grecs de Londres dimanche soir, agitant des drapeaux bleu et blanc et exprimant leur jubilation par des acclamations et des coups de klaxons après la victoire de leur équipe à l'Euro 2004 de soccer.

Au but de Charisteas, à la 57e minute, 300 supporteurs de l'équipe grecque ont explosé de joie au café Corfu de Camden, un quartier du nord de Londres.

"Lorsque le but a été marqué, il y a eu un fracas d'assiettes. Je crois que la facture des dégâts sera lourde d'ici la fin de la nuit. Mais qui s'en soucie? Nous sommes les champions d'Europe", exultait le gérant du café, Stavros Labropoulos.

Quelques minutes après le coup de sifflet final, les drapeaux bleu et blanc se sont multipliés dans les rues de Palmers Green au nord de Londres, où vivent de nombreux Grecs.

Des voitures parcouraient les rues ornées de drapeaux, leurs passagers hurlant leur joie. Certains se jettaient du pain en signe d'allégresse.

A Moscow Road, un autre centre de la communauté grecque à l'ouest de Londres, des milliers de supporteurs en liesse ont bloqué les rues, chantant des "Hellas Hellas Hellas", le mot grec pour Grèce.

A Birmingham, des dizaines de supporteurs ont regardé le match sur écran géant sur la Centenary Square.

"Non seulement nous faisons le meilleur "fish and chips" de ce pays, mais nous sommes la meilleure équipe d'Europe", jubilait Michael Artemis, un restaurateur grec.

"Les Jeux olympiques d'Athènes risquent de ne pas être prêts à temps, tellement ils vont être occupés là-bas à célébrer la victoire", a-t-il poursuivi.

Quelque 200 supporteurs de soccer ont regardé la finale retransmise sur écran géant sur une place de Manchester.

"C'est absolument stupéfiant. Je ne peux pas le croire. Je n'ai jamais vraiment cru que nous allions battre le Portugal", s'étonnait Noelle Kasparis, une étudiante originaire de Chypre, drapée dans un drapeau grec.

"La Grèce était tout simplement la meilleure équipe. L'esprit grec ancien renaît comme un Phoenix de ses cendres", s'est réjoui Vasilis Liaskos, un technicien de 23 ans.