La France réussit l'impossible
Soccer samedi, 1 juil. 2006. 18:48 samedi, 14 déc. 2024. 04:49
La France réussit l'ÉNORME coup de ces quarts de finale, et sans doute du tournoi, en éliminant le grand favori, le Brésil (1-0). Un peu plus tôt, le Portugal est venu à bout de l'Angleterre, une nouvelle fois aux tirs au but (comme à l'Euro 2004) après un nul 0-0, marqué par l'expulsion de Wayne Rooney.
Un joueur - C'est la marque des géants : pas revenu à son niveau avant le tournoi, encore un peu juste en tout début de compétition, Zinédine Zidane a éclaboussé ce quart de finale de son talent. Comme il l'avait fait voilà huit ans, en finale, face à ces mêmes Brésiliens. Et on ne parle pas ici de ses buts, mais de cette hallucinante capacité à jouer et faire jouer, à tenir le ballon, éviter l'adversaire, trouver le geste, la solution quasi-parfaite. Au bout, (presque) tout au bout de sa carrière, «Zizou» est redevenu, au moins pour ce match le génial meneur de jeu qui avait survolé la finale de 98. Dans son sillage, il entraîne toute une équipe de France de nouveau conquérante, implacable dans son organisation et qui laisse enfin ses doutes derrière elle.
La surprise - Ce n'est pas tant que la France batte le Brésil, mais surtout la manière... et des deux cotés. Autant les Français ont semblé sereins, exceptionnellement concentrés sur leur match après une dizaine de minutes hésitantes, autant les Brésiliens sont passés à coté. Sans rythme, privés de mouvement, ils ne donnent jamais l'impression de pouvoir passer une vitesse supérieure, de trouver la solution au problème que leur pose le milieu français où, derrière Zidane, Makélélé et Vieira disputent un match gigantesque.
Là où quelques critiques étaient tombées sur Raymond Domenech, le sélectionneur français, et l'âge «avancé» de son équipe, ce sont deux «anciens», Zidane et Vieira, qui tirent l'équipe vers de nouveaux sommets. À l'inverse pour le Brésil, Carlos Alberto Parreira paye aujourd'hui sa trop grande confiance en ses «vétérans», Cafu et Roberto Carlos. Face à l'Ultra-solide bloc français, parfaitement disposé dans l'axe du terrain, avalant tous les espaces devant Ronaldinho, Ronaldo ou Adriano, la solution aurait du venir des cotés, et surtout des deux latéraux. Or pas plus Cafu que Roberto Carlos n'ont su se mettre dans de véritables conditions de débordement, encore moins de centres dangereux. L'impulsion, la capacité de faire la différence en un-contre-un et donc de bouger la défense française aurait pu venir de Cicinho (entré pour Cafu en fin de match et aussitôt dangereux) et de Gilberto du coté de Roberto Carlos. Parreira a fait ce choix en début de tournoi et n'a pu s'en sortir...
Le Portugal, lui, s'est débarrassé de l'Angleterre, une nouvelle fois aux tirs au but. Une nouvelle fois, Ricardo, le gardien portugais a fait la différence, comme en 2004. Il est fantastique dans cet exercice, toujours parti sur le ballon. Mais que les Portugais se sont compliqué la vie! Avec un avantage d'un joueur, suite à l'expulsion de Rooney, et une Angleterre résignée à défendre et ne sortir que très rarement, le Portugal a choisi l'approche prudente : tenir le ballon, élargir le jeu au maximum pour étirer les deux rideaux anglais et surtout se méfier de leurs sorti4es en contres. Alors, oui, le Portugal a tenu le ballon, essentiellement maîtrisé els débats, mais n'a que trop rarement réussi à se mettre en bonne position face à Robinson. Et s'est même fait quelques frayeurs sur quelques actions appuyées de Gerrard, Hargreaves, Lampard et surtout Aaron Lennon. Finalement Felipe Scolari mate pour la troisième fois consécutive l'Angleterre de Sven-Goran Eriksson (avec le Brésil en 2002, le Portugal en 2004 et cette année). Un Eriksson qui aura encore attendu d'être dos au mur (sortie de Beckham sur blessure, expulsion de Rooney) pour faire entrer un Lennon, dont on a aussitôt vu toute a qualité qu'il pouvait apporter à l'Angleterre sur son aile droite, comme réel pendant de Joe Cole. Finalement, Sven s'en va avec ses idées, qu'il aura tenues jusqu'au bout, presque jusqu'à l'absurde, laissant un énorme sentiment d'inachevé à la tête d'une sélection qui semblait si puissante... sur le papier.
Reste que le Portugal se prépare maintenant à affronter la France, un petit air de demi-finale de l'euro 2000 flottant désormais au-dessus du stade de Munich (la France avait battu le Portugal 2-1 après prolongation et but en or, sur un pénalty de Zidane longtemps contesté). Plus mûrs qu'en 2000 et sans doute tactiquement plus affûtés qu'à l'Euro 2004 (le Portugal récupèrera Deco et Costinha pour la demi-finale), ce Portugal s'avèrera sans doute un adversaire plus coriace pour les Bleus que le Brésil de cet après-midi ou encore l'Espagne des huitièmes de finale.
