La FSQ maintient sa position
Soccer mercredi, 12 juin 2013. 10:15 mercredi, 11 déc. 2024. 03:12MONTRÉAL - La Fédération de soccer du Québec (FSQ) a réitéré mercredi qu'elle maintenait sa décision quant à l'interdiction du port du turban, patkas et keski lors de ses activités.
L'organisation a signalé par voie de communiqué que son conseil d'administration avait convenu mardi soir "de tout tenter afin de rétablir le dialogue" avec l'Association canadienne de soccer (ACS) afin de dénouer cette "impasse" le plus rapidement possible.
La décision prise par l'ACS de suspendre la FSQ en raison de l'adoption de ce règlement a été critiquée par le gouvernement péquiste. Mardi, la première ministre Pauline Marois a affirmé que la fédération canadienne s'immisçait dans un dossier qui ne la regardait pas et que la FSQ n'était pas « assujettie » à ses règles.
Prise dans une véritable tempête médiatique depuis l'adoption de cette mesure controversée, la FSQ a indiqué mercredi qu'aucune entrevue ne serait accordée aux représentants des médias.
La ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport a nié mercredi que le gouvernement avait pris en charge les communications de la fédération québécoise.
Marie Malavoy a assuré que celle-ci était « complètement autonome » et que le gouvernement n'interférait « absolument pas » dans les prises de décisions de la FSQ.
« La seule chose qu'on a dite hier que je repète aujourd'hui, on les supporte dans leur décision, de prendre les orientations qu'ils pensent justes. Et on pense que c'est leur droit et leur liberté, ils sont parfaitement autonomes dans l'élaboration de leur stratégie », a-t-elle poursuivi.
Le président de l'ACS, Victor Montagliani, a justifié la suspension en expliquant que l'organisation avait demandé la semaine dernière à la fédération québécoise de renverser la décision. Devant « l'inaction » de cette dernière, l'association canadienne a pris des mesures afin d'assurer que le soccer « demeure accessible au plus grand nombre de Canadiens », a souligné M. Montagliani.
Dans un communiqué publié en fin d'après-midi mercredi, l'ACS a indiqué que la suspension serait levée lorsque la FSQ aura levé son interdit concernant le port du turban,patkas et keski. On y mentionne également que l'ACS est prête à discuter avec le FSQ pour régler ce dilemme « en temps opportun », sans fournir plus de détails.
Du côté d'Ottawa, le ministre d'État Maxime Bernier a applaudi sans réserve la décision de l'Association canadienne de punir la fédération québécoise. Selon lui, le Québec devrait faire montre de "plus d'ouverture" envers les diverses particularités religieuses.
Selon le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, l'intervention de Pauline Marois donnant son appui à la FSQ est une « tentative de diversion ».
« Je crois qu'il est effectivement possible d'avoir un débat rationnel sur la neutralité religieuse de l'État, mais je ne peux faire autrement que de noter actuellement une tentative de diversion des sujets fondamentaux comme l'incertitude économique », a affirmé M. Couillard, mercredi.