BERLIN (AFP) - Humour. Le président belge du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge, s'est montré fin diplomate et humoriste lors de sa visite à Montevideo. "La finale idéale du Mondial-2006 opposerait l'Uruguay à la Belgique, a-t-il déclaré. Mais ce ne sera pas possible (les deux pays n'étant pas qualifiés). Je ne suis pas un expert en football, mais simplement un supporteur. Pour moi, les favoris sont l'Argentine et le Brésil. L'Allemagne et les Pays-Bas sont les deux autres pays qui seraient en demi-finales, auxquels il faudrait ajouter la France..."

Ironie. Carlos Alberto Parreira, le sélectionneur des champions du monde brésiliens, a répondu par l'ironie à la dernière sortie du "roi" Pelé, 65 ans, qui affirmait que lui et ses camarades de 1970 (troisième sacre mondial de la Seleçao après 1958 et 62) battraient les Ronaldo, Ronaldinho, Roberto Carlos et autres Kaka. "J'ai déjà dit à maintes reprises qu'il était très difficile de comparer des époques différentes. Je suis très heureux de savoir que Pelé pourrait le faire. Mais moi, je n'en suis pas capable", a affirmé Parreira, 63 ans et préparateur physique en 1970.

Beau jeu. L'ancien joueur et entraîneur de l'Argentine Jorge Valdano estime dans son livre "Le football de l'intérieur" que l'équipe du Brésil ne compte "pas moins de cinq joueurs" parmi les dix meilleurs du monde, alors que l'Argentine n'en a "peut-être aucun". Sur la liste des prétendants: Ronaldinho, Adriano, Ronaldo, Kaka et Robinho. "Le Brésil place le jeu avant tout. C'est un pays joyeux, musical, festif. Ca se retrouve dans leur football, les joueurs s'amusent en jouant", explique-t-il. Une conception qu'il oppose à celle des ses compatriotes: "Nous (les Argentins), on joue au football comme s'il s'agissait d'un devoir, d'une question d'honneur national et les joueurs ont l'air en colère pendant un match... Et au final, ils perdent beaucoup d'énergie avec ça."

Expérience. L'arrière latéral gauche du Brésil Roberto Carlos, 33 ans, estime qu'il court moins qu'il y a 10 ans, mais mieux. "Avec l'expérience, on pense plus à attaquer au moment opportun, sans exposer sa défense. J'ai évolué avec le temps. J'ai désormais une marge de sûreté plus grande qu'à l'époque où je courais plus", a assuré le petit gaucher. "A la Coupe du monde 2002, je montais au bon moment. Si j'arrive à répéter cela, ce sera parfait. Aujourd'hui, je vais moins en attaque, mais quand je monte, je donne des passes décisives ou bien je marque des buts. Terminé le temps où je montais 15 fois en attaque pour lancer le ballon dans les bras du gardien", a-t-il précisé. Avec deux finales à son actif (défaite en 1998, victoire en 2002) et toujours en bonne forme physique, Roberto Carlos sera encore, à coup sûr, l'un des nombreux atouts offensifs de la Seleçao.

Fraîcheur. Le sélectionneur du Brésil Carlos Alberto Parreira prédit une Coupe du monde très disputée grâce à la fraîcheur physique retrouvée de la plupart des équipes. "Les équipes sont dans un bon état physique, comme on le voit dans les matches amicaux, s'est réjoui Parreira. Ce sera une Coupe du monde très disputée, avec des rencontres d'une grande intensité, avec beaucoup de rapidité". Le Brésilien attribue cette fraîcheur physique à la décision de la Fédération internationale (FIFA) de faire finir les principaux championnats européens quatre semaines avant le Mondial. "Je crois que cela a été fondamental, tout le monde en tire profit", a-t-il estimé.

Zico voit loin. L'ancien joueur brésilien Zico, aujourd'hui entraîneur du Japon, est convaincu que son équipe nippone a plus d'un tour dans son sac et ira loin. Il espère même en demi-finale. Sa formation a fait match nul (2-2) contre l'Allemagne, la semaine dernière, alors qu'elle menait 2-0. Mais Zico est formel. "Les seuls matches qui comptent sont ceux qui son à venir", dit-il. Le Japon devait terminer sa préparation dimanche contre Malte à Düsseldorf. "Comme contre l'Allemagne, nous devons travailler et affiner tous ce qui est positif", a déclaré celui qu'on surnommait "le Pelé blanc".

Corsé. Les joueurs du Costa Rica ont remercié avec un geste plein de caractère la population de Walldorf (ouest) pour leur soutien et leur hospitalité. Ils ont distribué à l'issue de la séance d'entraînement samedi des paquets de café, l'une des ressources principales de leur pays.

Anesthésiant. L'écrivain britannique et grand supporteur d'Arsenal, Nick Hornby, a trouvé la raison des succès de l'Allemagne lors des grands tournois de football. "Vous, les Allemands, vous jouez un football ennuyeux qui fait que les jambes de vos adversaires s'endorment au bout d'un moment. Au bout de 50 minutes de jeu, vos adversaires ont perdu tout intérêt pour le match", a déclaré Hornby à un journal allemand. L'auteur de "Fever Pitch" a ajouté qu'il n'avait guère de préférence sur le nom du vainqueur du Mondial-2006, "du moment que ce n'est pas l'Allemagne".

Juninho champion. Le milieu de terrain du Brésil et de Lyon, quintuple champion de France de football, a déjà remporté un titre avant même le coup d'envoi du Mondial-2006. Il s'est imposé en finale du tournoi de tennis de table disputé au sein de la Seleçao: Juninho a battu le gardien de but Dida, après avoir éliminé en demi-finale Ronaldo, considéré pourtant comme le grand favori.

Drapeau géant. Le drapeau le plus grand du monde a vu le jour vendredi dernier à l'initiative du comité d'organisation du Mondial-2006. Les organisateurs ont demandé aux clubs de football allemands d'apporter drapeaux et fanions à leur effigie. Le résultat est un assemblage de 1332 drapeaux, mesurant 60 mètres sur 50, soit une surface de 3000 m2.

Magasins. Les horaires d'ouvertures des magasins vont être allongés dans la plupart des douze villes où auront lieu des rencontres de la Coupe du monde de football. A Munich, Nuremberg, Francfort, Hambourg et Cologne, les consommateurs pourront faire leurs courses 24h/24h pendant les jours ouvrables. Dans les six autres villes (Kaiserslautern, Gelsenkirchen, Leipzig, Dortmund, Stuttgart et Berlin), les horaires d'ouverture seront assouplis en dépit des critiques de l'Eglise et des syndicats. Seule, Hanovre n'entend rien modifier de ses horaires habituels.