Le coeur et l'envie
Soccer mercredi, 23 juin 2004. 23:54 mercredi, 11 déc. 2024. 15:32
Les quarts de finales sont scellés. Alea jacta est. La dernière journée nous aura encore réservé des émotions, dans un Euro parfois joué avec trop de retenue, mais la deuxième ronde originale et ficelée d'une toute autre manière que celle que nous aurions imaginée.
Les derniers affrontements laissaient entrevoir plusieurs combinaisons possibles, mais finalement ce sont le cœur et l'envie qui l'auront emporté. Le cœur va du côté de la République tchèque, celle-là même qui a survolé son groupe de qualification, mais dont on disait qu'elle avait peut-être atteint son summum un peu trop tôt. Au top il y a un an, allait-elle pouvoir maintenir ce rythme à la veille de l'Euro? Elle nous en a fait la preuve de brillante façon sur le terrain.
Alignant une formation sortie droit de son banc de touche, la République tchèque n'allait quand même pas jouer un rôle de figurant sur le terrain. Alors que les Nedved, Koller, Poborsky, Rosicky, Baros et autres allaient simplement profiter du spectacle, Karel Bruckner sortait ses jeunes loups, affamés, de leur antre. Pressés de montrer leur valeur, prêts à vider leur trop plein d'énergie contre des Allemands un peu empesés dans leurs gestes et dans leur tactique, l'équipe « B » de la République tchèque était prête à relever le défi. Et c'était un beau défi que celui-là. Au-delà de prouver la valeur d'une nation qui s'est retrouvée après un petit passage à vide qui avait suivi son excellente prestation à l'Euro 1996, il y avait aussi celui de préserver la fiche de l'unique équipe qui a su dominer son groupe et jouer un Euro parfait, sans défaite et sans faux-pas.
Pour les Allemnads, c'était mal barré. Il fallait la victoire à tout prix, mais il leur fallait surtout retrouver une attaque, inexistante jusque là avec un seul petit but en deux matchs Le poids de la preuve reposait sur Ballack qui se cherchait désespérément des appuis, tant à l'attaque qu'au milieu de terrain. Il a marqué le premier but, mais ce n'était qu'un sursis. Moins de 10 minutes plus tard, Heinz marquait. Et lorsqu'en seconde mi-temps Bruckner a appelé la cavalerie on savait que les minutes des Allemands étaient comptées
Pendant ce temps, les Pays-Bas jouaient aussi leur sort, mais avec plus d'envie. Troisièmes adversaires de la surprenante Lettonie, ils avaient eu le temps de décortiquer leur jeu et d'en tirer les conclusions qui s'imposaient. Les Oranges y sont allés méthodiquement, profitant de tous les arguments que le jeu letton pouvait leur proposer, jouant la faute, le hors-jeu, la vitesse. Et s'il n'en était allé du gardien Kolinko, la note aurait été encore plus salée pour la Lettonie. Les Pays-Bas n'avaient qu'une idée en tête, gagner. Ensuite on verra. On verra pour cette défense si fragile, pour ce jeu de Van Nistelrooij toujours à la limite du hors-jeu. On verra comment on s'accommodera de cette Suède acharnée au duo d'attaque redoutable formé de Larsson et d'Ibrahimovic. Mais pour voir, il fallait vivre et la Suède a vécu.
L'Allemagne s'en retourne, penaude, préparer la Coupe du monde 2006 tenue chez elle et qui, forcément, lui créera beaucoup d'attentes. Si Rudi Voller survit à la tempête (il y a toujours des tempêtes lorsqu'on quitte en première ronde), chose qu'on lui souhaite, il aura quand même un noyau de jeunes joueurs prometteurs sur lesquels travailler. En attendant, nous amorçons de notre côté des quarts de finales qui auront tous leur couleur propre et une saveur différente. Mais encore une fois, ce seront le cœur et l'envie qui triompheront.
Les derniers affrontements laissaient entrevoir plusieurs combinaisons possibles, mais finalement ce sont le cœur et l'envie qui l'auront emporté. Le cœur va du côté de la République tchèque, celle-là même qui a survolé son groupe de qualification, mais dont on disait qu'elle avait peut-être atteint son summum un peu trop tôt. Au top il y a un an, allait-elle pouvoir maintenir ce rythme à la veille de l'Euro? Elle nous en a fait la preuve de brillante façon sur le terrain.
Alignant une formation sortie droit de son banc de touche, la République tchèque n'allait quand même pas jouer un rôle de figurant sur le terrain. Alors que les Nedved, Koller, Poborsky, Rosicky, Baros et autres allaient simplement profiter du spectacle, Karel Bruckner sortait ses jeunes loups, affamés, de leur antre. Pressés de montrer leur valeur, prêts à vider leur trop plein d'énergie contre des Allemands un peu empesés dans leurs gestes et dans leur tactique, l'équipe « B » de la République tchèque était prête à relever le défi. Et c'était un beau défi que celui-là. Au-delà de prouver la valeur d'une nation qui s'est retrouvée après un petit passage à vide qui avait suivi son excellente prestation à l'Euro 1996, il y avait aussi celui de préserver la fiche de l'unique équipe qui a su dominer son groupe et jouer un Euro parfait, sans défaite et sans faux-pas.
Pour les Allemnads, c'était mal barré. Il fallait la victoire à tout prix, mais il leur fallait surtout retrouver une attaque, inexistante jusque là avec un seul petit but en deux matchs Le poids de la preuve reposait sur Ballack qui se cherchait désespérément des appuis, tant à l'attaque qu'au milieu de terrain. Il a marqué le premier but, mais ce n'était qu'un sursis. Moins de 10 minutes plus tard, Heinz marquait. Et lorsqu'en seconde mi-temps Bruckner a appelé la cavalerie on savait que les minutes des Allemands étaient comptées
Pendant ce temps, les Pays-Bas jouaient aussi leur sort, mais avec plus d'envie. Troisièmes adversaires de la surprenante Lettonie, ils avaient eu le temps de décortiquer leur jeu et d'en tirer les conclusions qui s'imposaient. Les Oranges y sont allés méthodiquement, profitant de tous les arguments que le jeu letton pouvait leur proposer, jouant la faute, le hors-jeu, la vitesse. Et s'il n'en était allé du gardien Kolinko, la note aurait été encore plus salée pour la Lettonie. Les Pays-Bas n'avaient qu'une idée en tête, gagner. Ensuite on verra. On verra pour cette défense si fragile, pour ce jeu de Van Nistelrooij toujours à la limite du hors-jeu. On verra comment on s'accommodera de cette Suède acharnée au duo d'attaque redoutable formé de Larsson et d'Ibrahimovic. Mais pour voir, il fallait vivre et la Suède a vécu.
L'Allemagne s'en retourne, penaude, préparer la Coupe du monde 2006 tenue chez elle et qui, forcément, lui créera beaucoup d'attentes. Si Rudi Voller survit à la tempête (il y a toujours des tempêtes lorsqu'on quitte en première ronde), chose qu'on lui souhaite, il aura quand même un noyau de jeunes joueurs prometteurs sur lesquels travailler. En attendant, nous amorçons de notre côté des quarts de finales qui auront tous leur couleur propre et une saveur différente. Mais encore une fois, ce seront le cœur et l'envie qui triompheront.