L'Allemagne veut fêter son premier titre et oublier le présent
Soccer samedi, 3 juil. 2004. 12:24 mercredi, 11 déc. 2024. 17:25
BERLIN (AFP) - Le soccer allemand veut oublier ses malheurs actuels en célébrant dimanche le 50e anniversaire du premier titre mondial remporté par la Nationalmannschaft, le 4 juillet 1954, lors du "Miracle de Berne".
Il y a 50 ans, la jeune République fédérale d'Allemagne battait à la surprise générale les favoris Hongrois (3-2) et redevenait "à nouveau quelqu'un" après la parenthèse nazie, selon la célèbre phrase du sélectionneur de l'époque, Sepp Herberger.
En quelques mots, ce dernier avait ainsi caractérisé la valeur symbolique de cette victoire sportive qui réintégrait l'Allemagne dans le concert des nations après les années noires du nazisme et de l'Holocauste.
Surmotivée par Herberger, l'équipe allemande avait successivement battu la Turquie, la Yougoslavie et l'Autriche pour se hisser en finale face à la Hongrie, réputée imbattable avec ses vedettes comme Ferenc Puskas ou Sandor Kocsis.
Là encore, les Allemands avaient défié tous les pronostics en marquant le but de la victoire à six minutes de la fin, après avoir été menés 2 à 0.
Les exclamations "but, but, but!" et "le match est terminé!" lancés par le commentateur télé d'alors, Herbert Zimmermann, font encore partie de la culture footballistique allemande 50 ans après. Car la victoire allemande avait été fêté jusqu'en RDA, malgré la défaite du "pays-frère" hongrois.
Cet événement, qualifié d'acte fondateur de la nouvelle RFA, a fait l'objet d'un film l'année dernière, "le Miracle de Berne", qui a fait un carton au cinéma avec plus de 3 millions d'entrées.
Crise interne
Les soupçons de dopage des héros du Mondial-54, relancés en mars par un reportage télévisé, n'ont pas réussi à faire de l'ombre à l'évènement. Même si plusieurs des acteurs du "Miracle de Berne", dont le capitaine Fritz Walter et l'auteur du but décisif Helmut Rahn, ont attrapé une jaunisse trois mois après la finale.
Trois joueurs ayant participé à la finale (Horst Eckel, Hans Schaefer et Ottmar Walter) et quatre membres de la sélection allemande sont encore en vie. Ils ont été invités à assister à la finale de l'Euro-2004, qui sera disputée le 4 juillet à Lisbonne, par la Fédération allemande de football (DFB).
Mais la DFB aurait sûrement rêvé d'un meilleur moment pour célébrer cet anniversaire.
La fête avait mal commencé le 6 juin, avec une défaite de l'équipe allemande face à une formation hongroise composée de jeunes réservistes (2-0), lors d'un match de gala à Kaiserslautern.
De plus, l'Allemagne se retrouve sans sélectionneur après la démission de Rudi Voeller au lendemain de l'élimination de la "Mannschaft" au premier tour de la compétition.
Pire, le favori à sa succession, l'ancien entraîneur du Bayern Munich Ottmar Hitzfeld, a décliné l'offre jeudi.
Cette défection arrive au mauvais moment pour le président de la DFB, Gerhard Mayer-Vorfelder. Celui-ci a fait de la succession de Voeller une affaire trop personnelle, estiment certains dirigeants de la DFB, qui pourraient utiliser ces difficultés lors des prochaines élections fédérales, prévues les 22 et 23 octobre. "MV", âgé de 71 ans, y sera candidat à sa propre succession.
Il y a 50 ans, la jeune République fédérale d'Allemagne battait à la surprise générale les favoris Hongrois (3-2) et redevenait "à nouveau quelqu'un" après la parenthèse nazie, selon la célèbre phrase du sélectionneur de l'époque, Sepp Herberger.
En quelques mots, ce dernier avait ainsi caractérisé la valeur symbolique de cette victoire sportive qui réintégrait l'Allemagne dans le concert des nations après les années noires du nazisme et de l'Holocauste.
Surmotivée par Herberger, l'équipe allemande avait successivement battu la Turquie, la Yougoslavie et l'Autriche pour se hisser en finale face à la Hongrie, réputée imbattable avec ses vedettes comme Ferenc Puskas ou Sandor Kocsis.
Là encore, les Allemands avaient défié tous les pronostics en marquant le but de la victoire à six minutes de la fin, après avoir été menés 2 à 0.
Les exclamations "but, but, but!" et "le match est terminé!" lancés par le commentateur télé d'alors, Herbert Zimmermann, font encore partie de la culture footballistique allemande 50 ans après. Car la victoire allemande avait été fêté jusqu'en RDA, malgré la défaite du "pays-frère" hongrois.
Cet événement, qualifié d'acte fondateur de la nouvelle RFA, a fait l'objet d'un film l'année dernière, "le Miracle de Berne", qui a fait un carton au cinéma avec plus de 3 millions d'entrées.
Crise interne
Les soupçons de dopage des héros du Mondial-54, relancés en mars par un reportage télévisé, n'ont pas réussi à faire de l'ombre à l'évènement. Même si plusieurs des acteurs du "Miracle de Berne", dont le capitaine Fritz Walter et l'auteur du but décisif Helmut Rahn, ont attrapé une jaunisse trois mois après la finale.
Trois joueurs ayant participé à la finale (Horst Eckel, Hans Schaefer et Ottmar Walter) et quatre membres de la sélection allemande sont encore en vie. Ils ont été invités à assister à la finale de l'Euro-2004, qui sera disputée le 4 juillet à Lisbonne, par la Fédération allemande de football (DFB).
Mais la DFB aurait sûrement rêvé d'un meilleur moment pour célébrer cet anniversaire.
La fête avait mal commencé le 6 juin, avec une défaite de l'équipe allemande face à une formation hongroise composée de jeunes réservistes (2-0), lors d'un match de gala à Kaiserslautern.
De plus, l'Allemagne se retrouve sans sélectionneur après la démission de Rudi Voeller au lendemain de l'élimination de la "Mannschaft" au premier tour de la compétition.
Pire, le favori à sa succession, l'ancien entraîneur du Bayern Munich Ottmar Hitzfeld, a décliné l'offre jeudi.
Cette défection arrive au mauvais moment pour le président de la DFB, Gerhard Mayer-Vorfelder. Celui-ci a fait de la succession de Voeller une affaire trop personnelle, estiment certains dirigeants de la DFB, qui pourraient utiliser ces difficultés lors des prochaines élections fédérales, prévues les 22 et 23 octobre. "MV", âgé de 71 ans, y sera candidat à sa propre succession.