Le défi de l'Allemagne: faire perdurer l'euphorie
Soccer lundi, 10 juil. 2006. 12:32 mercredi, 11 déc. 2024. 05:46
BERLIN (AFP) - L'Allemagne sort du Mondial de soccer regonflée psychologiquement et avec une identité nationale renforcée, mais, à l'euphorie, risque de succéder un passage à vide en raison de la persistance des problèmes économiques et sociaux.
Quatre semaines durant, l'Allemagne s'est métamorphosée en fête géante, vivant une ferveur populaire "à la Woodstock", dans une orgie noir-rouge-or aux couleurs du drapeau national et dans un esprit de communion collective.
Le Mondial-2006 a été en fait "un pèlerinage vers nous-même", résumait dimanche le Welt am Sonntag.
Plus de 60 ans après la Seconde guerre mondiale et 16 ans après la réunification, les Allemands ont trouvé une nouvelle confiance en eux et leur identité. Et même si la Nationalmannschaft a dû se contenter de la troisième place du tournoi, tout le pays fête la victoire d'un patriotisme vécu enfin comme une normalité.
Force est de constater que le monde n'a plus peur d'un patriotisme ostensible en Allemagne, observe le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan. "Je trouve que c'était merveilleux de voir la façon dont cette nation était unie derrière ce glorieux engouement", a-t-il affirmé lundi dans une interview télévisée.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, s'est félicité lundi des réactions de ses homologues: "presque tous ont qualifié cette approche avec les symboles nationaux comme un premier pas vers la normalité, aucunement empreinte de craintes de débordements d'outrecuidance".
Elan
Dans la rue, les écoles ou les boutiques, le soccer a été omniprésent et incontournable. Même les plus réfractaires se sont finalement laissés volontiers entraîner dans cet élan de liesse populaire dont ne se croyaient plus capables les Allemands.
Avec un sans-faute dans l'organisation, des matches joués à guichets fermés, une météo favorable, une criminalité quasi-inexistante et un accueil irréprochable, les premiers effets de la Coupe du monde sont positifs.
A commencer par la réputation de l'Allemagne à l'étranger qui pourrait durablement profiter à l'économie allemande, globalement satisfaite des recettes immédiates et encline à une timide reprise.
Et pour cause, le pays s'est montré ouvert et convivial, hébergeant et transportant environ 2 millions de visiteurs étrangers, soit deux fois plus qu'attendu, qui ont dépensé quelque 600 millions d'euros, selon des estimations.
Même après la défaite de la Nationalmannschaft face à l'Italie en demi-finale le 4 juillet, les Allemands sont restés des hôtes modèles et des supporteurs loyaux.
Avec le retour à la routine, la plupart des experts s'attendent non pas à une dépression collective mais à une simple "gueule de bois".
"Que l'ambiance que nous avons montrée au monde en tant qu'Allemands aille bien au-delà de l'été!", espère la chancelière allemande Angela Merkel qui compte sur ses citoyens pour surmonter les problèmes de l'Allemagne avec autant d'énergie, de fantaisie et de bonne humeur qu'ils en ont montré lors du Mondial.
Personne ne peut prédire les effets à long terme du Mondial mais une chose est sûre, il restera au moins les douze stades qui profiteront encore longtemps à la Bundesliga.
Quatre semaines durant, l'Allemagne s'est métamorphosée en fête géante, vivant une ferveur populaire "à la Woodstock", dans une orgie noir-rouge-or aux couleurs du drapeau national et dans un esprit de communion collective.
Le Mondial-2006 a été en fait "un pèlerinage vers nous-même", résumait dimanche le Welt am Sonntag.
Plus de 60 ans après la Seconde guerre mondiale et 16 ans après la réunification, les Allemands ont trouvé une nouvelle confiance en eux et leur identité. Et même si la Nationalmannschaft a dû se contenter de la troisième place du tournoi, tout le pays fête la victoire d'un patriotisme vécu enfin comme une normalité.
Force est de constater que le monde n'a plus peur d'un patriotisme ostensible en Allemagne, observe le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan. "Je trouve que c'était merveilleux de voir la façon dont cette nation était unie derrière ce glorieux engouement", a-t-il affirmé lundi dans une interview télévisée.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, s'est félicité lundi des réactions de ses homologues: "presque tous ont qualifié cette approche avec les symboles nationaux comme un premier pas vers la normalité, aucunement empreinte de craintes de débordements d'outrecuidance".
Elan
Dans la rue, les écoles ou les boutiques, le soccer a été omniprésent et incontournable. Même les plus réfractaires se sont finalement laissés volontiers entraîner dans cet élan de liesse populaire dont ne se croyaient plus capables les Allemands.
Avec un sans-faute dans l'organisation, des matches joués à guichets fermés, une météo favorable, une criminalité quasi-inexistante et un accueil irréprochable, les premiers effets de la Coupe du monde sont positifs.
A commencer par la réputation de l'Allemagne à l'étranger qui pourrait durablement profiter à l'économie allemande, globalement satisfaite des recettes immédiates et encline à une timide reprise.
Et pour cause, le pays s'est montré ouvert et convivial, hébergeant et transportant environ 2 millions de visiteurs étrangers, soit deux fois plus qu'attendu, qui ont dépensé quelque 600 millions d'euros, selon des estimations.
Même après la défaite de la Nationalmannschaft face à l'Italie en demi-finale le 4 juillet, les Allemands sont restés des hôtes modèles et des supporteurs loyaux.
Avec le retour à la routine, la plupart des experts s'attendent non pas à une dépression collective mais à une simple "gueule de bois".
"Que l'ambiance que nous avons montrée au monde en tant qu'Allemands aille bien au-delà de l'été!", espère la chancelière allemande Angela Merkel qui compte sur ses citoyens pour surmonter les problèmes de l'Allemagne avec autant d'énergie, de fantaisie et de bonne humeur qu'ils en ont montré lors du Mondial.
Personne ne peut prédire les effets à long terme du Mondial mais une chose est sûre, il restera au moins les douze stades qui profiteront encore longtemps à la Bundesliga.