LUXEMBOURG (AP) - Les ministres des Sports de l'Union européenne se sont penchés vendredi sur la nouvelle réglementation de l'UEFA qui prévoit d'imposer des quotas de joueurs formés par les clubs.

Les 25 ministres cherchent à déterminer si cette mesure, destinée à s'assurer que les talents locaux puissent jouer dans les plus grands clubs de leur pays, est susceptible de résister à d'éventuelles attaques sur le terrain judiciaire.

A partir de la saison prochaine, pour disputer une compétition européenne, les clubs devront disposer d'un effectif de 25 éléments contenant au moins deux joueurs formés au club et deux autres ayant été formés par des équipes du même pays.

Les quotas, approuvés lors de la conférence annuelle de l'UEFA la semaine dernière, seront encore plus exigeants à partir de la saison 2008-2009. Le nombre obligatoire de joueurs formés par les soins du club passera à quatre, comme celui des joueurs formés dans le même pays.

Avec cette mesure, l'UEFA espère limiter les effets d'une décision de la Cour européenne prise il y a 10 ans interdisant de limiter le nombre de joueurs non-nationaux dans les clubs de l'Union européenne. A l'époque, la plupart des championnats européens autorisaient un maximum de trois joueurs étrangers par équipe.

L'arrêt Bosman a permis aux clubs les plus riches, comme par exemple le Real Madrid, d'assembler des talents venus du monde entier et de négliger la formation des jeunes joueurs.

Des clubs moins fortunés ont eux aussi été attirés par l'étranger, particulièrement l'est de l'Europe et la Scandinavie, où les joueurs sont moins chers.

Le ministre des Sports du Luxembourg, Jeannot Krecke, dont le pays détient la présidence de l'UE, sait parfaitement que la Cour européenne de justice a rejeté des quotas dans le passé.

"J'ai des doutes sur le fait que ça puisse être maintenu en de tels termes, c'est nouveau, a-t-il dit jeudi en ouverture d'une réunion de deux jours."