PARIS - La commission de discipline de la FIFA a décidé lundi de ne pas sanctionner la main Thierry Henry, estimant ne pas disposer de base juridique pour cela.

La commission de la fédération internationale du football rappelle dans un communiqué qu'elle avait été saisie le 2 décembre par le comité exécutif de la FIFA pour "analyser la faute de main commise par Thierry Henry lors du match entre la France et la République d'Irlande du 18 novembre 2009 et ses éventuelles conséquences disciplinaires".

Or elle a conclu qu'"elle n'avait pas de base juridique pour revenir sur ce cas puisque la faute de main ne peut pas être considérée comme un fait grave tel que l'exige l'article 77a du Code disciplinaire de la FIFA", écrit-elle sur son site Web. "Aucun autre texte juridique ne permet à la commission de sanctionner un fait ayant échappé aux officiels de matches."

"Fin de l'histoire"

La Fédération internationale avait déjà refusé, deux jours après les faits, de faire rejouer le match malgré les demandes répétées des autorités irlandaises, notamment du Premier ministre Brian Cowen.

Cette décision est une manière pour la Fifa de clore un dossier encombrant et de faire taire une polémique incessante depuis ce +mauvais geste+ de Thierry Henry, devenu la cible préférée de la presse mondiale ("Hand of frog", la "main de la grenouille" avait notamment titré la presse irlandaise en référence à la "Main de Dieu" de l'Argentin Diego Maradona contre l'Angleterre au Mondial-86).

"J'espère que c'est la fin de l'histoire, je l'espère de tout mon coeur, a ainsi déclaré à l'AFP le président de la Fédération française de football (FFF) Jean-Pierre Escalettes. Que Thierry Henry ne soit pas sanctionné, ce n'est pas étonnant, c'est même logique: rien dans le règlement Fifa ne permettait de le sanctionner, et la Fifa n'a fait qu'appliquer ses règlements."

Le climat s'est d'ailleurs nettement apaisé autour de Thierry Henry, conspué sur les terrains dans les jours qui ont suivi ce fameux France-Eire mais qui fait désormais l'objet de beaucoup plus d'indulgence de la part des supporters adverses.

Il reste désormais à la Fifa de calmer définitivement la colère des Irlandais. Le président Joseph Blatter avait évoqué "une compensation morale". "Ce pourrait être un trophée spécial, un prix, il faut voir", avait-il affirmé le 3 décembre. Mais en ce qui concerne ce dernier geste, la Fédération internationale n'a pas encore repris la main.