La pari manqué de Marcello Lippi
Soccer vendredi, 25 juin 2010. 10:15 vendredi, 13 déc. 2024. 10:04
IRENE - "C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures": pour avoir appliqué ce dicton à la lettre, le sélectionneur Marcello Lippi a connu une énorme désillusion avec l'élimination au 1er tour de l'Italie, championne en titre, au Mondial-2010.
Il y a quatre ans, l'entraîneur toscan, 62 ans, était devenu un héros national en conduisant les Azzurri à un quatrième sacre mondial en Allemagne.
Tout auréolé de cet exploit, il aurait pu clore là sa riche carrière de technicien (Naples, Juventus, Inter) et narrer ad vitam aeternam le triomphe d'une nuit d'été à Berlin.
Mais l'envie était trop forte et, après deux ans de retrait (2006-2008), il était revenu aux affaires après l'Euro-2008 et le limogeage de Roberto Donadoni. Avec une idée fixe en tête: refaire le coup en Afrique du Sud.
Un doublé qu'aucune équipe n'a réalisé depuis le Brésil de Pelé (1958, 1962), mais Lippi y croyait dur comme fer, certain que ses cadres de 2006, tous trentenaires - les Buffon, Cannavaro, Zambrotta, Gattuso, Pirlo, Iaquinta... -, pouvaient une nouvelle fois faire triompher la Nazionale.
Une confiance qui s'est traduite par un refus total des expérimentations: il a ainsi d'office écarté Antonio Cassano et Mario Balotelli, sûr que les deux attaquants, "enfants terribles" du football italien, ne pouvaient pas s'insérer dans son "sacro saint" groupe. Il leur a préféré des joueurs plus sages, mais aussi moins talentueux et pas vraiment en mesure de bousculer la hiérarchie.
Sortie digne
Malgré les performances médiocres, les blessures et les mises à l'écart dans les clubs de la plupart de ses cadres, il n'a jamais changé de politique. Et une fois en Afrique du Sud, s'il n'a certes pas été aidé par les blessures du meneur Pirlo puis du gardien Buffon, il a insisté malgré les nuls médiocres contre le Paraguay (1-1) et la Nouvelle-Zélande (1-1).
Au cours des derniers entraînements, Quagliarella était ainsi l'attaquant le plus saignant. Mais contre la Slovaquie (2-3) jeudi, le Napolitain a encore commencé sur le banc au profit d'un Iaquinta une fois de plus transparent. Quagliarella est ensuite entré en jeu en seconde période, marquant un but et se créant plusieurs belles occasions. Mais il était déjà trop tard...
"C'est de ma faute, c'est évident, a assuré Lippi après l'élimination. Si l'équipe n'est pas capable d'exprimer ses possibilités, c'est que l'entraîneur n'a pas fait ce qu'il fallait, tactiquement, physiquement, psychologiquement".
Une sortie très digne pour celui qui a eu le courage et l'honnêteté de reconnaître l'échec d'une politique qui, quatre ans après un triomphe inoubliable, a conduit l'Italie à l'un des plus terribles échecs de son histoire.
Il y a quatre ans, l'entraîneur toscan, 62 ans, était devenu un héros national en conduisant les Azzurri à un quatrième sacre mondial en Allemagne.
Tout auréolé de cet exploit, il aurait pu clore là sa riche carrière de technicien (Naples, Juventus, Inter) et narrer ad vitam aeternam le triomphe d'une nuit d'été à Berlin.
Mais l'envie était trop forte et, après deux ans de retrait (2006-2008), il était revenu aux affaires après l'Euro-2008 et le limogeage de Roberto Donadoni. Avec une idée fixe en tête: refaire le coup en Afrique du Sud.
Un doublé qu'aucune équipe n'a réalisé depuis le Brésil de Pelé (1958, 1962), mais Lippi y croyait dur comme fer, certain que ses cadres de 2006, tous trentenaires - les Buffon, Cannavaro, Zambrotta, Gattuso, Pirlo, Iaquinta... -, pouvaient une nouvelle fois faire triompher la Nazionale.
Une confiance qui s'est traduite par un refus total des expérimentations: il a ainsi d'office écarté Antonio Cassano et Mario Balotelli, sûr que les deux attaquants, "enfants terribles" du football italien, ne pouvaient pas s'insérer dans son "sacro saint" groupe. Il leur a préféré des joueurs plus sages, mais aussi moins talentueux et pas vraiment en mesure de bousculer la hiérarchie.
Sortie digne
Malgré les performances médiocres, les blessures et les mises à l'écart dans les clubs de la plupart de ses cadres, il n'a jamais changé de politique. Et une fois en Afrique du Sud, s'il n'a certes pas été aidé par les blessures du meneur Pirlo puis du gardien Buffon, il a insisté malgré les nuls médiocres contre le Paraguay (1-1) et la Nouvelle-Zélande (1-1).
Au cours des derniers entraînements, Quagliarella était ainsi l'attaquant le plus saignant. Mais contre la Slovaquie (2-3) jeudi, le Napolitain a encore commencé sur le banc au profit d'un Iaquinta une fois de plus transparent. Quagliarella est ensuite entré en jeu en seconde période, marquant un but et se créant plusieurs belles occasions. Mais il était déjà trop tard...
"C'est de ma faute, c'est évident, a assuré Lippi après l'élimination. Si l'équipe n'est pas capable d'exprimer ses possibilités, c'est que l'entraîneur n'a pas fait ce qu'il fallait, tactiquement, physiquement, psychologiquement".
Une sortie très digne pour celui qui a eu le courage et l'honnêteté de reconnaître l'échec d'une politique qui, quatre ans après un triomphe inoubliable, a conduit l'Italie à l'un des plus terribles échecs de son histoire.