La mondialisation fait mal aux clubs basques
Soccer vendredi, 13 juin 2008. 09:49 vendredi, 13 déc. 2024. 11:35
INNSBRUCK - La mondialisation a des effets parfois insoupçonnés, comme l'absence en sélection espagnole de joueurs de clubs basques et le moindre recours à ceux du Real Madrid, pourtant deux des traditionnels historiques de la "Roja".
On a beau chercher: aucun des 23 Espagnols retenus par Luis Aragones n'évolue dans l'un des deux grands clubs basques, l'Athletic Bilbao et la Real Sociedad San Sebastian. Xavi Alonso, le seul Basque, joue à Liverpool, en Angleterre.
A l'Euro-2004 au Portugal, ils étaient encore deux, l'attaquant Etxeberria et le gardien Aranzubia, qui ont fait toute leur carrière à l'Athletic Bilbao. Deux derniers survivants en quelque sorte, car aucun membre de l'Athletic ni de la Real Sociedad ne figurait dans la liste des 23 au Mondial-2006 en Allemagne. Là où ils étaient encore trois en 1998, lorsque l'entraîneur basque Javier Clemente, qui donna à Bilbao deux titres en 1983 et 1984, était aux commandes.
C'était le temps béni du football basque, puisque cette saison-là, Bilbao, coaché par le Français Luis Fernandez, avait terminé 2e et la Real Sociedad 3e du Championnat. Depuis, l'arrêt Bosman, qui a autorisé la libre-circulation des joueurs, a fait son oeuvre.
Car l'Athletic Bilbao, auquel s'identifie toute une région, n'a pas changé de cap: son équipe n'est constituée que de joueurs Basques. Cette règle d'airin n'a pas changé depuis la création du club en 1898 et sa participation ininterrompue à la Liga depuis 1928/29.
"Nous ne pouvons pas changer nos principes et nous ne les changerons pas", répétait ainsi cette saison le président honoraire José Angel Iribar, ancien gardien et figure emblématique du club.
Même si elle s'appuie sur une détection de jeunes talents très poussée, la politique de l'Athletic limite les ambitions du club. "Elle nous met en infériorité manifeste face à nos concurrents, c'est un très grand handicap", disait l'ex-coach Jose Manuel Esnal à l'issue du dernier match de la saison 2006-2007, où l'Athletic échappa d'un fil à la relégation.
Cette année, après avoir été relégable, l'équipe a terminé 11e. La Real Sociedad, elle, est tombée en 2e division en 2007. Elle avait dérogé au principe du "tout basque" en 1989.
L'ouverture totale des frontières du foot initiée par l'arrêt Bosman fin 1995 a en effet placé les clubs basques dans une situation de concurrence nouvelle.
Ainsi, Villarreal, qui accéda à la Liga en 1998, a investi sans compter dans des joueurs étrangers. Tout en attirant les meilleurs espagnols: le club est représenté par trois joueurs dans le groupe des 23 de la "Roja". Soit un de plus que le "grand" Real Madrid, qui a lentement mais sûrement perdu du poids en sélection.
Le champion d'Espagne ne fournit aujourd'hui plus que deux joueurs, Casillas et Sergio Ramos. Au Mondial 2OO6, ils étaient 4, comme à l'Euro 2004, et 5 au Mondial 2002.
Certes, l'entraîneur Luis Aragones a choisi de ne pas sélectionner l'attaquant vedette Raul. Mais le club a investi des moyens considérables pour recruter des joueurs étrangers, afin d'apparaître comme une sorte d'équipe-monde et multiplier ainsi ses revenus de merchandising. Au Real, les dépositaires du jeu ne sont plus espagnols, mais néerlandais ou brésiliens.
On a beau chercher: aucun des 23 Espagnols retenus par Luis Aragones n'évolue dans l'un des deux grands clubs basques, l'Athletic Bilbao et la Real Sociedad San Sebastian. Xavi Alonso, le seul Basque, joue à Liverpool, en Angleterre.
A l'Euro-2004 au Portugal, ils étaient encore deux, l'attaquant Etxeberria et le gardien Aranzubia, qui ont fait toute leur carrière à l'Athletic Bilbao. Deux derniers survivants en quelque sorte, car aucun membre de l'Athletic ni de la Real Sociedad ne figurait dans la liste des 23 au Mondial-2006 en Allemagne. Là où ils étaient encore trois en 1998, lorsque l'entraîneur basque Javier Clemente, qui donna à Bilbao deux titres en 1983 et 1984, était aux commandes.
C'était le temps béni du football basque, puisque cette saison-là, Bilbao, coaché par le Français Luis Fernandez, avait terminé 2e et la Real Sociedad 3e du Championnat. Depuis, l'arrêt Bosman, qui a autorisé la libre-circulation des joueurs, a fait son oeuvre.
Car l'Athletic Bilbao, auquel s'identifie toute une région, n'a pas changé de cap: son équipe n'est constituée que de joueurs Basques. Cette règle d'airin n'a pas changé depuis la création du club en 1898 et sa participation ininterrompue à la Liga depuis 1928/29.
"Nous ne pouvons pas changer nos principes et nous ne les changerons pas", répétait ainsi cette saison le président honoraire José Angel Iribar, ancien gardien et figure emblématique du club.
Même si elle s'appuie sur une détection de jeunes talents très poussée, la politique de l'Athletic limite les ambitions du club. "Elle nous met en infériorité manifeste face à nos concurrents, c'est un très grand handicap", disait l'ex-coach Jose Manuel Esnal à l'issue du dernier match de la saison 2006-2007, où l'Athletic échappa d'un fil à la relégation.
Cette année, après avoir été relégable, l'équipe a terminé 11e. La Real Sociedad, elle, est tombée en 2e division en 2007. Elle avait dérogé au principe du "tout basque" en 1989.
L'ouverture totale des frontières du foot initiée par l'arrêt Bosman fin 1995 a en effet placé les clubs basques dans une situation de concurrence nouvelle.
Ainsi, Villarreal, qui accéda à la Liga en 1998, a investi sans compter dans des joueurs étrangers. Tout en attirant les meilleurs espagnols: le club est représenté par trois joueurs dans le groupe des 23 de la "Roja". Soit un de plus que le "grand" Real Madrid, qui a lentement mais sûrement perdu du poids en sélection.
Le champion d'Espagne ne fournit aujourd'hui plus que deux joueurs, Casillas et Sergio Ramos. Au Mondial 2OO6, ils étaient 4, comme à l'Euro 2004, et 5 au Mondial 2002.
Certes, l'entraîneur Luis Aragones a choisi de ne pas sélectionner l'attaquant vedette Raul. Mais le club a investi des moyens considérables pour recruter des joueurs étrangers, afin d'apparaître comme une sorte d'équipe-monde et multiplier ainsi ses revenus de merchandising. Au Real, les dépositaires du jeu ne sont plus espagnols, mais néerlandais ou brésiliens.