MILAN (AP) - L'Olympique Lyonnais peut rêver d'atteindre pour la première fois de son histoire les demi-finales de la Ligue des champions mardi à San Siro, où il va défier le mythique Milan AC six fois vainqueur de la plus prestigieuse des coupes européennes.

Invaincus depuis plus d'un an à l'extérieur, les quadruples champions de France vont retrouver Juninho, leur artilleur licencié es-coups francs, suspendu à l'aller, et qui pourrait faire basculer la partie sur coup de pied arrêté. Car un but pourrait suffire aux hommes de Gérard Houllier, auteurs d'un nul 0-0 à Gerland à l'aller il y a une semaine, et qui se qualifieraient en cas de nouvelle parité avec but marqué (1-1, 2-2) en vertu de la règle privilégiant les buts inscrits à l'extérieur.

Pour sa troisième qualification consécutive à un quart de finale de Ligue des champions, l'OL se présentera pour la première fois sur la pelouse du match retour sans être éliminé au coup d'envoi. Ce qui n'avait pas été le cas lors des deux dernières saisons face au FC Porto et au PSV Eindhoven.

"Ce 0-0 nous laisse beaucoup d'espoir," a déclaré Grégory Coupet, héros du match aller où ses trois face-à-face victorieux devant Andreï Chevchenko, le meilleur buteur de la compétition et Ballon d'or 2004, s'étaient révélés décisifs.

"Le retour de Juninho pourrait nous apporter le petit plus offensif qui nous a manqué lors du match aller. Les Milanais se sont en effet permis de faire des fautes à 30-40 mètres de leur but afin d'enrayer certaines de nos attaques. La présence de Juninho les empêchera de reproduire le même type de fautes."

Si les statistiques de l'UEFA donnent seulement 31 pour cent de chances de qualification à une équipe qui a fait 0-0 chez elle à l'aller, Jean-Michel Aulas, le président de l'OL en sort une autre de son chapeau.

"D'abord, notre invincibilité à l'extérieur est très intéressante. Mais j'ai aussi une statistique qui démontre encore plus que la qualification est largement possible: lors des cinq dernières années en Ligue des champions, la moitié des équipes qui ont concédé le nul 0-0 au match aller, se sont qualifiées", explique-t-il.

Jean-Michel Aulas, qui a repris Lyon en Division-2 en 1987, rêve pour son équipe de la finale de Ligue des champions le 17 mai prochain au Stade de France. Pour le 50e anniversaire de la première finale Real-Reims de la plus prestigieuse compétition de clubs au monde, disputée au Parc des Princes, la boucle serait magistralement bouclée. En cas de victoire, Lyon deviendrait le deuxième club français victorieux de l'épreuve après Marseille, tombeur en finale en 1993 du Milan AC.