La presse espagnole fataliste
Soccer mercredi, 28 juin 2006. 10:01 samedi, 14 déc. 2024. 07:57
MADRID (AP) - Au lendemain d'une défaite 3-1 face à la France suivie de heurts à Madrid, la presse espagnole revenait mercredi sur la déception de l'équipe nationale, incapable de briller au deuxième tour d'un Mondial depuis sa quatrième place en 1950.
"Rêves brisés", "Echec" et "De retour à la maison, comme toujours", résumaient en "une" le sentiment d'une presse déçue: après un premier tour encourageant (trois victoires en trois
matches), la "seleccion" n'a pas réussi à franchir le cap des huitièmes face à une nation d'un autre calibre que celles rencontrées en phase de poule.
"L'Espagne de toujours", se lamentait "El Pais", expliquant que l'équipe de Luis Aragones était "la même que celle qui échoue toujours dans les grands tournois, une victime de sa propre malchance incapable de battre une équipe d'un niveau supérieur".
"Même pas les quarts de finale", ajoutait le quotidien sportif "Mundo Deportivo". "Notre premier adversaire sérieux a mis la sélection nationale KO."
Les deux autres quotidiens sportifs de référence, "As" et "Marca", préféraient, eux, voir le bon côté d'une défaite qu'ils n'avaient pas vraiment envisagée avant la rencontre. "Ne pleurez pas. Nous avons une équipe et nous reviendrons", expliquait "Marca". "C'était bien tant que ça a duré", soulignait "As".
"Marca" estimait toutefois que ce revers face à la France devait mettre un terme à la mission de Luis Aragones à la tête de la sélection espagnole, même si celui-ci a connu mardi à Hanovre sa
première défaite en 26 matches après sa nomination au lendemain de l'échec de l'Euro 2004 au Portugal.
"Luis lui-même a dit qu'il partirait s'il ne passait pas les quarts de finale. Et nous n'avons même pas atteint ce niveau", observait le quotidien qui, beau joueur, saluait la prestation du capitaine français Zinédine Zidane, que beaucoup en Espagne auraient voulu voir à la retraite à l'issue du match mardi soir à Hanovre.
"Il a donné le coup de grâce, et on peut presque dire que c'est une belle mort", notait "Marca". "La dernière chose que nous ayons vu alors que nous étions encore en vie dans ce Mondial, c'est la course, le dribble et le tir de Zidane."
Au-delà de la rencontre, "El Pais" revenait sur les heurts qui ont opposé les forces de l'ordre à des supporters sur la place Colon de Madrid, où environ 15.000 personnes s'étaient rassemblées pour regarder le match sur un écran géant.
Ces violences ont donné lieu à une charge de la police. Au total, 16 personnes ont été hospitalisées, mais aucune dans un état grave, et 12 ont été interpellées.
Selon "El Pais", les policiers ont chargé à l'aveugle, visant autant des personnes ayant jeté des bouteilles que des enfants, des journalistes ou encore des gens qui quittaient la place.
La foule a été contrainte de fuir les lieux dans la précipitation, selon le quotidien de référence, et la place était vide dix minutes après le coup de sifflet final.
[[PUBPC]]
"Rêves brisés", "Echec" et "De retour à la maison, comme toujours", résumaient en "une" le sentiment d'une presse déçue: après un premier tour encourageant (trois victoires en trois
matches), la "seleccion" n'a pas réussi à franchir le cap des huitièmes face à une nation d'un autre calibre que celles rencontrées en phase de poule.
"L'Espagne de toujours", se lamentait "El Pais", expliquant que l'équipe de Luis Aragones était "la même que celle qui échoue toujours dans les grands tournois, une victime de sa propre malchance incapable de battre une équipe d'un niveau supérieur".
"Même pas les quarts de finale", ajoutait le quotidien sportif "Mundo Deportivo". "Notre premier adversaire sérieux a mis la sélection nationale KO."
Les deux autres quotidiens sportifs de référence, "As" et "Marca", préféraient, eux, voir le bon côté d'une défaite qu'ils n'avaient pas vraiment envisagée avant la rencontre. "Ne pleurez pas. Nous avons une équipe et nous reviendrons", expliquait "Marca". "C'était bien tant que ça a duré", soulignait "As".
"Marca" estimait toutefois que ce revers face à la France devait mettre un terme à la mission de Luis Aragones à la tête de la sélection espagnole, même si celui-ci a connu mardi à Hanovre sa
première défaite en 26 matches après sa nomination au lendemain de l'échec de l'Euro 2004 au Portugal.
"Luis lui-même a dit qu'il partirait s'il ne passait pas les quarts de finale. Et nous n'avons même pas atteint ce niveau", observait le quotidien qui, beau joueur, saluait la prestation du capitaine français Zinédine Zidane, que beaucoup en Espagne auraient voulu voir à la retraite à l'issue du match mardi soir à Hanovre.
"Il a donné le coup de grâce, et on peut presque dire que c'est une belle mort", notait "Marca". "La dernière chose que nous ayons vu alors que nous étions encore en vie dans ce Mondial, c'est la course, le dribble et le tir de Zidane."
Au-delà de la rencontre, "El Pais" revenait sur les heurts qui ont opposé les forces de l'ordre à des supporters sur la place Colon de Madrid, où environ 15.000 personnes s'étaient rassemblées pour regarder le match sur un écran géant.
Ces violences ont donné lieu à une charge de la police. Au total, 16 personnes ont été hospitalisées, mais aucune dans un état grave, et 12 ont été interpellées.
Selon "El Pais", les policiers ont chargé à l'aveugle, visant autant des personnes ayant jeté des bouteilles que des enfants, des journalistes ou encore des gens qui quittaient la place.
La foule a été contrainte de fuir les lieux dans la précipitation, selon le quotidien de référence, et la place était vide dix minutes après le coup de sifflet final.
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