L'Espagne dans le carré d'as
Soccer dimanche, 22 juin 2008. 17:27 jeudi, 12 déc. 2024. 23:31
VIENNE - L'Espagne, dominatrice toute la rencontre, a néanmoins dû attendre la séance de tirs au but (4 t.a.b. à 2, 0-0 a.p.) pour se libérer et parvenir enfin à percer la cuirasse de l'Italie dimanche à Vienne, une victoire qui lui permet de se hisser en demi-finales de l'Euro-2008.
L'Espagne affrontera en demi-finales la Russie, une des sensations de l'épreuve, tombeuse des Pays-Bas en quarts (3-1 a.p.), également au stade Ernst-Happel de Vienne jeudi.
Pour l'emporter face aux champions du monde italiens qui, en quadrillant impeccablement le terrain, l'ont toujours empêchée de développer son jeu rapide et technique, l'Espagne a dû attendre les tirs au but et deux arrêts décisifs de Casillas sur les 2e et 4e tentatives, celles de De Rossi et Di Natale. C'est ensuite Fabregas qui a ensuite transformé le tir au but du succès.
Les Espagnols, qui avaient une nouvelle fois fait très forte impression au 1er tour (3 succès), parviennent ainsi à rejoindre enfin le dernier carré d'un Euro ou d'un Mondial pour la première fois depuis l'Euro-84 (défaite en finale).
Les Espagnols ont donc, comme attendu, tenu le ballon. Mais tout à la fois tendus par l'enjeu et perturbés par le mur adverse, cela s'est avéré inefficace. En première période, les rares occasions sont ainsi venues de frappes lointaines de Villa (25) ou Silva (32), stoppées sans mal par Buffon.
L'Italie, privée des ouvertures de Pirlo, suspendu, au milieu, s'est quant à elle appliquée - avec succès - à ne laisser aucun espace à l'adversaire. Devant, elle s'en est remise à Perrotta (tête captée par Casillas, 19) ou aux dribbles de Cassano pour tenter de marquer.
En seconde période, le jeu est reparti sur les mêmes bases, avec une nette possession de balle pour les Espagnols. Cela n'a cependant pas empêché les Italiens de se créer la meilleure occasion, une frappe de Camoranesi, à la suite d'un dégagement des poings de Casillas sous la pression de Toni, sauvée du pied par le même Casillas (61).
Pour la réplique, les Espagnols ont attendu les 80e et 81e minutes, avec deux frappes de Senna, la première, sur coup franc, écartée des poings par Buffon, tandis que la seconde fut repoussée par le gardien italien avec la complicité du poteau.
En prolongation, une frappe puissante de Silva, le meilleur espagnol sur la pelouse avec l'impeccable Casillas, est d'abord passée à droite du poteau (93) avant que Di Natale, d'une superbe tête, ne contraigne le portier du Real Madrid à détourner du bout des mains (95). Deux dernières occasions avec la séance de tirs au but.
Explosion de joie à Madrid
Le penalty de Cesc Fabregas qualifiant l'Espagne pour les demi-finales de l'Euro-2008, dimanche à Vienne, a provoqué une explosion de joie sur la place de Colon au centre de Madrid, où quelque 15.000 supporteurs étaient rassemblés pour voir le match sur écrans géants.
Les Madrilènes ont immédiatement envahi les avenues du centre de la capitale aux cris de "Casillas maravilla" (Casillas la merveille), se référant aux deux penalties italiens arrêtés par le gardien espagnol Iker Casillas pendant la séance des tirs au but.
La foule s'est ensuite dirigée vers la place de Cibeles, lieu traditionnel de célébration des titres du Real Madrid, brandissant des drapeaux espagnols alors que les klaxons de voitures saluaient la victoire.
"Lucas Toni, où es-tu ?", s'exclamaient des passants au sujet du buteur italien que redoutait la "seleccion", parvenue enfin en demi-finale d'une grande compétition après avoir si souvent échoué au stade des quarts de finale.
