PORTO (AFP) - L'Italie devra impérativement battre la Bulgarie, déjà éliminée, pour son dernier match du premier tour, afin d'espèrer décrocher une qualification qui dépendra aussi du choc nordique entre la Suède et le Danemark, dans un Groupe C pimentant déjà l'Euro-2004 de soccer.

Dans le pire des scenarii, les Italiens, même vainqueurs de la Bulgarie, pourraient être éliminés si les Scandinaves font match nul sur un score supérieur à 1-1.

La "Squadra Azzurra" ne peut s'en prendre qu'à elle même pour ne pas avoir su tuer son match de vendredi face à la Suède (1-1).

Les Italiens ont longtemps cru que le but de Cassano (37) pourrait suffire. Mais l'incroyable aile de pigeon - où plutôt de flamant rose dans ce cas précis - en extension d'Ibrahimovic ("chanceuse" de son propre aveu) à cinq minutes de la fin du temps réglementaire, les a assommés.

"Je ne croyais pas au geste d'Ibrahimovic, je pensais que le ballon passerait au-dessus de la barre. Nous pouvons toujours nous qualifier si nous gagnons le dernier match (contre la Bulgarie) mais cela dépendra aussi de l'autre match (Danemark-Suède)", analysait un peu dépité Buffon, le gardien de but de l'équipe d'Italie.

"Maintenant, il faut jouer sans calculs contre la Bulgarie (mardi à Guimaraes)", assénait le sélectionneur de l'Italie Giovanni Trapattoni, ravi de la première période, mais un peu chagriné par le recul de ses troupes par la suite: "ce n'est pas parce qu'on le voulait (...) mais nous avons terminé le match vraiment fatigués".

"Pas de deal"

Si l'Italie connaît l'humiliation d'une élimination au premier tour, Vieri devra sans doute essuyer une pluie de critiques après son lot d'occasions manquées face aux Suédois. Totti, exclu pour trois matches après avoir craché au visage d'un Danois lors du premier match (0-0), pourrait aussi avoir à rendre des comptes aux tifosi.

La Suède, qui est en seulement à quatrième participation dans un Championnat d'Europe des nations (meilleur résultat en 1992 avec une demi-finale) rencontrera quant à elle son meilleur ennemi, le Danemark mardi à Porto, pour un choc scandinave alléchant.

"Est-ce qu'on va conclure un marché avec les Suédois pour éliminer l'Italie? Bien sûr que oui!", lançait dans un large sourire le sélectionneur danois Morten Olsen, avant d'ajouter plus sérieusement: "non, je plaisante, bien sûr, nous ne ferons pas de +deal+ avec eux, nous voulons gagner".

Le dernier but danois de Groenkjaer, qui vit une période difficile après le récent décès de sa mère, est la seule chose à retenir de la triste victoire face à des Bulgares fantomatiques (2-0). "C'était un jour vraiment spécial pour moi", confiait le buteur danois à l'issue de la rencontre.

Cette première rencontre entre Danois et Bulgares dans une phase finale d'un Championnat d'Europe des nations a été fatal à l'équipe des Balkans, d'ores et déjà éliminée. La Bulgarie a encaissé 7 buts en 2 matches (5-0 face à la Suède) et n'en a marqué aucun.

Le sélectionneur Plamen Markov s'est dit prêt "à assumer" une éventuelle sanction pour ne pas avoir ranimé la flamme de 1994, quand la Bulgarie avait accédé à la demi-finale de la Coupe du monde aux Etats-Unis, sa meilleure performance internationale à ce jour.