Un joueur - C'est la marque des géants : pas revenu à son niveau avant le tournoi, encore un peu juste en tout début de compétition, Zinédine Zidane a éclaboussé ce quart de finale de son talent. Comme il l'avait fait voilà huit ans, en finale, face à ces mêmes Brésiliens. Et on ne parle pas ici de ses buts, mais de cette hallucinante capacité à jouer et faire jouer, à tenir le ballon, éviter l'adversaire, trouver le geste, la solution quasi-parfaite. Au bout, (presque) tout au bout de sa carrière, «Zizou» est redevenu, au moins pour ce match le génial meneur de jeu qui avait survolé la finale de 98. Dans son sillage, il entraîne toute une équipe de France de nouveau conquérante, implacable dans son organisation et qui laisse enfin ses doutes derrière elle.
La surprise - Ce n'est pas tant que la France batte le Brésil, mais surtout la manière... et des deux cotés. Autant les Français ont semblé sereins, exceptionnellement concentrés sur leur match après une dizaine de minutes hésitantes, autant les Brésiliens sont passés à coté. Sans rythme, privés de mouvement, ils ne donnent jamais l'impression de pouvoir passer une vitesse supérieure, de trouver la solution au problème que leur pose le milieu français où, derrière Zidane, Makélélé et Vieira disputent un match gigantesque.
Là où quelques critiques étaient tombées sur Raymond Domenech, le sélectionneur français, et l'âge «avancé» de son équipe, ce sont deux «anciens», Zidane et Vieira, qui tirent l'équipe vers de nouveaux sommets. À l'inverse pour le Brésil, Carlos Alberto Parreira paye aujourd'hui sa trop grande confiance en ses «vétérans», Cafu et Roberto Carlos. Face à l'Ultra-solide bloc français, parfaitement disposé dans l'axe du terrain, avalant tous les espaces devant Ronaldinho, Ronaldo ou Adriano, la solution aurait du venir des cotés, et surtout des deux latéraux. Or pas plus Cafu que Roberto Carlos n'ont su se mettre dans de véritables conditions de débordement, encore moins de centres dangereux. L'impulsion, la capacité de faire la différence en un-contre-un et donc de bouger la défense française aurait pu venir de Cicinho (entré pour Cafu en fin de match et aussitôt dangereux) et de Gilberto du coté de Roberto Carlos. Parreira a fait ce choix en début de tournoi et n'a pu s'en sortir...
Le Portugal, lui, s'est débarrassé de l'Angleterre, une nouvelle fois aux tirs au but. Une nouvelle fois, Ricardo, le gardien portugais a fait la différence, comme en 2004. Il est fantastique dans cet exercice, toujours parti sur le ballon. Mais que les Portugais se sont compliqué la vie! Avec un avantage d'un joueur, suite à l'expulsion de Rooney, et une Angleterre résignée à défendre et ne sortir que très rarement, le Portugal a choisi l'approche prudente : tenir le ballon, élargir le jeu au maximum pour étirer les deux rideaux anglais et surtout se méfier de leurs sorti4es en contres. Alors, oui, le Portugal a tenu le ballon, essentiellement maîtrisé els débats, mais n'a que trop rarement réussi à se mettre en bonne position face à Robinson. Et s'est même fait quelques frayeurs sur quelques actions appuyées de Gerrard, Hargreaves, Lampard et surtout Aaron Lennon. Finalement Felipe Scolari mate pour la troisième fois consécutive l'Angleterre de Sven-Goran Eriksson (avec le Brésil en 2002, le Portugal en 2004 et cette année). Un Eriksson qui aura encore attendu d'être dos au mur (sortie de Beckham sur blessure, expulsion de Rooney) pour faire entrer un Lennon, dont on a aussitôt vu toute a qualité qu'il pouvait apporter à l'Angleterre sur son aile droite, comme réel pendant de Joe Cole. Finalement, Sven s'en va avec ses idées, qu'il aura tenues jusqu'au bout, presque jusqu'à l'absurde, laissant un énorme sentiment d'inachevé à la tête d'une sélection qui semblait si puissante... sur le papier.
Reste que le Portugal se prépare maintenant à affronter la France, un petit air de demi-finale de l'euro 2000 flottant désormais au-dessus du stade de Munich (la France avait battu le Portugal 2-1 après prolongation et but en or, sur un pénalty de Zidane longtemps contesté). Plus mûrs qu'en 2000 et sans doute tactiquement plus affûtés qu'à l'Euro 2004 (le Portugal récupèrera Deco et Costinha pour la demi-finale), ce Portugal s'avèrera sans doute un adversaire plus coriace pour les Bleus que le Brésil de cet après-midi ou encore l'Espagne des huitièmes de finale.