La Grèce cause la surprise
Soccer dimanche, 4 juil. 2004. 16:54 vendredi, 13 déc. 2024. 18:39
LISBONNE (AFP) - La Grèce a écrit dimanche la dernière ligne d'une aventure homérique en remportant, envers et contre tous les pronostics, l'Euro-2004 de soccer au détriment du Portugal battu (1-0) sur son terrain de Lisbonne, devant son public.
Pour ce premier triomphe de leur histoire dans une compétition majeure, les Grecs, entraînés par l'Allemand Otto Rehhagel, ont réalisé la parfaite synthèse entre courage héroïque et maîtrise tactique au service de talents individuels peu clinquants mais redoutablement efficaces.
Côté portugais, ils n'étaient que six rescapés de l'équipe battue (2-1) par cette même Grèce - sa première surprise - en match d'ouverture. Luis Felipe Scolari alignait exactement la même formation qu'en demi-finale. Même continuité pour les Grecs, Otto Rehhagel n'ayant fait que remplacer Karagounis, suspendu, par Giannakopoulos.
Dans les gradins, 20.000 supporteurs grecs tentaient de soutenir la comparaison avec les 40.000 maillots rouge et vert unis au cri de "Portugal".
La première action dangereuse intervenait sur une ouverture de Figo pour Pauleta, qui gagnait son duel, mais Deco était ensuite contré (3).
Scolari hurlait pour empêcher ses joueurs de se lancer inconsidérément à l'assaut. Les Grecs, maîtres du milieu de terrain, justifiaient ses craintes sur une rapide attaque en triangle au terme de laquelle Ricardo devait se coucher devant Charisteas (16).
Paradoxe
Les Portugais gâchaient des occasions, comme à la 21e quand Pauleta et Miguel se percutaient en pleine surface grecque.
Au fil des minutes, le rythme baissait quelque peu sous l'oeil impassible de Rehhagel alors que Scolari tournait dans son rectangle.
Charisteas rappelait les Portugais à l'ordre dès la reprise (47) mais ces derniers reprenaient leur domination avec un tir de Pauleta contré (49).
Cristiano Ronaldo, transparent en première période, bougeait un peu plus mais sans perturber l'intraitable défense hellène.
Et c'est presque logiquement que les Grecs ouvraient la marque par Charisteas qui, sur un corner, s'élevait plus haut que tout le monde pour battre Ricardo (57).
Les Portugais tentaient de réagir immédiatement mais le tir rageur de Cristiano Ronaldo était bien bloqué par Nikopolidis (59).
Les Grecs, jamais désunis, n'avaient plus qu'à se cantonner dans leur exercice favori: faire le dos rond et guetter les occasions de contre.
Cristiano Ronaldo ne pouvait cadrer (75, 80). Le bombardement désespéré du but de Nikopolidis commençait par Deco (81) puis Ricardo Carvalho (82) avant que Figo ne manque la balle de match en tirant à côté (90).
La Grèce sera allée au bout de son paradoxe: s'imposer à chaque fois qu'elle était donnée battue, face par exemple à la France puis la République tchèque. Un seul match lui semblait promis, le 20 juin au premier tour face à la Russie. Ce fut sa seule défaite (2-1) du tournoi.
Pour ce premier triomphe de leur histoire dans une compétition majeure, les Grecs, entraînés par l'Allemand Otto Rehhagel, ont réalisé la parfaite synthèse entre courage héroïque et maîtrise tactique au service de talents individuels peu clinquants mais redoutablement efficaces.
Côté portugais, ils n'étaient que six rescapés de l'équipe battue (2-1) par cette même Grèce - sa première surprise - en match d'ouverture. Luis Felipe Scolari alignait exactement la même formation qu'en demi-finale. Même continuité pour les Grecs, Otto Rehhagel n'ayant fait que remplacer Karagounis, suspendu, par Giannakopoulos.
Dans les gradins, 20.000 supporteurs grecs tentaient de soutenir la comparaison avec les 40.000 maillots rouge et vert unis au cri de "Portugal".
La première action dangereuse intervenait sur une ouverture de Figo pour Pauleta, qui gagnait son duel, mais Deco était ensuite contré (3).
Scolari hurlait pour empêcher ses joueurs de se lancer inconsidérément à l'assaut. Les Grecs, maîtres du milieu de terrain, justifiaient ses craintes sur une rapide attaque en triangle au terme de laquelle Ricardo devait se coucher devant Charisteas (16).
Paradoxe
Les Portugais gâchaient des occasions, comme à la 21e quand Pauleta et Miguel se percutaient en pleine surface grecque.
Au fil des minutes, le rythme baissait quelque peu sous l'oeil impassible de Rehhagel alors que Scolari tournait dans son rectangle.
Charisteas rappelait les Portugais à l'ordre dès la reprise (47) mais ces derniers reprenaient leur domination avec un tir de Pauleta contré (49).
Cristiano Ronaldo, transparent en première période, bougeait un peu plus mais sans perturber l'intraitable défense hellène.
Et c'est presque logiquement que les Grecs ouvraient la marque par Charisteas qui, sur un corner, s'élevait plus haut que tout le monde pour battre Ricardo (57).
Les Portugais tentaient de réagir immédiatement mais le tir rageur de Cristiano Ronaldo était bien bloqué par Nikopolidis (59).
Les Grecs, jamais désunis, n'avaient plus qu'à se cantonner dans leur exercice favori: faire le dos rond et guetter les occasions de contre.
Cristiano Ronaldo ne pouvait cadrer (75, 80). Le bombardement désespéré du but de Nikopolidis commençait par Deco (81) puis Ricardo Carvalho (82) avant que Figo ne manque la balle de match en tirant à côté (90).
La Grèce sera allée au bout de son paradoxe: s'imposer à chaque fois qu'elle était donnée battue, face par exemple à la France puis la République tchèque. Un seul match lui semblait promis, le 20 juin au premier tour face à la Russie. Ce fut sa seule défaite (2-1) du tournoi.