La FIFA met en garde la France
Soccer samedi, 26 juin 2010. 11:50 vendredi, 13 déc. 2024. 11:50
JOHANNESBURG - La FIFA a prévenu samedi qu'elle n'hésiterait pas à sanctionner la France en cas d'ingérence gouvernementale dans les affaires de la Fédération française de football (FFF) après le fiasco des Bleus à la Coupe du monde de soccer.
Les statuts de la Fédération internationale de football (FIFA) interdisent toute interférence des gouvernements avec l'indépendance des fédérations nationales membres de l'organisation. Plusieurs pays ont ainsi été suspendus ou menacés de suspension de compétitions internationales.
Samedi, le secrétaire général de la FIFA, le Français Jérôme Valcke, a indiqué qu'une telle sanction n'était pas à exclure contre la France si une ingérence gouvernementale était avérée. «Il n'y a aucune raison d'avoir une approche différente pour un pays européen», a-t-il déclaré.
«Je leur ai dit d'être très prudents, car chaque fois qu'il y aura interférence, la FIFA réagira comme elle le ferait dans n'importe quel pays du monde, a ajouté M. Valcke lors d'une conférence presse à Johannesburg. Nous allons définitivement regarder ce que fait la France.»
L'élimination des Bleus en phase de poules de la Coupe du monde a pris des proportions d'affaire d'État en France. Après la présence très marquée de la ministre des Sports Roselyne Bachelot en Afrique du Sud, l'ancien capitaine tricolore Thierry Henry a été reçu par le président Nicolas Sarkozy jeudi, quelques instants seulement après le retour des Bleus sur le sol français.
Les performances des Bleus ont également fait l'objet d'une réunion à l'Élysée entre le chef de l'État, le premier ministre François Fillon, Roselyne Bachelot et sa secrétaire d'État aux Sports, Rama Yade. Le gouvernement a par ailleurs promis des États généraux du football, tandis que Mme Bachelot et le président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes, seront entendus par une commission de l'assemblée nationale la semaine prochaine. La ministre des Sports a également jugé cette semaine «inéluctable» la démission d'Escalettes.
Or, «personne ne peut demander à quelqu'un de démissionner», a souligné samedi Jérôme Valcke, rappelant que les fédérations nationales sont placées sous l'autorité de la FIFA. «Il y a un système en place pour diriger le football dans le monde, et ce système est placé sous les ordres de la FIFA. On surveille toujours ce genre de situation et on rappelle aux gens comment la pyramide du pouvoir fonctionne. J'espère éviter d'avoir à envoyer un courrier d'interférence pour cette situation.»
En cas de suspension, les clubs et l'équipe nationale d'un pays, ainsi que ses arbitres, ne peuvent prendre part à des matches internationaux. Ses dirigeants ne sont pas non plus autorisés à participer aux réunions internationales.
Plusieurs pays ont déjà été suspendus ou menacés de suspension par la FIFA. La Grèce était ainsi championne d'Europe lorsqu'elle a été suspendue quelques jours en 2006 lorsque son Parlement a tenté de modifier la loi régissant les organisations sportives professionnelles. En mai 2008, l'Irak a également été suspendue après la décision de son gouvernement de démanteler tous les fédérations sportives nationales.
Une éventuelle suspension de la France nuirait aux préparatifs de l'Euro 2016, qu'elle organisera sur son territoire.
Les statuts de la Fédération internationale de football (FIFA) interdisent toute interférence des gouvernements avec l'indépendance des fédérations nationales membres de l'organisation. Plusieurs pays ont ainsi été suspendus ou menacés de suspension de compétitions internationales.
Samedi, le secrétaire général de la FIFA, le Français Jérôme Valcke, a indiqué qu'une telle sanction n'était pas à exclure contre la France si une ingérence gouvernementale était avérée. «Il n'y a aucune raison d'avoir une approche différente pour un pays européen», a-t-il déclaré.
«Je leur ai dit d'être très prudents, car chaque fois qu'il y aura interférence, la FIFA réagira comme elle le ferait dans n'importe quel pays du monde, a ajouté M. Valcke lors d'une conférence presse à Johannesburg. Nous allons définitivement regarder ce que fait la France.»
L'élimination des Bleus en phase de poules de la Coupe du monde a pris des proportions d'affaire d'État en France. Après la présence très marquée de la ministre des Sports Roselyne Bachelot en Afrique du Sud, l'ancien capitaine tricolore Thierry Henry a été reçu par le président Nicolas Sarkozy jeudi, quelques instants seulement après le retour des Bleus sur le sol français.
Les performances des Bleus ont également fait l'objet d'une réunion à l'Élysée entre le chef de l'État, le premier ministre François Fillon, Roselyne Bachelot et sa secrétaire d'État aux Sports, Rama Yade. Le gouvernement a par ailleurs promis des États généraux du football, tandis que Mme Bachelot et le président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes, seront entendus par une commission de l'assemblée nationale la semaine prochaine. La ministre des Sports a également jugé cette semaine «inéluctable» la démission d'Escalettes.
Or, «personne ne peut demander à quelqu'un de démissionner», a souligné samedi Jérôme Valcke, rappelant que les fédérations nationales sont placées sous l'autorité de la FIFA. «Il y a un système en place pour diriger le football dans le monde, et ce système est placé sous les ordres de la FIFA. On surveille toujours ce genre de situation et on rappelle aux gens comment la pyramide du pouvoir fonctionne. J'espère éviter d'avoir à envoyer un courrier d'interférence pour cette situation.»
En cas de suspension, les clubs et l'équipe nationale d'un pays, ainsi que ses arbitres, ne peuvent prendre part à des matches internationaux. Ses dirigeants ne sont pas non plus autorisés à participer aux réunions internationales.
Plusieurs pays ont déjà été suspendus ou menacés de suspension par la FIFA. La Grèce était ainsi championne d'Europe lorsqu'elle a été suspendue quelques jours en 2006 lorsque son Parlement a tenté de modifier la loi régissant les organisations sportives professionnelles. En mai 2008, l'Irak a également été suspendue après la décision de son gouvernement de démanteler tous les fédérations sportives nationales.
Une éventuelle suspension de la France nuirait aux préparatifs de l'Euro 2016, qu'elle organisera sur son territoire.