MONTREAL (PC) - Si la saison 2000 de la A-League n'avait commencé que le 5 juillet, l'Impact de Montréal serait non seulement assuré de participer aux séries, il se retrouverait en tête de la section Nord-Est en compagnie des Raging Rhinos de Rochester et des Rough Riders de Long Island.

Depuis la journée au cours de laquelle la direction a libéré sept joueurs, la formation montréalaise a une fiche de 9-4-1, pour un rendement de .678. "Dans le moment, nous sommes aussi bons que n'importe quelle équipe de la ligue", déclare le défenseur Nevio Pizzolitto, une des révélations de l'équipe depuis les changements du 5 juillet.

"Nous sommes plus forts et nous pouvons battre n'importe qui. Nous sommes surtout difficiles à battre à la maison.

"Nous sommes compétitifs même contre les meilleures équipes, déclare quant à lui le vétéran milieu de terrain Nick DeSantis. Mais c'est peut-être trop tard. D'une certaine façon, c'est encore plus frustrant de constater que nous faisons de nouveau partie de l'élite de la ligue et que nous allons peut-être quand même rater les séries. Nous avons connu un mauvais début de saison et nous allons peut-être payer pour. Mais au moins, on pourra anticiper la saison prochaine avec optimisme."

L'Impact a cumulé un dossier de 1-8-1 au cours des deux premiers mois de la saison. Valerio Gazzola a pris l'équipe en mains le 8 juin, soit après quatre matchs.

"L'Impact n'avait jamais subi autant de changements, donc, d'une certaine manière, c'était inévitable qu'on connaisse certaines difficultés, souligne DeSantis. Mais on n'aurait jamais dû se retrouver avec une fiche de 1-8-1.

"En début de saison, les joueurs en faisaient trop. Ils essayaient des choses dans le but d'aider l'équipe, mais ça ne faisait que nuire, déclare Pizzolitto. Lorsque Valerio est arrivé, il nous a dit qu'il fallait simplement se contenter de jouer notre propre rôle, sans plus. On a commencé à bien jouer, même si on a perdu plusieurs matchs serrés."

Après le tournoi international de la Coupe de Montréal 2000, l'Impact a libéré sept joueurs, dont le capitaine John Limniatis pour des raisons contractuelles.

"Ç'a réveillé tout le monde, déclare Pizzolitto. Les joueurs se sont dits: 'OK, de retour au travail!' C'était un rappel qu'aucun joueur n'était entièrement assuré de son poste."

L'Impact est de retour parmi l'élite de la A-League, mais selon DeSantis et Pizzolitto, il reste encore un certain apprentissage à faire avant d'aspirer de nouveau au championnat, comme la formation montréalaise l'avait fait en 1995, 1996 et 1997 en cumulant des fiches de .700 et plus.

"Nous ne sommes pas encore tout à fait au même niveau parce que nous avons plusieurs jeunes qui continuent d'apprendre", déclare Pizzolitto.

"C'est beaucoup plus équilibré dans la A-League maintenant. Avant, on pensait toujours en fonction de dominer la ligue, de gagner le championnat, déclare DeSantis. Maintenant, notre objectif est plutôt d'être compétitifs, de se qualifier pour les séries et d'essayer ensuite de se rendre le plus loin possible."