Les déclarations du match
Iker Casillas (gardien de but de l'Espagne): "Cela a été très difficile. Nous avons joué ce match dans des conditions climatiques difficiles, il faisait très chaud. Et puis, tout s'est joué sur la fin. Nous avons eu une dernière occasion par Villa, et la séance des tirs au but est arrivée. Et là, je pense que peut-être j'ai eu un peu de chance. La demi-finale ? On a vu les Russes, ce sera très dur".
Luis Aragones (sélectionneur de l'équipe d'Espagne): "Je félicite d'abord tous mes joueurs pour leur remarquable comportement et leur moral. Cela a été très difficile, car les Italiens ont rigoureusement fermé les espaces de jeu. Contre la Russie, en demi-finales (jeudi à Vienne, ndlr), cela sera un match très différent, face à une équipe qui a témoigné d'une condition physique remarquable et d'un jeu rapide."
Roberto Donadoni (sélectionneur de l'équipe d'Italie): "Quand on perd un match aux tirs au but, c'est évidemment très décevant. Nous étions visiblement fatigués. Il a fallu faire des choix difficiles quant à la composition de l'équipe et aux changements en cours de partie, trouver qui, dans cette situation, pouvait apporter quelque chose dans le jeu. Je crois cependant que les garçons peuvent quitter ce tournoi la tête haute, car ils ont tout donné. Au final, c'est quand même positif. Demain commence une autre époque."
Luca Toni (attaquant italien): "Cela s'est mal passé. J'ai beaucoup de regrets parce qu'on avait une belle équipe et qu'on pouvait vraiment aller au bout. Ce fut un match dur, contre une équipe qui tenait très bien la balle. Mais quand on est éliminé après les tirs au but, on n'a rien à se reprocher. Je suis déçu de ne pas avoir marqué pendant l'épreuve, j'y tenais beaucoup, mais je suis encore plus déçu de ne pas être allé au bout. Je ne sais si cette défaite va marquer la fin d'un cycle. On a toujours été avec le sélectionneur (Roberto Donadoni) sur la même barque, que l'on gagne ou que l'on perde. Pour moi, on a quand même bien fait pendant deux ans."
Giorgio Chiellini (défenseur italien): "Je n'ai pas trop mal joué. J'ai vraiment pensé qu'on pouvait passer. Dans les vestiaires, après le match, Roberto Donadoni (ndlr: le sélectionneur) nous a dit que l'on sortait (de l'Euro) la tête haute".
L'Espagne affrontera en demi-finales la Russie, une des sensations de l'épreuve, tombeuse des Pays-Bas en quarts (3-1 a.p.), également au stade Ernst-Happel de Vienne jeudi.
Pour l'emporter face aux champions du monde italiens qui, en quadrillant impeccablement le terrain, l'ont toujours empêchée de développer son jeu rapide et technique, l'Espagne a dû attendre les tirs au but et deux arrêts décisifs de Casillas sur les 2e et 4e tentatives, celles de De Rossi et Di Natale. C'est ensuite Fabregas qui a ensuite transformé le tir au but du succès.
Les Espagnols, qui avaient une nouvelle fois fait très forte impression au 1er tour (3 succès), parviennent ainsi à rejoindre enfin le dernier carré d'un Euro ou d'un Mondial pour la première fois depuis l'Euro-84 (défaite en finale).
Les Espagnols ont donc, comme attendu, tenu le ballon. Mais tout à la fois tendus par l'enjeu et perturbés par le mur adverse, cela s'est avéré inefficace. En première période, les rares occasions sont ainsi venues de frappes lointaines de Villa (25) ou Silva (32), stoppées sans mal par Buffon.
L'Italie, privée des ouvertures de Pirlo, suspendu, au milieu, s'est quant à elle appliquée - avec succès - à ne laisser aucun espace à l'adversaire. Devant, elle s'en est remise à Perrotta (tête captée par Casillas, 19) ou aux dribbles de Cassano pour tenter de marquer.
En seconde période, le jeu est reparti sur les mêmes bases, avec une nette possession de balle pour les Espagnols. Cela n'a cependant pas empêché les Italiens de se créer la meilleure occasion, une frappe de Camoranesi, à la suite d'un dégagement des poings de Casillas sous la pression de Toni, sauvée du pied par le même Casillas (61).
