L'AS Rome à nouveau dans le collimateur
Soccer jeudi, 16 sept. 2004. 14:02 mercredi, 11 déc. 2024. 05:44
(AFP) - L'AS Rome est à nouveau dans le collimateur de la justice jeudi, au lendemain du grave incident qui a conduit à l'arrêt prématuré du match contre Kiev en Ligue des Champions de soccer après la blessure dont a été victime l'arbitre, coupé au front par un objet lancé d'une tribune.
Cette affaire n'est pas la première du genre à éclater au stade Olympique, l'enceinte romaine ayant déjà été le théâtre d'incidents violents depuis quelques années.
Ainsi, en 2002, une bagarre générale avait éclaté entre joueurs, dirigeants et forces de l'ordre, à la fin d'un match de Ligue des champions contre Galatasaray (TUR). Cette rencontre avait déjà été arbitrée par le Suédois Anders Frisk, victime du projectile lancé mercredi soir.
Visage ensanglanté
En 2003, lors d'une rencontre de Coupe d'Italie contre la Lazio, des incidents violents avaient opposé des supporteurs, faisant 40 blessés. La police avait alors dû procéder à cinq arrestations.
Enfin, le 21 mars 2004, une nouvelle fois lors d'un derby contre la Lazio, cette fois-ci en championnat, la rumeur - pourtant aussitôt démentie -, de la mort d'un petit garçon, tifoso de la Roma, renversé par une voiture de police aux abords du stade avait conduit à l'interruption de la rencontre à la 47e minute. Des violents affrontements avaient eu lieu ensuite, entre "ultras" de la Roma et les unités antiémeute de la police, faisant 153 blessés parmi les policiers.
Mercredi, l'incident est intervenu alors que l'arbitre, le Suédois Anders Frisk, venait juste de siffler la mi-temps, mettant un terme à 45 minutes accrochées, marquées par l'exclusion dans les dernières secondes du défenseur romain Mexès, et qui avaient vu les Ukrainiens prendre l'avantage (1-0).
C'est alors que l'arbitre, qui s'acheminait vers le tunnel, a été heurté au front par un projectile. M. Frisk a alors regagné le vestiaire, le visage ensanglanté. C'est vraisemblablement un briquet, lancé de la tribune Monte Mario, qui a touché l'arbitre, causant une profonde coupure.
"Honte à Rome. Le stade olympique vers une maxi-suspension", s'indignait la Gazzetta dello sport jeudi matin. La Corriere dello Sport n'était pas plus tendre, estimant qu'"un fou (avait) ruiné la Roma".
Le nouvel entraîneur de la Roma, l'ex-sélectionneur national allemand Rudi Voeller faisait naturellement grise mine au terme de cette soirée houleuse. "Quelle tristesse. Notre avenir européen est désormais bien sombre", a-t-il reconnu.
exclusion possible
"C'est une soirée amère pour le club, a-t-il ajouté. Nous risquons une suspension de terrain. Je n'ai jamais vu cela en soccer. Je ne veux pas commenter pourquoi Frisk n'a pas sifflé la poursuite de la rencontre. Nous devons nous concentrer sur le prochain match. Cela va être suffisamment difficile."
Voeller n'ignore pas en effet que l'Union européenne de soccer (UEFA), très sourcilleuse en matière de sécurité, ne tolère pas de tels actes. Qui plus est, la récidive est une circonstance aggravante. Le club sait que la sanction risque d'être très lourde.
Selon les règlements de l'UEFA - dont la commission de discipline doit se prononcer mardi prochain -, le panel de sanctions est large dans ce type de cas. Il peut aller de la simple mise en garde, jusqu'à l'annulation du résultat, la déclaration de forfait (et victoire donnée 3-0 à l'adversaire), le match à huis clos, la suspension de stade, voire l'exclusion de la compétition.
Cette affaire n'est pas la première du genre à éclater au stade Olympique, l'enceinte romaine ayant déjà été le théâtre d'incidents violents depuis quelques années.
Ainsi, en 2002, une bagarre générale avait éclaté entre joueurs, dirigeants et forces de l'ordre, à la fin d'un match de Ligue des champions contre Galatasaray (TUR). Cette rencontre avait déjà été arbitrée par le Suédois Anders Frisk, victime du projectile lancé mercredi soir.
Visage ensanglanté
En 2003, lors d'une rencontre de Coupe d'Italie contre la Lazio, des incidents violents avaient opposé des supporteurs, faisant 40 blessés. La police avait alors dû procéder à cinq arrestations.
Enfin, le 21 mars 2004, une nouvelle fois lors d'un derby contre la Lazio, cette fois-ci en championnat, la rumeur - pourtant aussitôt démentie -, de la mort d'un petit garçon, tifoso de la Roma, renversé par une voiture de police aux abords du stade avait conduit à l'interruption de la rencontre à la 47e minute. Des violents affrontements avaient eu lieu ensuite, entre "ultras" de la Roma et les unités antiémeute de la police, faisant 153 blessés parmi les policiers.
Mercredi, l'incident est intervenu alors que l'arbitre, le Suédois Anders Frisk, venait juste de siffler la mi-temps, mettant un terme à 45 minutes accrochées, marquées par l'exclusion dans les dernières secondes du défenseur romain Mexès, et qui avaient vu les Ukrainiens prendre l'avantage (1-0).
C'est alors que l'arbitre, qui s'acheminait vers le tunnel, a été heurté au front par un projectile. M. Frisk a alors regagné le vestiaire, le visage ensanglanté. C'est vraisemblablement un briquet, lancé de la tribune Monte Mario, qui a touché l'arbitre, causant une profonde coupure.
"Honte à Rome. Le stade olympique vers une maxi-suspension", s'indignait la Gazzetta dello sport jeudi matin. La Corriere dello Sport n'était pas plus tendre, estimant qu'"un fou (avait) ruiné la Roma".
Le nouvel entraîneur de la Roma, l'ex-sélectionneur national allemand Rudi Voeller faisait naturellement grise mine au terme de cette soirée houleuse. "Quelle tristesse. Notre avenir européen est désormais bien sombre", a-t-il reconnu.
exclusion possible
"C'est une soirée amère pour le club, a-t-il ajouté. Nous risquons une suspension de terrain. Je n'ai jamais vu cela en soccer. Je ne veux pas commenter pourquoi Frisk n'a pas sifflé la poursuite de la rencontre. Nous devons nous concentrer sur le prochain match. Cela va être suffisamment difficile."
Voeller n'ignore pas en effet que l'Union européenne de soccer (UEFA), très sourcilleuse en matière de sécurité, ne tolère pas de tels actes. Qui plus est, la récidive est une circonstance aggravante. Le club sait que la sanction risque d'être très lourde.
Selon les règlements de l'UEFA - dont la commission de discipline doit se prononcer mardi prochain -, le panel de sanctions est large dans ce type de cas. Il peut aller de la simple mise en garde, jusqu'à l'annulation du résultat, la déclaration de forfait (et victoire donnée 3-0 à l'adversaire), le match à huis clos, la suspension de stade, voire l'exclusion de la compétition.