La Russie a cru à un "miracle"
Soccer jeudi, 26 juin 2008. 18:05 mercredi, 11 déc. 2024. 17:52
MOSCOU - Prêtres en Oural, pompiers à Saint-Pétersbourg ou explorateurs du pôle: toute la Russie a cru jeudi soir à un "miracle" en demi-finales de l'Euro 2008 contre l'Espagne à Vienne, avant de déchanter.
"Il y a déjà eu un miracle avec la victoire contre les Hollandais" en quarts de finale, samedi dernier, relativise Antonina Bousyguina, Moscovite venue regarder le match dans un bar bondé du centre de Moscou.
"Un deuxième miracle était peu probable", ajoute-t-elle, alors que nombre de supporteurs, portant un maillot rouge aux couleurs de l'équipe nationale, ont commencé à quitter le bar dès le premier des trois buts espagnols, en soupirant: "C'est foutu".
"Nous avions espéré un miracle. Il ne s'est pas produit. Les Espagnols ont objectivement gagné", ajoute un autre supporteur dépité, Alexeï, alors qu'un client du bar moins clément maugrée contre le "jeu de gamins" des Russes, qui n'ont pas marqué un seul but.
"Merci à vous d'avoir cru dans notre équipe!", ont quant à eux salué les commentateurs du match à la télévision, en insistant sur le fait que "cela faisait vingt ans" que la Russie attendait de se hisser de nouveau à un tel niveau de compétition.
Dans les rues de Moscou, la plupart des supporteurs tenaient le drapeau national bleu-blanc-rouge en berne, malgré quelques enthousiastes agitant les leurs par les fenêtres de leurs voitures.
Les passions s'étaient déchaînées autour de ce match, avec des pronostics favorables d'astrologues ou de numérologues dans la presse et l'annonce de messes en faveur de la victoire.
L'animatrice de télévision Ekaterina Strijenova avait promis d'avoir un fils en cas de victoire, sa consoeur Tina Kandelaki, tout aussi populaire, s'était dit prête à "empoisonner" l'équipe espagnole...
Vente d'alcool interdite
A Moscou, la mairie avait interdit la vente d'alcool dans le centre-ville.
En 2002, après la défaite de la Russie face au Japon au Mondial, les supporteurs moscovites avaient en effet cassé plusieurs dizaines de vitrines de magasins et renversé 50 véhicules. Une personne était morte et 100 autres avaient été blessées.
Mais jeudi soir, aucun incident n'a été signalé dans un premier temps.
Des écrans géants ont été installés dans le centre de plusieurs grandes villes, à Nijni-Novgorod (Volga), Tomsk (Sibérie) ou Samara (Volga).
A Grozny, la capitale de la Tchétchénie, la retransmission sur écran géant, annoncée par les autorités, a finalement été annulée sur décision de la police, pour "raison de sécurité", a annoncé le ministère de l'Information.
A Ioujno-Sakhalinsk (Extrême-Orient), la rencontre sera retransmise après l'aube en raison du décalage horaire.
La station russe en Arctique devait suivre le match à la radio. Et les passagers d'Aeroflot devaient être tenus informés de l'évolution du score en vol par les pilotes.
Seuls les détenus ont été privés de match pour cause d'extinction des feux avant le début de la rencontre.
A Novossibirsk et Ekaterinbourg, deux familles ont néanmoins appelé leur nouveau-né Guus, en hommage au sélectionneur néerlandais Guus Hiddink. Et dans un zoo à Volgograd, deux petits lynx ont reçu les prénoms des héros de l'équipe russe Andrei Arshavin et Roman Pavlyuchenko, selon Tvoï Den.
"Il y a déjà eu un miracle avec la victoire contre les Hollandais" en quarts de finale, samedi dernier, relativise Antonina Bousyguina, Moscovite venue regarder le match dans un bar bondé du centre de Moscou.
"Un deuxième miracle était peu probable", ajoute-t-elle, alors que nombre de supporteurs, portant un maillot rouge aux couleurs de l'équipe nationale, ont commencé à quitter le bar dès le premier des trois buts espagnols, en soupirant: "C'est foutu".
"Nous avions espéré un miracle. Il ne s'est pas produit. Les Espagnols ont objectivement gagné", ajoute un autre supporteur dépité, Alexeï, alors qu'un client du bar moins clément maugrée contre le "jeu de gamins" des Russes, qui n'ont pas marqué un seul but.
"Merci à vous d'avoir cru dans notre équipe!", ont quant à eux salué les commentateurs du match à la télévision, en insistant sur le fait que "cela faisait vingt ans" que la Russie attendait de se hisser de nouveau à un tel niveau de compétition.
Dans les rues de Moscou, la plupart des supporteurs tenaient le drapeau national bleu-blanc-rouge en berne, malgré quelques enthousiastes agitant les leurs par les fenêtres de leurs voitures.
Les passions s'étaient déchaînées autour de ce match, avec des pronostics favorables d'astrologues ou de numérologues dans la presse et l'annonce de messes en faveur de la victoire.
L'animatrice de télévision Ekaterina Strijenova avait promis d'avoir un fils en cas de victoire, sa consoeur Tina Kandelaki, tout aussi populaire, s'était dit prête à "empoisonner" l'équipe espagnole...
Vente d'alcool interdite
A Moscou, la mairie avait interdit la vente d'alcool dans le centre-ville.
En 2002, après la défaite de la Russie face au Japon au Mondial, les supporteurs moscovites avaient en effet cassé plusieurs dizaines de vitrines de magasins et renversé 50 véhicules. Une personne était morte et 100 autres avaient été blessées.
Mais jeudi soir, aucun incident n'a été signalé dans un premier temps.
Des écrans géants ont été installés dans le centre de plusieurs grandes villes, à Nijni-Novgorod (Volga), Tomsk (Sibérie) ou Samara (Volga).
A Grozny, la capitale de la Tchétchénie, la retransmission sur écran géant, annoncée par les autorités, a finalement été annulée sur décision de la police, pour "raison de sécurité", a annoncé le ministère de l'Information.
A Ioujno-Sakhalinsk (Extrême-Orient), la rencontre sera retransmise après l'aube en raison du décalage horaire.
La station russe en Arctique devait suivre le match à la radio. Et les passagers d'Aeroflot devaient être tenus informés de l'évolution du score en vol par les pilotes.
Seuls les détenus ont été privés de match pour cause d'extinction des feux avant le début de la rencontre.
A Novossibirsk et Ekaterinbourg, deux familles ont néanmoins appelé leur nouveau-né Guus, en hommage au sélectionneur néerlandais Guus Hiddink. Et dans un zoo à Volgograd, deux petits lynx ont reçu les prénoms des héros de l'équipe russe Andrei Arshavin et Roman Pavlyuchenko, selon Tvoï Den.