Pour la réplique, les Espagnols ont attendu les 80e et 81e minutes, avec deux frappes de Senna, la première, sur coup franc, écartée des poings par Buffon, tandis que la seconde fut repoussée par le gardien italien avec la complicité du poteau.
En prolongation, une frappe puissante de Silva, le meilleur espagnol sur la pelouse avec l'impeccable Casillas, est d'abord passée à droite du poteau (93) avant que Di Natale, d'une superbe tête, ne contraigne le portier du Real Madrid à détourner du bout des mains (95). Deux dernières occasions avec la séance de tirs au but.
Explosion de joie à Madrid
Le penalty de Cesc Fabregas qualifiant l'Espagne pour les demi-finales de l'Euro-2008, dimanche à Vienne, a provoqué une explosion de joie sur la place de Colon au centre de Madrid, où quelque 15.000 supporteurs étaient rassemblés pour voir le match sur écrans géants.
Les Madrilènes ont immédiatement envahi les avenues du centre de la capitale aux cris de "Casillas maravilla" (Casillas la merveille), se référant aux deux penalties italiens arrêtés par le gardien espagnol Iker Casillas pendant la séance des tirs au but.
La foule s'est ensuite dirigée vers la place de Cibeles, lieu traditionnel de célébration des titres du Real Madrid, brandissant des drapeaux espagnols alors que les klaxons de voitures saluaient la victoire.
"Lucas Toni, où es-tu ?", s'exclamaient des passants au sujet du buteur italien que redoutait la "seleccion", parvenue enfin en demi-finale d'une grande compétition après avoir si souvent échoué au stade des quarts de finale.
Les déclarations du match
Iker Casillas (gardien de but de l'Espagne): "Cela a été très difficile. Nous avons joué ce match dans des conditions climatiques difficiles, il faisait très chaud. Et puis, tout s'est joué sur la fin. Nous avons eu une dernière occasion par Villa, et la séance des tirs au but est arrivée. Et là, je pense que peut-être j'ai eu un peu de chance. La demi-finale ? On a vu les Russes, ce sera très dur".
Luis Aragones (sélectionneur de l'équipe d'Espagne): "Je félicite d'abord tous mes joueurs pour leur remarquable comportement et leur moral. Cela a été très difficile, car les Italiens ont rigoureusement fermé les espaces de jeu. Contre la Russie, en demi-finales (jeudi à Vienne, ndlr), cela sera un match très différent, face à une équipe qui a témoigné d'une condition physique remarquable et d'un jeu rapide."
Roberto Donadoni (sélectionneur de l'équipe d'Italie): "Quand on perd un match aux tirs au but, c'est évidemment très décevant. Nous étions visiblement fatigués. Il a fallu faire des choix difficiles quant à la composition de l'équipe et aux changements en cours de partie, trouver qui, dans cette situation, pouvait apporter quelque chose dans le jeu. Je crois cependant que les garçons peuvent quitter ce tournoi la tête haute, car ils ont tout donné. Au final, c'est quand même positif. Demain commence une autre époque."
Luca Toni (attaquant italien): "Cela s'est mal passé. J'ai beaucoup de regrets parce qu'on avait une belle équipe et qu'on pouvait vraiment aller au bout. Ce fut un match dur, contre une équipe qui tenait très bien la balle. Mais quand on est éliminé après les tirs au but, on n'a rien à se reprocher. Je suis déçu de ne pas avoir marqué pendant l'épreuve, j'y tenais beaucoup, mais je suis encore plus déçu de ne pas être allé au bout. Je ne sais si cette défaite va marquer la fin d'un cycle. On a toujours été avec le sélectionneur (Roberto Donadoni) sur la même barque, que l'on gagne ou que l'on perde. Pour moi, on a quand même bien fait pendant deux ans."
Giorgio Chiellini (défenseur italien): "Je n'ai pas trop mal joué. J'ai vraiment pensé qu'on pouvait passer. Dans les vestiaires, après le match, Roberto Donadoni (ndlr: le sélectionneur) nous a dit que l'on sortait (de l'Euro) la tête haute".